Les étudiants abusent des certificats médicaux pour s’absenter des examens sans en subir les conséquences. C’est ce qu’affirme la direction, qui n’accepte plus que des cas où le malade a été admis dans un hôpital ou une clinique. Les étudiants protestent. Ils ont retenu les services de Me Rama Valayden pour se défendre.
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D’un côté, l’administration de l’université de Maurice (UoM) accuse les étudiants d’abuser des certificats médicaux. De l’autre, les étudiants passent à l’offensive en retenant les services de Me Rama Valayden. Le contentieux : l’administration réclame désormais une admission dans une institution de santé pour considérer un étudiant comme étant souffrant le jour d’un examen ou d’un contrôle continu. En trois ans, l’UoM a reçu pas moins de 1 200 certificats médicaux. Les étudiants contestent la légalité de cette mesure.
La différence est importante : avec un certificat médical, l’étudiant absent n’est pas considéré comme ayant échoué à l’épreuve. Cela n’affecte donc pas son Cumulative Average Points (CPA), qui détermine le grade de fin d’études et le niveau du diplôme obtenu. Par contre, avec cette nouvelle règle, l’échec réduit automatiquement la moyenne de l’étudiant.
L’UoM affirme qu’il y avait un abus des certificats médicaux : plus de 550 certificats médicaux ont été reçus pour l’année académique 2012-13 et environ 650 cumulés pour les années 2013-14 et 2014-15. Ce qui représente 1 200 certificats sur trois années académiques.
« Règlements injustes et illégaux »
Contactée, la vice-chancelière (VC) Romeela Mohee s’est expliquée par écrit : « Les règlements universitaires régissant les absences au contrôle continu et à l’examen ont été révisés en août 2015, vu le nombre élevé de certificats médicaux présentés pour expliquer les absences. »
Désormais, un certificat médical n’est accepté que si l’étudiant a été admis dans un hôpital ou une clinique privée. « Cependant, selon le règlement en vigueur, le jury des examens des facultés peut considérer des cas où des étudiants non admis dans un hôpital public ou une clinique privée fournissent des preuves suffisantes », précise la VC. D’autres certificats peuvent être reçus pour des cas et maladies spécifiques, assure cette dernière.
Les étudiants ne sont pas près d’accepter ce changement. « Nous avons rencontré Me Rama Valayden sur le campus vendredi dernier. Nous lui avons exposé le problème et il est d’accord pour prendre l’affaire », explique un des étudiants qui contestent la décision.
Le groupe d’étudiants derrière la démarche réclame que les regulations soient amendées. « Nous considérons ces nouveaux règlements comme injustes et illégaux. Comment les gens des facultés peuvent-ils décider des cas qui sont genuine ? Quelles sont leurs compétences en la matière ? » explique l’étudiant. Selon lui, certains de ses congénères auraient été pénalisés par cette mesure, étant obligés de refaire une année ou d’étendre leurs cours.
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