
Des habitants de Quatre-Cocos, dans l’est de l’île, dénoncent ce qu’ils qualifient « de tarif abusif » de certains chauffeurs de taxis trains. En l’absence d’un service d’autobus régulier, notamment les week-ends et pendant les vacances scolaires, les familles disent être contraintes de payer des tarifs excessifs pour se déplacer.
Maryam, une habitante de Quatre-Cocos, explique que la situation est devenue difficile à supporter.
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« Dans notre région, les horaires d’autobus sont très restreints. En semaine, il y a seulement cinq trajets, le dernier étant à 17 heures. Pendant les vacances ou les dimanches, il n’y en a que trois, et le dernier part à 13 heures. Après, plus aucun bus ne circule », déplore-t-elle. Selon elle, cette contrainte pousse de nombreuses personnes à se tourner vers les taxis trains. Cependant, les prix pratiqués par certains chauffeurs seraient abusifs.
Tarifs
En période scolaire, le tarif étudiant en autobus est de Rs 24. Mais faute d’un service régulier, les élèves doivent prendre les taxis trains. Le tarif officiel pour un étudiant est censé être de Rs 30, mais dans la pratique, beaucoup paient davantage.
« Certains chauffeurs demandent Rs 34, voire plus, sous prétexte que les enfants ne portent pas d’uniforme ou qu’ils voyagent un dimanche », explique Maryam.
Les habitants estiment qu’il s’agit d’une injustice sociale. « Beaucoup de familles ici vivent modestement. Les enfants n’osent pas protester. C’est un abus, surtout quand on pense qu’il n’y a pas d’autre moyen de transport », ajoute-t-elle.
Longs trajets
Le problème ne se limite pas aux trajets courts. Pour se rendre à Port-Louis, plusieurs habitants affirment que le tarif du taxi-train est passé de Rs 45 à Rs 60, et que certains chauffeurs exigeraient jusqu’à Rs 100 par place les dimanches et les jours fériés.
« C’est trop. On a l’impression que les chauffeurs fixent leurs prix selon leur humeur ou selon la demande. Les jours de congé, c’est pire », déplore un autre résident de Quatre-Cocos.
Les voitures privées, sans plaques de taxi, transportent désormais des passagers, souvent à des tarifs plus élevés. Ces véhicules, non encadrés par les autorités, augmenteraient la confusion et la méfiance dans la région.
« Certains opèrent sans permis, mais personne ne semble les contrôler. »
Ministère du Transport
Contacté pour réagir à ce sujet dans l’émission Explik Ou Ka sur Radio Plus, Iqbal Oozageer, attaché de presse au ministère du Transport, explique que les taxis trains n’ont pas une tarification officielle.
« Les tarifs des taxis ne sont pas réglementés. C’est une question d’offre et de demande : le chauffeur fixe son prix et le passager accepte ou pas », précise-t-il.
En revanche, il souligne que les autobus, eux, doivent respecter un tableau d’horaires établi par la National Land Transport Authority.
Pour les résidents de Quatre-Cocos, il est urgent que les autorités se penchent sur cette situation. Ils réclament un contrôle plus strict des opérateurs et une meilleure coordination des services de transport, afin d’éviter que les familles ne soient pénalisées financièrement.
« Grâce à l’émission, nous avons enfin pu avoir des explications. Ce qui nous a beaucoup aidés », indique Maryam. Elle remercie l’équipe d’Explik Ou Ka pour son écoute.

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