Actualités

Audit - Éducation : le mauvais élève

L’Audit note un mauvais contrôle dans la distribution des tablettes.

Le ministère de l’Éducation a été vivement critiqué par rapport à la distribution de tablettes aux élèves et à l’allocation financière accordée aux institutions supérieures, entre autres. L’Audit recommande davantage de transparence dans la gestion des allocations ainsi qu’une bonne supervision de la distribution des tablettes.

Publicité

Rs 772,1 M ont été déboursées en termes de subvention aux institutions éducatives comme l’ex-Technical School Management Trust Fund, l’ex-Swami Dayanand Institute of Management, l’ex-Institut Supérieur de Technologie et l’Université des Mascareignes (UDM), du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018.

Le rapport de l’audit souligne qu’il n’y a pas d’indication que cette somme ait été utilisée convenablement. Dans une des réponses du ministère, il est indiqué que le financial statement de l’UDM pour la période du 6 septembre 2012 au 30 juin 2018, doit être finalisé avant la fin de décembre 2019.

La distribution des tablettes au primaire comme au secondaire occupe une grande place dans le rapport. Au primaire, le coût total du projet Early Digital Learning Programme était estimé à Rs 789,5 millions. La première phase pour les Grades 1 et 2 a coûté Rs 412,2 millions, avec la distribution de 26 800 tablettes. La livraison de l’équipement a été faite le 15 janvier 2018.

Le rapport pointe du doigt un mauvais contrôle dans la distribution. À titre d’exemple, 64 tablettes avaient été renvoyées vers l’Education Directorate de la Zone 3, le 15 octobre 2018, pour non-utilisation de ces équipements. Durant la même période, dans la zone 4, il y avait un manque de 84 tablettes, alors que 34 tablettes étaient stockées au Central Store Division.

Les tablettes ne devraient pas être inutilisées, n’ayant pas une longue période d’existence. Une e-Education Unit pourrait assurer la gestion de l’offre et de la demande des tablettes. La Central Stores Division se chargerait de la distribution.

Au secondaire cette fois, il est indiqué que 23 400 tablettes, au coût de Rs 108,5 millions devaient être distribuées à partir de septembre 2015 aux élèves de Form IV. Le projet aurait dû avoir été complété au mois de novembre de la même année. En juin 2015, Rs 21 700 224 d’acompte avaient été payées. Toutefois, trois ans après, les tablettes n’avaient pas été distribuées. Des actions en justice sont engagées contre la société pour les dommages et préjudices subis.


S. Sawmynaden : «Mauvaise décision d’offrir des tablettes»

Soondress Sawmynaden, président de l’Association des recteurs et des assistants-recteurs, est catégorique. « C’est une mauvaise décision du gouvernement d’offrir des tablettes aux élèves, puisque tous les établissements scolaires n’ont pas une bonne connexion Internet. » Il souligne que la mise en place d’Office 365 n’est pas utile, sans une bonne connexion. « Il n’y a aucune planification, c’est uniquement pour des raisons politiques sans se soucier des implications. Plusieurs millions de roupies sont dépensées pour rien », déplore-t-il.  Il conçoit que l’informatique soit dans notre quotidien, mais insiste que cela doit être utilisé intelligemment dans l’enseignement.


Dev Sunnasy, président de la MIITIA : «Pour des audits publiés trimestriellement»

« Chaque année après le rapport de l’Audit, c’est le même cinéma que nous, les citoyens, devons subir. L’opposition tapera sur le gouvernement en place et la vie continuera ensuite de la même façon. Le prochain gouvernement fera de même et nous, les contribuables passifs, regarderons et oublierons après un mois, l’actualité ayant évolué ». C’est l’avis de Dev Sunnasy, président de la Mauritius IT Industry Association (MIITIA). « Le rapport de l’Audit de cette année parle du projet CCTV de Melrose et de ses lacunes.

Les premiers responsables sont ceux ayant accepté des technologies dépassées au moment de l’appel d’offres. Le rapport parle de Rs 9,7 millions payées au contracteur pour un système qui est en panne. »

Concernant le ministère de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation, l’État paie à MT approximativement Rs 900 millions par an, un montant extrêmement abusif. « Le rapport parle de paiements excédentaires à MT de Rs 50 millions par an.

J’avais proposé au ministère, il y a plusieurs années, d’économiser au moins 50 % de ces dépenses d’argent public en utilisant un autre modèle, mais qui s’en soucie ? » L’État dans son ensemble fonctionne mal, car, pour notre interlocuteur, il n’y a pas de punitions pour des maldonnes et trop souvent les fonctionnaires utilisent la ‘Public Officials Protection Act’ qui les protège et qui encourage la corruption. « Il faudrait des audits publiés trimestriellement, afin de prévenir les abus et non de les découvrir ‘post-mortem’. Il faut doubler l’effectif du bureau de l’Audit de 190 personnes à 400, le pays sera gagnant. »


Ministère de l’Énergie et des Services publics : la WMA incapable de rembourser ses prêts

La Wastewater Management Authority (WMA) est incapable de rembourser au gouvernement une série de prêts qu’elle a contractés. Au 30 juin 2017, il y en avait sept pour une somme combinée de Rs 4,2 milliards. Le 11 août de la même année, un autre prêt de Rs 353 millions est accordé par le gouvernement.

Pour l’année financière 2017-18, le ministère de tutelle a décaissé Rs 255 millions sous forme de prêt et de participation. La WMA n’a jamais payé ses intérêts, même si le remboursement sur le capital n’était pas encore d’actualité.

Toutefois, au 31 mars 2018, le premier remboursement sur le capital, d’une somme de Rs 46 millions, était dû. Au 30 juin 2018, la WMA devait Rs 479,5 millions au ministère, incluant capital et intérêt.

« On 11 July 2018, the WMA informed the Ministry that it was not in a position to repay the interests on loans granted as the revenue being derived from wastewater charges just covered its operational expenditure and that it would not be financially sustainable to pay back the investment in wastewater projects », souligne plus tard le rapport. La WMA a clairement fait comprendre qu’il est impensable pour elle de rembourser la somme empruntée, faute d’une clientèle assez importante.

Au 26 juillet 2018, il était question que le ministère des Finances se penche sur la possibilité de rééchelonner les dettes de la WMA.


Le coût de Bagatelle Dam enfle également sous Lepep

Le coût de la construction du Bagatelle Dam a augmenté de 70 % sous l’ancien gouvernement, passant de Rs 3,3 milliards à Rs 5,7 milliards. Toutefois, l’actuel gouvernement a également dû revoir la valeur du projet de Rs 6,4 milliards à
Rs 7,1 milliards. « As of 30 June 2018, total payments under the Construction Contract amounted to Rs 6,273 millions », souligne le rapport.

  • LDMG

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !