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Battue par sa belle-fille, Awantee Teeluckchund succombe

La victime, âgée de 74 ans, subissait régulièrement la violence de sa belle-fille.
  • « Mo madam pa ti bizin bat mo mama koumsa », pleure Soodarchand

Selon le fils de la victime, son épouse serait colérique et s’en serait prise à plusieurs reprises à sa mère. Il soutient avoir tenté, en vain, de la raisonner. Aujourd’hui, il ne peut que pleurer la disparition de sa mère.

Soodarchand Teeluckchund est dans la tourmente. Sa mère n’est plus de ce monde et son épouse se retrouve derrière les barreaux. Awantee Teeluckchund a rendu son dernier souffle, vendredi. Le 1er novembre dernier, cette habitante de Grand-Gaube âgée de 74 ans a été victime d’une sauvage agression de la part de sa belle-fille à son domicile. Cette dernière, une ressortissante indienne, sera inculpée de meurtre, ce lundi.

Il raconte que cela faisait environ quatre ans que sa mère, Awantee Teeluckchund, subissait les coups de sa femme, Preety, 27 ans. Il avait déjà prévenu celle-ci que ses actes allaient un jour lui récolter des ennuis, mais il n’avait jamais imaginé que sa mère trouverait la mort entre les mains de la jeune femme.

« C’est par l’entremise d’un proche que j’ai rencontré mon épouse. Elle est d’origine indienne et était venue à Maurice pour se marier, mais cela n’a pas fonctionné. Li dir misie la ti fer li dominer », explique Soodarchand Teeluckchund. 

Ce dernier s’est épris de la jeune femme. « Je l’ai aidée dans ses démarches pour qu’elle obtienne le divorce », poursuit-il. Ils ont fini par se mettre en couple. « Nous avons dû trouver une maison. Cela n’a pas été facile. Nous avons passé une vingtaine de jours dans cette maison, puis elle m’a dit qu’elle voulait habiter chez moi à Grand-Gaube », relate-t-il.

Mais une fois dans la demeure familiale, les ennuis ont commencé. « Nous avons eu un fils », dit Soodarchand Teeluckchund. « Mais ses relations avec ma famille se sont détériorées, plus particulièrement avec sa mère. Mon épouse était colérique. Je n’ai jamais su pourquoi elle agissait de la sorte. Elle se montrait violente envers ma mère. » 

Six mois derrière les barreaux

Preety Teeluckchund battait la vieille dame. « Ma mère portait plainte contre elle et par la suite, c’est moi qui me chargeais de payer sa caution. J’essayais de la raisonner, lui disant qu’elle devait cesser d’agir de la sorte, mais elle ne m’écoutait pas. La dernière fois, je n’ai pas réglé sa caution. Elle a passé six mois derrière les barreaux », lâche le fils d’Awantee Teeluckchund. 

Quand la jeune femme a retrouvé la liberté, Soodarchand Teeluckchund dit l’avoir à nouveau prévenue. « Je lui ai dit d’arrêter avec toute cette violence, car cela risquait de mal se terminer un jour », se souvient le fils de la victime. Ses avertissements n’ont servi à rien. « Trois fois, elle s’est acharnée sur ma mère. La quatrième fois, ce fut celle de trop », dit-il. 

En effet, le 1er novembre dernier, il n’était pas chez lui quand son épouse s’en est une nouvelle fois prise à sa maman de 74 ans. La septuagénaire regardait la télévision quand tout a basculé.

« Mon frère a reçu un appel l’informant que notre mère avait été sauvagement battue. Je me suis rendu à la maison. J’ai alors retrouvé ma maman sur le sol. Elle pouvait à peine bouger. Je lui ai demandé ce qui s’était passé. Elle m’a dit que mon épouse l’avait rouée de coups. Nous avons alerté la police », se relate Soodarchand Teeluckchund. La belle-fille avait traîné la vieille dame à l’extérieur et l’avait cognée contre un mur. La police de Grand-Gaube avait arrêté Preety Teeluckchund.

« Ma mère a subi une série d’examens et a été admise à l’unité des soins intensifs », confie Soodarchand Teeluckchund. La septuagénaire présentait une luxation de la colonne vertébrale et a été par la suite transférée à l’hôpital Victoria, à Candos. Cependant, au bout de neuf jours, elle a rendu son dernier souffle. L’autopsie a conclu qu’Awantee Teeluckchund a succombé à une fracture avec luxation des vertèbres cervicales et lombaires.

« Mo madam pa ti bizin bat mo mama koumsa. Li enn vie dimoun. Monn esaye koz ar li pou li arete. Zordi, monn perdi mo mama. Mo bizin fight pou mo zanfan aster », pleure Soodarchand Teeluckchund. 

Lundi, Preety Teeluckchund devra comparaître devant la cour de Pamplemousses pour sa mise en accusation provisoire. Elle sera entendue, en présence d’un interprète, par la Criminal Investigation Division de Goodlands.

 

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