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Valentine de Froberville : abusée sexuellement, elle donne des outils pour se reconstruire dans un livre  

Aujourd’hui, elle est une femme comblée et une maman épanouie.

Victime d’abus sexuels pendant son enfance, Valentine de Froberville s’est reconstruite et est aujourd’hui une maman épanouie. Afin d’aider ceux qui continuent à souffrir en silence, elle s’apprête à sortir un livre, qui donnera des pistes de réflexions et où elle partage les prises de conscience qu’elle a eues et qui lui ont permis d’avancer - de se libérer.

« J’ai pris cinq ans pour me reconstruire. Aujourd’hui, je suis une femme heureuse et une maman épanouie. Cette expérience traumatisante fait partie de mon passé. L’abus n’a plus de place dans ma vie. Le chemin de la reconstruction a été difficile, mais on peut s’en sortir. Il y a de l’espoir. C’est ce message que je veux faire passer. On ne le dit pas assez, mais : il est possible d’aller au-delà d’un abus sexuel. Nous avons, tous, les ressources nécessaires pour y arriver », confie Valentine de Froberville. 

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Âgée de 29 ans, l’architecte d’intérieur a mis une pause à sa carrière, pour se consacrer à l’écriture de son manuscrit. Un livre d’environ 150 pages en français et traduit en anglais, qui apportera les outils nécessaires pour se rebâtir et tourner la page.

« À travers ce livre, je souhaite partager des outils qui m’ont aidée à me reconstruire et d’autres perspectives à tous ceux et celles qui choisissent d’avancer. Des outils qui, à mon sens, peuvent contribuer à réveiller une nouvelle énergie, reprendre possession de sa personne et de son corps. Ma démarche à travers ce livre va au-delà de l’abus sexuel », précise Valentine de Froberville.

J’ai pris cinq ans pour me reconstruire."

Dans le livre, elle partage cet épisode sombre de sa vie, ses ressentis, au moment où les souvenirs ont resurgi, sans pour autant aller dans les détails. 

Déclic

C’est entre l’âge de six et 12 ans que Valentine de Froberville a été abusée sexuellement par un proche. L’agresseur en question a fait face à un procès et a été condamné, mais n’a pas fait de prison car il avait un cancer.

« Malgré qu’il ait été trouvé coupable, la sentence a été décevante. Je l’ai considérée injuste mais contre toute attente, cela a créé un vrai déclic pour moi. J’en parle plus en détails dans mon livre, mais c’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que j’avais le choix. J’avais le choix de considérer cela comme une autre injustice ou comme ma propre victoire ».

Si pendant son enfance et même son adolescence, Valentine de Froberville a totalement occulté ce qui lui était arrivé, toutefois le traumatisme psychique ayant laissé des traces plus subtiles, c’est à l’âge de 20 ans qu’elle se remémore les faits.

« Enfant, notre cerveau nous protège et crée comme une capsule autour de cet événement. Mais à l’âge de 20 ans, tous les souvenirs ont resurgi. J’avais du mal à croire ce qui s’était passé. C’était un choc, surtout que c’était un proche qu’on affectionnait. J’étais assaillie par un mélange d’émotions. Cela a été une période éprouvante pour moi et ma famille », se souvient Valentine de Froberville.

Pour faire face à ce traumatisme, Valentine de Froberville suit une thérapie. En parallèle, elle se met à lire sur les différentes façons de se remettre de ce traumatisme. 

« La thérapeute m’a amenée à m’ouvrir. Elle m’a remis des outils, mais c’était à moi d’arriver à mes propres prises de conscience. J’ai aussi beaucoup lu. J’ai choisi d’utiliser cette blessure comme une force pour mieux me connaître, mieux m’aimer. J’ai choisi de croire en moi », confie Valentine de Froberville.

Le chemin de la reconstruction n’a pas été facile. Et au fil de son combat, plusieurs certitudes se sont imposées à elle. 

« Celle que, malgré tout, notre avenir n’est pas tracé. Nous seuls avons le pouvoir de décider ce que nous voulons vivre, qui nous voulons être. Et aussi, celle que tout traumatisme peut être transformé en opportunité », indique notre interlocutrice. 

Et plutôt que de nourrir son sentiment de victime, Valentine de Froberville s’est dirigée vers le chemin de la reconstruction. 

« Il est possible, aussi difficile que cela puisse paraître, d’en faire une force pour se créer une vie meilleure, d’être libéré de ce traumatisme. Je veux dire être vraiment libre, pas seulement la liberté qui vous fait regarder dans la bonne direction tout en ayant un poids qui vous empêche d’avancer ».

Le livre, dont le titre n’est pas encore définitif, sera lancé dans quelques mois. 

 

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