Economie

Achat à crédit: La nouvelle configuration

La relance des activités de Courts/Mammouth et l’accord commercial, qui permettent à tout le service crédit de la chaîne de magasins d’être désormais géré par CIM Financial, devront entraîner une nouvelle configuration du marché du crédit. Celle-ci sera-t-elle vraiment à l’avantage des consommateurs ? La baisse, depuis le 1er avril dernier, du taux de l’’Annual Percentage Rate’ (APR) de 19 % à 12 % et la réduction de la pénalité en cas de retard de paiement de 5 % à 2 %, devraient avoir un impact sérieux sur les achats à crédit. Or, la morosité économique, dans le sillage de la crise de la BAI, ne permet pas aux consommateurs de profiter pleinement de ces nouvelles dispositions. C’est ce qu’affirme Mosadeq Sahebdin, le président de la Consumer Advocacy Platform (CAP). Il faut souligner que la vente à crédit est régie sous une seule loi : le ‘Hire Purchase and Credit Sales Act’, qui offre, selon la CAP, la meilleure protection aux consommateurs sur l’achat à crédit. Celle-ci comprend, outre les conditions de la vente à crédit, un contrat standard, qui prend en compte l’intérêt de l’acheteur comme celui du vendeur. De plus, le taux d’intérêt est calculé selon le mode « diminishing balance ».

Plans de crédit

En vue du lancement de la nouvelle entité reprenant les activités de Courts, il faut relever cet accord commercial, selon lequel tout le service crédit de la chaîne de magasins sera désormais géré par CIM Financial. Ce qui signifie une consolidation de la situation de quasi-monopole de cette agence de crédit. Pour la CAP, cette nouvelle situation mérite d’être suivie de près par la Competition Commission (CCM), en vue d’identifier toute possibilité d’abus de monopole. En attendant, l’accord met un terme aux nombreux plans de crédit offerts par l’ancien enseigne, tel que le crédit « revolving », souvent en violation de la loi, et qui comportait des pièges aux consommateurs. Bien que cette décision devrait rassurer, les organisations de consommateurs demeurent pour l’heure sceptiques et seront aux aguets. Par ailleurs, parmi ceux qui restent, il y a ces autres plans de crédit dépendant soit du Code civil ou des conditions de crédit-bail,  permettant aux commerçants d’établir un contrat selon ses intérêts. Ces contrats peuvent contenir des clauses abusives, comme celles permettant au vendeur de récupérer un article par tous les moyens. De temps à autre, certains commerçants tentent de séduire les consommateurs par un plan basé sur le crédit-bail, dont ils établissent les conditions. Ce type de plan peut permettre à un client potentiel d’acheter une gamme de produits, de son choix, pour un montant dans la fourchette de Rs 25 000 à Rs 50 000. L’opérateur offre ainsi au demandeur une ligne de crédit selon le coût total des produits désirés. De plus, ce plan de crédit-bail peut offrir un taux d’intérêt plus avantageux que le ‘Hire Purchase Act’. Peut-on s’attendre à une baisse du taux d’intérêt pratiqué par Axys Leasing, par exemple ? Un taux inférieur influe directement sur le montant de la mensualité.
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