
« Ce traité garantit la pérennité de la base militaire de Diego Garcia pour les générations à venir, en protégeant la sécurité nationale et mondiale. Sans cet accord, les opérations terrestres, maritimes et aériennes de la base seraient devenues inopérables, ne rien faire n’était pas une option », a indiqué David Lammy, Foreign Secretary, dans un communiqué émis par le gouvernement britannique ce jeudi 22 mai. Cela fait suite à l’accord « historique » que le Royaume-Uni a signé avec Maurice sur la rétrocession de l’archipel des Chagos à Maurice.
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« À mesure que le monde devient plus dangereux, notre base militaire de Diego Garcia devient plus importante. Le traité signé aujourd’hui garantit un contrôle opérationnel total, renforce notre partenariat de défense avec les États-Unis et protège les Britanniques pour les 99 prochaines années et au-delà », a dit John Healey, Defence Secretary avant d’ajouter que « sans cette base, notre capacité à dissuader les terroristes, à défendre nos intérêts et à protéger nos troupes dans le monde serait compromise. Cet accord garantira notre sécurité nationale et économique pour les générations futures. »
David Lammy a fait ressortir que : « Les États-Unis, l’Australie, le Canada et l’Inde soutiennent tous cet accord car ils comprennent son importance pour la sécurité mondiale. Ce gouvernement a toujours été clair : nous agirons dans l’intérêt national, contrairement à ceux qui s’opposent à cet accord et prennent des risques avec notre sécurité. »
Le communiqué précise que le coût annuel est de 101 millions de livres sterling (environ Rs 6,3 milliards) et la valeur actuelle nette des paiements prévus par le traité est de 3,4 milliards de livres sterling (environ Rs 212 milliards).
« En l’absence d’accord, dans un délai de quelques semaines, le Royaume-Uni aurait pu être confronté à des mesures provisoires juridiquement contraignantes émanant d’un tribunal arbitral dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer — compromettant la capacité de nos forces armées à patrouiller dans les eaux entourant la base », peut-on lire dans le communiqué.
L’accord assure que le Royaume-Uni conserve un contrôle opérationnel total de Diego Garcia, y compris la gestion du spectre électromagnétique utilisé pour les communications par satellite — élément vital pour contrer les interférences hostiles.
Il prévoit également des dispositions strictes pour empêcher toute intrusion ennemie, notamment :
• Une zone tampon de 24 milles nautiques dans laquelle rien ne peut être construit ou placé sans le consentement du Royaume-Uni — ce qui permet de protéger les intérêts britanniques.
• Un processus rigoureux, incluant une prise de décision conjointe, pour empêcher toute activité sur les autres îles de l’archipel — certaines situées à plus de 100 milles nautiques — qui pourrait perturber le fonctionnement de la base. Aucune infrastructure ne pourra y être développée sans notre accord.
• Une interdiction stricte de la présence de forces de sécurité étrangères sur les îles extérieures, qu’elles soient civiles ou militaires.
• Une obligation contraignante de ne jamais compromettre le fonctionnement de la base.

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