L’émission Au Cœur de l’Info du lundi 15 février, animée par Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert était centrée sur le décryptage de la foule présente pour la marche citoyenne du 13 février dernier.
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Marche du 13 février : succès ou échec ?
L’ancien ministre de l’Éducation, Dharam Gokhool, estime que la marche citoyenne du 13 février dernier a été un succès. Selon lui, celle-ci démontre la mouvance de la population pour des revendications, après les dénonciations faites par les Avengers sur l’Affaire Kistnen. « Seki interesan dimounn pe desann dan la ri. Ti enn mobilisasyon focus lor zot obzektif. La disiplinn inn montre enn maturite… », a-t-il dit. Pour sa part, le politologue Avinash Manohur soutient tout un éventail de la société culturelle mauricienne y a participé cette fois-ci. Rajen Suntoo, lui, a affirmé que c’est intéressant de voir que les Mauriciens sont en train de « voice out » leurs frustrations. Selon lui, ce sont les réseaux sociaux qui sont en train de créer cette mouvance et cette nouvelle ère à Maurice.
Changement au pays
Pour le politologue Avinash Manohar, c’est indéniable que les Mauriciens sont en défiance contre la classe politique, après tout un ensemble de problématiques dans le pays. « Nous sortons d’un cycle politique de 50 ans. Comme notre modèle de développement a atteint une certaine limite, nous sommes à un tournant de notre histoire qui demande une réinvention. De plus, la défiance contre le gouvernement et la classe politique en général, indique qu’il est temps de passer à autre chose. » Selon lui, une autre lecture de cette marche citoyenne est que les Mauriciens ont des attentes de ce qu’adviendra du pays dans les 50 prochaines années. « C’est au gouvernement d’apporter des changements. Sinon, c’est à l’opposition de le faire. » Le sociologue Rajen Suntoo estime, quant à lui, que le changement se fera uniquement s’il y a un projet de société vraiment axé sur la bonne gouvernance. Et de souligner qu’après la Covid-19 au pays, un renouveau de la société est essentiel, surtout par rapport à l’économie qui en souffre en ce moment et cela continuera dans les années à venir. « Popilasyon pou soufer, bizin ena plis transparans de litilizasyon bann fon piblik. »
Réplique du PM à Tyack, samedi dernier…
Selon Dharam Gokhool, le PM agit sur la défensive en rétorquant sur une plateforme restreinte. Il est d’avis que le chef du gouvernement ne s’exprime pas et semble effacé sur les sujets d’actualité. Il déplore ainsi un manque de communication du PM à la population. « Le danger c’est qu’il se retrouve prisonnier du pouvoir », souligne-t-il. Pour sa part, l’observateur politique, Avinash Manohar, soutient que le chef du gouvernement a trois ou quatre coups de retard quand il s’agit de réagir et qu’il semble un PM isolé. « La démocratie, ce n’est pas que le pouvoir des urnes, c’est aussi rendre des comptes aux citoyens », a-t-il précisé. Quant au sociologue Rajen Suntoo, il soutient que, certes, Pravind Jugnauth prend du temps, mais il arrive après avec une décision.
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