Economie

Agriculture : la production sucrière maintenue à 350 000 tonnes

Canne La canne à sucre est la première activité agricole de Maurice.

Le Crop Estimate Coordinating Committee préfère attendre la suite de la coupe 2018 avant de se prononcer sur l’estimation de la production sucrière.

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Présidé par la Chambre d’Agriculture, le comité a tenu sa première réunion après le démarrage de la coupe et l’entrée en opération des quatre usines. Les membres ont maintenu l’estimation initiale de 350 000 tonnes pour la présente coupe. Le comité se réunira à nouveau début septembre pour passer en revue l’évolution de la campagne.

Au 31 juillet, quelque 20 % du total de la production de canne pour la saison 2018 a été broyé, fait ressortir la Chambre d’Agriculture. Des 667 645 tonnes traitées en usine, 153 008 tonnes viennent des champs de petits planteurs. Pour la récolte 2018, les petits planteurs devraient fournir aux usines un total estimé à 68 645 tonnes de cannes.

Au 4 août, la production a été de 75 827 tonnes de sucre a indiqué la Chambre d’Agriculture dans son relevé hebdomadaire sur la campagne. Après 52 jours de roulaison, Alteo Limited, le premier producteur de sucre à Maurice, est en tête avec 35 453 tonnes. Omnicane Limited est en deuxième position avec 18 104 tonnes après 28 jours de roulaison. Terra Mauricia Limited est à 15 607 tonnes. Médine a produit que 6 663 tonnes.

L’industrie sucrière est la première activité agricole du pays si on tient compte de la superficie, de la récolte, des revenus et personnes engagées dans cette activité. Au fil des décennies, avec la diversification de l’économie, son poids dans le Produit intérieur brut a chuté. Mais c’est une source essentielle de revenus en devises étrangères. Qui plus est, une série d’entreprises et d’entrepreneurs évoluent dans son sillage et participent au progrès socio-économique de Maurice.

La situation mondiale, à ce jour, ne permet pas à l’industrie de continuer à fonctionner selon le présent modèle. L’équation pressante à résoudre est de faire baisser les coûts et d’augmenter les revenus pour les producteurs. Parce qu’à l’étranger le prix a dégringolé. Par tonne de sucre, le producteur mauricien recevra quelque Rs 10 000 alors que le niveau viable est de Rs 17 000.

« Pour pérenniser l’industrie de la canne, il nous faut des mesures fortes, surtout dans un contexte où le prix du sucre a connu une baisse importante ces dernières années. Toute l’industrie s’attend à ce que le comité interministériel institué par le gouvernement vienne avec des propositions concrètes », fait ressortir Jacqueline Sauzier, Secrétaire générale de la Chambre d’Agriculture. « Autrement, l’industrie risque de faire face à des situations bien difficiles dans les années, voire les mois à venir ».

 

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