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Agression sanglante à Bambous une tante à sa nièce : «Zordi to pou mor, mo pou trans to lagorz»

Amrita Barman après son agression. À droite la tante Saroja Geerdharry.
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Défigurée, Amrita craint pour sa sécurité

Amrita Barman.
Amrita Barman.

Elle pleure toutes les larmes de son corps. Sur son lit d'hôpital, Amrita Barman, 31 ans, n’arrive toujours pas à comprendre le malheur qui s’est abattu sur elle, le mardi 11 octobre. « Belle, chic et coquette », selon ses proches, cette jeune maman, habitant avenue Dragon, Bambous, est aujourd'hui défigurée, « méconnaissable ». Elle a été sauvagement agressée au cutter par sa tante Saroja Geerdharry, 34 ans. 

Quand Le Défi Plus est allé à sa rencontre à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, cette semaine, ses proches étaient à son chevet en train de prendre soin d’elle et de nettoyer le sang séché dans ses cheveux, signe de la violence de cette agression. Amrita nous fait le récit de l’incident, en larmes. 

Si ses proches sont là pour la soutenir, mais Amrita sait que cela la marquera à tout jamais. « Que ce soit sur le plan moral et physique ». Revenant sur ce mardi où elle dit avoir frôlé la mort, Amrita explique qu’il était aux alentours de 11 heures. Elle devait se présenter devant le tribunal de Bambous pour une affaire d’agression après que sa tante Saroja Geerdharry a porté plainte contre elle. La cour a rendu son jugement et Amrita, reconnue coupable, avait écopé d’une amende de Rs 2 100. 

Elle dit avoir vu Saroja et sa fille en cour. Cela, « alors qu’elle n’avait même pas été convoquée ». Une fois le verdict prononcé, Amrita est partie. « Mo ti bizin all zwenn enn kouzinn Canot pou al Port-Louis ansam », dit-elle. En se dirigeant vers le terminus, elle dit avoir eu « un mauvais pressentiment » en constatant que Saroja Geerdharry la suivait. « Li ti pe mars deryer mwa. Mo pann montre li ki mo ti pe per, monn kontign mo sime. Monn filme ek mo portab kan li ti deryer mwa », raconte Amrita.

« Mo ti-kouzinn (la fille de Saroja, ndlr) inn vinn divan mwa ek Saroja inn riss mo seve. Linn dir mwa : ‘Zordi mo pou trans to lagorz, mo pou touy twa’ ». Ce qui va suivre sera d’une violence inouïe. Saroja a sorti un cutter et s’est acharnée sur sa nièce. « Monn resi separ mo likou ek monn litt ek mo matant. Linn pass cutter-la lor mo latet. So tifi inn riss mwa par mo seve, linn dir ‘Koup li mama’. Mo matant inn pass cutter partou lor mo figir », poursuit Amrita, en pleurs, les images de cette agression passant en boucle dans sa tête .

Amrita dit qu’il y avait un homme qui assistait à la scène. « Monn dir misie-la vinn ed mwa, me li pann fer nanie », déplore la jeune femme. Entre-temps, Saroja Geerdharry s’acharnait de plus belle sur sa nièce, lui tailladant la bouche, les joues… Amrita, perdant beaucoup de sang, s’est alors effondrée sur le pavé. La tante et sa fille ont alors pris la fuite, l’abandonnant à son triste sort. La suspecte a balancé le cutter sur place. La police l’a retrouvé et mis sous scellés.

Les secours ont été alertés et Amrita a été transportée à l'hôpital Dr A. G. Jeetoo par le Service d’aide médicale urgente (Samu). Elle a reçu les premiers soins avant d’être conduite au bloc opératoire où elle a passé plusieurs heures à subir une délicate intervention. Ce n'est que vers 17 heures qu’elle a repris conscience. Il revient que ce ne sera que dans une dizaine des jours que le médecin va pouvoir dire si elle devra ou pas subir une greffe au visage. 

Arrestation et détention

Entre-temps, Saroja Geerdharry a été arrêtée par la police de Bambous et placée en cellule sous une charge provisoire de « Assault with Aggravating Circumstances ». Mais, pour les proches d’Amrita, c’est une tentative de meurtre. Selon eux, « la suspecte avait tout planifié. Elle était même au tribunal, armée d’un cutter ». Ils souhaitent qu’elle ne soit pas remise en liberté conditionnelle. « Zot res dan mem lakour, li kapav atak Amrita ankor », disent ces proches. 

Il revient aussi que tante et nièce étaient à couteaux tirés depuis des années. Elles s’accusaient mutuellement d’actes d’intimidation, d’insultes et d’agression. La police a maintes été fois sollicitée à l’avenue Dragon pour essayer de calmer les choses. 

Selon Amrita Barman, sa tante aurait menacé de la tuer à plusieurs reprises. « Li rod lager apre li al lapolis avan nou pou met ‘case’ kont mo mari ek mwa. Li ti dir enn zour li pou trans mwa », soutient-elle.
 

 

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