Internet a été inventé il y a tout juste 50 ans. Des observateurs reviennent sur les bons et les mauvais côtés de cette avancée majeure pour les Mauriciens.
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Internet a 50 ans. Le réseau de communication informatique a été créé le 29 octobre 1969, lorsque le professeur Leonard Kleinrock et ses collègues de l’université de Californie, à Los Angeles (UCLA), ont fait communiquer un ordinateur avec une autre machine située dans le Sud de San Francisco.
Précieux outil
Internet a apporté à Maurice son lot d’avantages. Le sociologue Malenn Oodiah cite l’ouverture sur le monde comme premier avantage d’Internet à Maurice. « Internet, c’est l’accès à l’information pour tous, le grand public, les jeunes et les moins jeunes, pour suivre l’actualité et pour accroitre sa connaissance générale et thématique. C’est un précieux outil dans le cadre des études, que ce soit au niveau primaire, secondaire et tertiaire et a aussi grandement facilité la création de site internet à l’ile maurice. C’est aussi les loisirs comme la musique et les autres clips vidéo de divertissement », commente Malenn Oodiah dans une déclaration à Le Dimanche/L’Hebdo.
L’informaticien et fondateur du groupe Cybertsorm.mu, Loganaden Velvindron, partage la même opinion. « Internet représente une facilité pour se connecter au reste du monde, vu que Maurice est entouré d’eau. Internet est l’outil qui permet à tous les Mauriciens de rester en contact avec le reste du monde », affirme Loganaden Velvindron, sollicité par Le Dimanche/L’Hebdo.
Ensuite, Malenn Oodiah évoque les réseaux sociaux, et notamment le plus utilisé d’entre eux à Maurice, c’est-à-dire Facebook. Selon le sociologue, Facebook est un espace d’expression et de partage, avec la possibilité de faire partie de communautés virtuelles. « Bref, Internet est une bibliothèque riche et diversifiée, avec toutes les prouesses qu’offrent les nouvelles technologies », souligne-t-il.
Ajoutons qu’Internet a également contribué au développement économique de Maurice et donc à donner de l’emploi à de nombreux Mauriciens. Selon Statistics Mauritius, en 2018, le secteur mauricien des Technologies de l’information et de la communication (Tic) a rapporté Rs 24,25 milliards à l’économie du pays et a employé 16 157 personnes.
Pervertir la réalité
Comme tous les moyens de communication, Internet peut aussi être utilisé à mauvais escient. Pour Malenn Oodiah, les fausses informations (fake news) sont plus difficilement identifiables. « Le mauvais côté est la difficulté de distinguer le bon grain de l’ivraie et de prendre tout ce qui se trouve sur le Net comme parole d’évangile. Little knowledge is dangerous, comme on dit en anglais. C’est ainsi qu’on se croit médecin pour avoir visité quelques sites, sans se poser des questions sur leur fiabilité. C’est la même chose dans d’autres domaines. Il y a un nombre de plus en plus important d’internautes mauriciens qui fabriquent des fake news pour déformer et pervertir la réalité, avec l’intention de nuire. C’est très dangereux, cela remet en question la notion même de vérité », lance le sociologue. « C’est vrai qu’il y a eu pas mal de dérapages sur les réseaux sociaux », confirme Loganaden Velvindron.
Même le fondateur d’Internet reconnaît les dérives sur le Web. « Internet recèle aussi une formule parfaite pour le côté sombre de l’humanité. (...) Il y a tellement de choses criées en ligne que les voix modérées se retrouvent noyées et les points de vue extrêmes, amplifiés, répandant la haine, la désinformation et les abus », constate le professeur Leonard Kleinrock dans une déclaration à l’Agence France Presse (AFP).
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