
Face à la lenteur de l’enquête visant Sada Curpen, le tribunal de Mapou fixe une échéance claire à la police. Sans mise en accusation d’ici le 15 octobre, les poursuites provisoires pour blanchiment d’argent seront abandonnées.
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Plus de quatre ans après l’arrestation de Sada Curpen, 50 ans, pour blanchiment d’argent, le tribunal de Mapou a exprimé ses préoccupations face aux retards dans l’enquête. Dans un jugement rendu le jeudi 15 mai 2025, la magistrate par intérim, Dr Bibi Zeenat Cassamally, a donné à la police jusqu’au 15 octobre 2025 pour déposer une accusation formelle, faute de quoi l’accusation provisoire sera rayée.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une motion déposée au nom de Sada Curpen visant à faire annuler l’accusation provisoire retenue contre lui. Il avait été arrêté le 17 décembre 2020 dans le sillage d’une enquête menée par la défunte Independent Commission against Corruption (Icac). Une accusation provisoire de blanchiment d’argent avait été formulée le lendemain, en vertu de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act (FIAMLA) de 2002. L’affaire concerne notamment l’acquisition d’un appartement en 2014 et 2016 pour Rs 1,8 million, ainsi que celle d’un JCB en 2020 pour Rs 1,5 million, soupçonnés d’avoir été financés par des fonds illicites.
En cour, l’enquêteur a affirmé que les retards sont dus à la complexité du dossier, qui implique « une trentaine de suspects, plus de 100 déclarations et des procédures de saisie de biens ». Les difficultés engendrées par la pandémie de COVID-19 ont aussi été evoquées. Depuis, le dossier a été transféré à la Financial Crimes Commission (FCC), nouvellement créée.
Cependant, la magistrate a souligné que l’enquête est désormais terminée selon l’enquêteur principal. « In the current circumstances, the Court would urge Respondent (FCC) to take necessary steps such that Applicant is not prejudiced by delay having regards that more than 4 years have lapsed since the lodging of the present provisional charge », écrit-elle.
Elle a aussi noté que Sada Curpen a respecté toutes les conditions de sa remise en liberté, malgré les restrictions de déplacement. « It stands to reason that the longer it takes to lodge the formal charge […] the higher would be the likelihood that his defence be impaired », a-t-elle ajouté. L’affaire sera de nouveau évoquée le 15 octobre 2025.

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