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Administration régionale : les élections municipales  compromises

Le 15 juin 2015, les citadins avaient été appelés à voter leurs représentants pour les conseils municipaux. La Local Government Act impose au gouvernement d’organiser de nouvelles élections dans un délai maximum de six ans, c’est-à-dire d’ici la mi-juin de cette année.

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Or, Covid-19 oblige, un texte de loi pourrait être présenté à l’Assemblée nationale, en mai, pour demander le renvoi de cette joute électorale.

« Tant que nous aurons de nouveaux cas, ce ne sera pas évident d’organiser des rassemblements. On doit d’abord examiner la situation sanitaire et évaluer les risques de tenir des municipales », confie-t-on au niveau du bureau du Premier ministre.

À ce stade, un déconfinement total semble exclu. « Vu que la pandémie est toujours d’actualité, les conditions ne sont pas réunies pour organiser des élections. Permettre à des milliers de gens de se déplacer vers des centres de votes est un gros risque à prendre », ajoute-t-on dans le milieu proche du Premier ministre, Pravind Jugnauth.

Puis, la fenêtre de dates pour tenir ces élections est presque fermée. Eid ul-Fitr, qui sonne la fin du ramadan, aura lieu le 14 ou 15 mai, dépendant de la visibilité de la lune. Et le Budget 2021/22, accompagné de débats parlementaires pendant une dizaine de jours, sera présenté durant le mois de juin.

Au niveau de l’opposition, les sentiments sont partagés par rapport à l’organisation de ces élections municipales. « Le fait de ne pas savoir si elles auront lieu est embêtant pour la démocratie. Il y a urgence. Nous sommes déjà fin avril et la loi indique que les élections doivent avoir lieu en juin. Sur le plan de la démocratie, ce serait bon de nous dire ce qui va se passer », dit Xavier-Luc Duval, leader de l’opposition.

Insiste-t-il pour qu’il n’y ait pas de renvoi ? « Mon opinion, en tant que leader du Parti mauricien social-démocrate, est que tout dépend de l’évolution de la Covid-19. Nous n’avons cependant pas encore pris la question avec les autres membres de l’opposition », dit-il.

Pour Rajesh Bhagwan, secrétaire général du Mouvement militant mauricien (MMM), la balle est dans le camp du gouvernement. « Les habitants ne veulent plus de l’anarchie, du népotisme et de l’amateurisme qui règnent dans les villes qui tombent en décrépitude. Selon la Local Government Act, les municipales doivent avoir lieu au plus tard en juin.

Deven Nagalingum, leader adjoint du MMM et ancien maire de Rose Hill est le responsable du dossier des administrations régionales. Il fait le suivi sur les performances et l’état des villes au niveau du parti. Le bureau politique discutera très prochainement de la question des élections municipales. 

Pour sa part, le Parti travailliste a déjà tranché. « Nous pensons qu’il y a d’autres priorités. Beaucoup de sujets urgents pour le pays exigent de l’attention. Si, malgré tout, le gouvernement décide d’aller de l’avant, le Parti travailliste fera face à ses responsabilités », affirme Patrick Assirvaden, président des rouges.

Mais, précise-t-il, « les élections municipales vont de pair avec une campagne électorale, des mobilisations pour des meetings, réunions et congrès. Y aura-t-il des restrictions s’il y a des élections ? Et si elles ont lieu, il faut qu’elles soient ‘free and fair’. Si pour que les députés aient des Work Access Permit, on a dû aller devant la Cour suprême, alors qu’en sera-t-il ? ».

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