Cyberharcèlement : une mère de famille ciblée depuis un an sur TikTok

À Hollyrood, Vacoas, le quotidien d’une mère de famille d’une cinquantaine d’années s’est transformé en cauchemar depuis qu’une vidéo intime la montrant en tenue légère a été diffusée sur TikTok. La vidéo, devenue virale, a été partagée et reprise par plusieurs comptes, plongeant la victime dans une spirale d’humiliation publique et de harcèlement incessant.

Depuis plus d’un an, cette femme, dont l’identité reste protégée pour des raisons de sécurité, vit sous un stress permanent. Elle raconte que sa vie familiale et sociale a été bouleversée par la propagation de ces images et par les menaces continues qu’elle reçoit.

« Je ne peux plus sortir sans sentir que tout le monde me regarde ou me juge. Même à la maison, je ne me sens plus en sécurité. Mes enfants et mes proches vivent dans la peur à chaque notification sur mon téléphone », confie-t-elle.

Depuis le début de ce calvaire, elle a déposé plus d’une dizaine de plaintes auprès de la police pour violation de l’ICT Act et signalé plusieurs cas de sextorsion.

Le 6 août 2025, une femme a été arrêtée par la police de Vacoas pour son implication dans la diffusion des images et le harcèlement en ligne. Mais selon la victime, l’agresseur continue de la cibler sur TikTok, la trolle ouvertement et multiplie les menaces : si elle ne retire pas ses plaintes, il promet de continuer à la harceler et à s’en prendre à sa famille.

Pour se défendre, la victime a publié le nom de son harceleur sur TikTok, ce qui lui a valu d’être arrêtée à son tour. Elle a toutefois été remise en liberté sous caution.

La situation a entraîné un stress constant pour toute la famille. Son fils, ses proches et certains membres de la famille élargie sont devenus des cibles des intimidations. Selon elle, certains agresseurs se présentent dans des lieux publics pour provoquer et intimider, créant un climat de peur permanente.

Harcèlement ciblé et méthodique

La victime affirme que les auteurs du trolling prétendent parfois être des policiers pour la confondre et la terroriser. Ils publient de fausses informations et photos pour nuire à sa réputation, maintenant une pression psychologique constante.

« Ils me suivent partout, commentent mes publications et inventent des histoires sur moi. J’ai des vidéos et des preuves de leurs comportements, mais rien n’a été fait pour me protéger », confie-t-elle.
La mère de famille, déjà fragile sur le plan de la santé, raconte que la situation aggrave son état physique et psychologique, et que la peur qu’elle ressent n’épargne aucun membre de sa famille. Elle appelle aujourd’hui à une intervention rapide et efficace : mettre fin aux actes d’intimidation, protéger sa famille et sanctionner durablement les auteurs.

« Je veux juste pouvoir vivre normalement et protéger mes enfants. Ce n’est pas seulement moi qu’ils attaquent, mais tout mon entourage. Je demande aux autorités de faire leur travail », lance-t-elle.

Ses proches confirment l’ampleur de la situation : tensions dans le foyer, insomnies, anxiété et sentiment constant de danger.

Cette affaire illustre le danger des images privées détournées et partagées en ligne. La victime souligne que, même si la loi existe, son application reste trop lente pour stopper les agresseurs. « Les lois sur le cybercrime et la protection des victimes sont là, mais je continue à être harcelée. Même avec les preuves, même avec les arrestations, rien ne me protège vraiment », déplore-t-elle.

Elle insiste sur les conséquences dramatiques du harcèlement en ligne sur la vie, la santé et la sécurité de la famille.

Aujourd’hui, la mère de famille, soutenue par ses proches, demande une protection immédiate et un suivi sérieux de son dossier. Elle souhaite également sensibiliser le public sur les dangers de la diffusion non consentie de contenus intimes et sur les conséquences du cyberharcèlement.

« Je veux que cela s’arrête. Je veux que ma famille vive sans peur. Et je veux que ceux qui font ça soient tenus responsables », conclut-elle.