Avec de nombreux cas de contamination et de décès, la situation sanitaire est devenue inquiétante. C’est le constat du Dr Sunil Gunness, cardiologue et président de la Heart Foundation Mauritius. C’était lors de l’émission Au Cœur de l’Info sur Radio Plus, vendredi, avec Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul.
Le Dr Sunil Gunness avance au moins trois raisons pour expliquer cette situation. D’abord, l’arrivée du variant Delta à Maurice qu’il dit être plus contagieux. « En neuf jours, une personne infectée peut contaminer jusqu’à 600 autres », dit-il. Ensuite, il considère que le Delta est arrivé à un moment où l’efficacité des vaccins administrés à la population commençait à se dissiper. Enfin, il dit avoir constaté un relâchement dans les gestes barrières parmi la population.
Le cardiologue se dit persuadé qu’une « booster dose » serait efficace contre le variant Delta. « Cette dose de rappel va nous procurer une protection rapide, soit en 24 à 48 heures seulement après l’administration », avance-t-il. Le Dr Sunil Gunness concède toutefois qu’il est difficile de prédire si cette dose protègera également contre des nouveaux variants. D’ailleurs, le cardiologue n’a pas manqué d’évoquer le variant B.1.1.529 détecté en Afrique du Sud. « Ce variant trouve son origine parmi des patients du VIH/Sida et est très agressif, selon les premières études », indique-t-il. Le médecin précise que si les vaccins se révèlent inefficaces contre des variants du virus, les doses de rappel devraient probablement se faire plus fréquemment. « Au cas contraire, une ‘booster dose’ devrait nous protéger au moins un an », soutient-il. Au sujet des médicaments qui montreraient une certaine efficacité contre la Covid-19, le Dr Sunil Gunness estime que le Molnupiravir et le Paxlovid (Pfizer) semblent sortir du lot. « Le premier est déjà approuvé par la Food & Drug Administration, alors que le second semble aussi prometteur », affirme-t-il.
L’autre invité de l’émission, le Dr Kaiser Pillai, a, pour sa part, souligné que parmi les patients qui se retrouvent intubés, seuls 35% ont une chance de survie. Le spécialiste en médecine interne citait l’un de ses confrères qui exerce à Manchester en Angleterre. « En d’autres mots, seulement une personne intubée sur trois va survivre et c’est très mauvais », fait-il comprendre. Certains des survivants pourraient toutefois, selon lui, garder des séquelles toute leur vie.
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