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Université de Southampton - Dodo : une nouvelle étude vient briser les idées reçues

Animal lourd, bête et maladroit. C’est l’image que beaucoup de gens se font du dodo. Pourtant, une étude menée par une équipe de l’université de Southampton, qui a été publiée le 14 août 2024 dans le Zoological Journal of the Linnean Society, remet totalement en doute cette idée reçue. Les chercheurs ont découvert que cet oiseau était en réalité bien plus vif et puissant qu’on ne le pensait. 

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L’étude s’appuie sur l’analyse des descriptions historiques du dodo et de son proche cousin, le solitaire, qui vivait à Rodrigues et qui a lui aussi disparu, ainsi que les rares squelettes disponibles. La recherche a établi que le dodo, qui mesurait environ un mètre de hauteur et qui pesait une vingtaine de kilos, possédait des pattes particulièrement robustes. Il est probable qu’il pouvait courir très rapidement. 

L’examen des ossements du dodo a montré que le tendon fermant ses orteils était exceptionnellement puissant, comparable à celui des oiseaux grimpeurs et coureurs modernes. Cette puissance, associée à une adaptation remarquable à son environnement, semble ainsi contredire les anciennes notions selon lesquelles le dodo était un oiseau maladroit. 

La découverte de ces caractéristiques physiques suggère que le dodo, que les chercheurs ont identifié comme faisant partie de la famille des pigeons, jouait un rôle important au sein de l’écosystème mauricien, bien que ce rôle reste encore à identifier précisément. Cette tâche est d’autant plus difficile que le matériel scientifique concernant le dodo est extrêmement rare. 

Cette réévaluation du dodo, qui le présente non pas comme une créature maladroite, mais comme un oiseau robuste et agile, a des implications importantes pour la paléontologie et la conservation moderne. En l’absence de prédateurs terrestres, cet oiseau avait évolué sans la nécessité de voler, concentrant son énergie sur sa capacité à se déplacer et à se nourrir au sol, ce qui a conduit à une réduction significative de ses ailes. 

Cependant, l’arrivée des explorateurs européens au XVIe siècle a bouleversé cet équilibre fragile. Les marins hollandais, débarqués en 1598, ont introduit des espèces prédatrices, telles que les rats, les porcs et les singes, tout en pratiquant une chasse intensive, ce qui a conduit à une extinction rapide du dodo, la dernière observation confirmée datant de 1662.

 

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