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Arrestation pour possession de drogue et d’armes à feu - Le fils aîné de Bruneau Laurette : «La justice triomphera»

Bruneau Laurette à sa sortie du tribunal de Moka, le lundi 7 novembre. Son interrogatoire par la MCIT n’a pas encore débuté.

Il n’en démord pas : son père est innocent. Le fils aîné de Bruneau Laurette maintient qu’il a été « piégé », d’autant qu’il a toujours conseillé à ses enfants de ne pas tomber dans certains fléaux.

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ÀQuatre-Bornes, où vit la mère de Bruneau Laurette, la vie s’est arrêtée depuis son arrestation, le vendredi 4 novembre, pour possession de drogue et d’armes à feu. L’activiste, qui est séparé de son épouse, est père de quatre enfants, deux garçons et deux filles. L’un de ses fils, Ryan, âgé de 23 ans, a lui aussi été embarqué par les hommes de l’ASP Ashik Jagai, de la PHQ Special Striking Team.

Le fils aîné de Bruneau Laurette explique que sa grand-mère paternelle est dévastée. « Mo gramer pa bien ditou avek seki nou pe traverse », confie cet homme de 28 ans à Le dimanche/L’Hebdo.

Chez les Laurette, on se réfugie dans la prière nuit et jour. « Nous sommes tous croyants, nous croyons dans la justice », souligne-t-il. La voix remplie de peine, le jeune homme dit croire fermement en l’innocence de son père. « La justice doit triompher. Tout le monde sait que mon père et mon frère sont innocents. Zot pou sorti, zot inosan », martèle-t-il. 

Touletan nou papa inn dir ki nou bizin lager pou laverite ek zame tom dans ban fleo ki pa bizin»

Il se rappelle des conseils de son père. « Touletan nou papa inn dir ki nou bizin lager pou laverite ek zame tom dans ban fleo ki pa bizin », raconte-t-il.
Il lance une mise en garde à ceux qui auraient « piégé » son père et son frère. « Nous croyons dans la justice et la vérité. Bondie pou fer so travay pou retourn zot sa dan enn lot fason », martèle-t-il. 

Au sein de la famille Laurette, d’autres proches émettent un seul souhait : que Bruneau et Ryan sortent le plus vite possible de détention. May Laurette est âgée de 84 ans. Elle est mariée depuis 25 ans à l’oncle de l’activiste. « Mo konn li depi li zanfan. » L’octogénaire explique que cela fait un bout de temps qu’elle n’a pas vu Bruneau Laurette, étant donné qu’il est pris par ses obligations familiales et professionnelles, mais surtout sociales. Elle dit suivre les activités de son neveu à la télé et sur les divers médias. « Pa trouv limem, zis dan internet nou trouv li… » Néanmoins, elle aussi ne doute pas de son innocence.

Face à ces moments pénibles que traverse la famille Laurette, le fils aîné de l’activiste tient à remercier ceux qui expriment leur solidarité à ce dernier. « On demande à la population de continuer à prier pour lui et on remercie la population infiniment. »

Ses combats

Bruneau Laurette, tireur d’élite de profession, jongle entre le domaine de la sécurité et son engagement social à travers le pays. En août 2021, il a lancé Linion Sitwayin Morisien. 

L’un des premiers engagements de cet instructeur de combat à mains nues et de maniement d’armes à feu a été en faveur des squatters de Riambel et de Pointe-aux-Sables en 2020. Prenant fait et cause pour eux, Bruneau Laurette s’en remettra à la National Human Rights Commission pour que justice soit faites à ces « opprimés ». 

C’est surtout après le naufrage du MV Wakashio que Bruneau Laurette, qui porte aussi la casquette de Sea Marshall et expert en sécurité maritime, voit sa popularité grandir à travers le pays.  Ayant travaillé sur des navires traversant des eaux maritimes à haut risque pour contrer les pirates, l’activiste a réussi le pari de rassembler plusieurs milliers de Mauriciens dans les rues de Port-Louis, le 29 août 2020. 

Parmi les « dossiers » qu’il a traités figure l’assassinat de l’activiste du MSM, Soopramanien Kistnen. Il serait d’ailleurs derrière la publication des fameux Kistnen Papers. Il a affirmé que peu avant sa mort, Soopramanien Kistnen lui aurait remis les dossiers des dépenses électorales du MSM dans les cadres des législatives générales de 2019.

La MCIT toujours en attente des résultats du FSL

Neuf jours après l’arrestation de Bruneau Laurette, incarcéré au centre de détention d’Alcatraz, la Major Crimes Investigation Team (MCIT) n’a pas encore démarré son interrogatoire dans le cadre de l’enquête sur la saisie de 46,2 kilos de résine de cannabis (haschisch) et de 700 grammes de drogue de synthèse, estimés à Rs 230 millions. Les enquêteurs sont toujours en attente des résultats du Forensic Science Laboratory (FSL) de Réduit quant aux drogues saisies dans le coffre de la berline JR 12, à son domicile à Petit-Verger.

À ce jour, Bruneau Laurette est toujours confronté à plusieurs plaintes déposées par des agents de la PHQ Special Striking Team, l’accusant notamment de complot et d’infraction à l’ICT Act. Cela, après que des vidéos du couple Akil Bissessur et Doomila Moheeputh ont été divulguées dans l’espace public. Bruneau Laurette avait accusé les hommes de l’ASP Ashik Jagai d’être responsables de la fuite de ces vidéos. Interrogé par les hommes de l’ASP Hayman Dass Ghoora, il a fait valoir son droit au silence.  

  • LDMG

 

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