
La récente annonce d’un déficit de 55 mégawatts dans la production d’électricité par le Central Electricity Board (CEB), le 3 octobre dernier, a provoqué une onde de choc parmi les consommateurs mauriciens. Si ce chiffre peut sembler abstrait, il reflète en réalité une situation bien concrète : le risque de coupures, de hausses tarifaires et d’une pression accrue sur les petites entreprises.
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Face à cette crise énergétique, l’Association pour la Protection de l’Environnement et des Consommateurs (APEC), par la voie d’un communiqué émis jeudi, tire la sonnette d’alarme et propose une piste concrète : le photovoltaïque flottant (FPV). Pour le président de l’APEC, Suttyhudeo Tengur, cette technologie représente un espoir réaliste pour stabiliser l’approvisionnement tout en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles. « L’électricité n’est pas un luxe, mais une nécessité. Les consommateurs ne peuvent pas rester exposés à de telles vulnérabilités », souligne-t-il dans un communiqué publié ce mercredi.
Contrairement aux installations solaires traditionnelles qui nécessitent de vastes terrains, le photovoltaïque flottant utilise des réservoirs d’eau comme support, évitant ainsi une pression supplémentaire sur les terres agricoles ou urbaines.
Le système offre deux avantages majeurs :
- Il produit de l’électricité pendant la journée, période de forte consommation
- Il protège les consommateurs de la volatilité des prix du pétrole, grâce à une énergie prévisible et sans coût de carburant
Un investissement pour l’avenir
Certes, le FPV peut coûter plus cher à l’installation que le solaire au sol. Mais selon l’APEC, ce surcoût est largement compensé à long terme grâce à un meilleur rendement, une réduction de l’évaporation de l’eau, et la possibilité d’associer la production à des batteries de stockage, assurant ainsi l’alimentation même après le coucher du soleil. « La roupie supplémentaire dépensée aujourd’hui se transforme en économies durables demain », soutient M. Tengur.
L’APEC ne se contente pas de recommandations techniques : elle appelle le CEB et le gouvernement à agir rapidement. Parmi les demandes formulées :
- L’accélération des projets FPV, notamment sur les réservoirs de Tamarind Falls et de Midlands
- L’intégration du stockage par batteries dans les futurs projets solaires
- Une communication transparente sur les pénuries et les nouvelles initiatives énergétiques.
Un signal d’alarme à ne pas ignorer
La panne de 55 MW du 3 octobre n’est pas un incident isolé, mais le symptôme d’un système sous pression. Pour l’APEC, c’est un rappel urgent que le pays doit diversifier et moderniser sa production électrique. « Le photovoltaïque flottant n’est pas une idée futuriste mais une nécessité. Il est temps d’agir pour garantir une électricité fiable, abordable et durable à tous les Mauriciens », conclut l’APEC.

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