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Une frappe israélienne sur un marché à Gaza tue 18 Palestiniens, selon des témoins

Des femmes palestiniennes pleurent près de la fenêtre d'une maison, où se reflètent les silhouettes d'autres personnes en deuil, lors des funérailles de trois personnes tuées la veille à Kafr Malik, en Cisjordanie occupée par Israël, le 26 juin 2025. Depuis fin mai, près de 550 Gazaouis ont été tués à proximité des sites d'aide humanitaire, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Au moins 18 Palestiniens ont péri dans une frappe de drone israélien visant une unité de police du Hamas qui tentait de rétablir l’ordre dans un marché de Deir al-Balah, au centre de Gaza, ont rapporté un médecin et des témoins à la BBC. Ces derniers ont indiqué que les policiers, en civil et masqués, affrontaient des vendeurs accusés de surenchère et de vente de biens pillés sur des camions d’aide. Le ministère de l’Intérieur géré par le Hamas a dénoncé un « nouveau crime » contre une unité chargée du maintien de l’ordre public. L’armée israélienne a été sollicitée pour commenter.

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Des heurts ont éclaté jeudi lorsque la police a confronté les vendeurs, le commandant criant : « Vendez à un prix juste ou nous confisquerons vos marchandises. » Certains vendeurs ont alors sorti des armes, dont une Kalachnikov, selon un témoin. Deux missiles de drones israéliens ont ensuite frappé, ont indiqué des habitants. Une vidéo montre des corps jonchant le sol et des acheteurs paniqués, tandis que les ambulances évacuaient les blessés.

À l’hôpital Al-Aqsa, un médecin a confirmé l’arrivée de 18 corps, sans préciser combien étaient des policiers.

Alors que les civils peinent à accéder à la nourriture, des tirs quasi quotidiens sont signalés près des sites de distribution de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, où les biens se vendent à des prix exorbitants.

Accusée par les ONG de violer les principes humanitaires, la GHF a reçu 30 millions de dollars supplémentaires des États-Unis jeudi, qui soutiennent son rôle comme principale organisation d’aide à Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le Hamas de « s’emparer de l’aide humanitaire » dans le nord, ordonnant à l’armée un plan d’action sous 48 heures. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a relayé une vidéo d’un convoi d’aide escorté par des hommes armés, appelant à stopper les livraisons.

Le Hamas et un comité tribal non affilié ont rejeté ces accusations, affirmant que l’aide est sécurisée par des efforts tribaux. À Gaza-Ville, 6 000 colis alimentaires ont été distribués jeudi sous la supervision d’une ONG, en présence d’officiels du Hamas. Une femme a exprimé sa joie : « Mes enfants dansaient de bonheur. Que cette bénédiction perdure. »

Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a livré mercredi son premier envoi médical à Gaza depuis le 2 mars, avec neuf camions de matériel, 2 000 unités de sang et 1 500 unités de plasma, sans pillage malgré les conditions à risque. « Une goutte d’eau dans l’océan », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’OMS, les hôpitaux faisant face à des pénuries critiques.

Avant la frappe de jeudi, au moins 14 Palestiniens avaient été tués dans des attaques israéliennes depuis minuit, selon la Défense civile gérée par le Hamas. Trois personnes attendant de l’aide près du pont Wadi Gaza, dans le corridor de Netzarim, ont été abattues par des tirs israéliens, a confirmé une source médicale. L’armée israélienne a indiqué avoir tiré des coups de semonce pour éloigner des suspects, mais enquête sur les rapports de blessés, estimant qu’ils divergent de ses informations.

Ailleurs, cinq personnes sont mortes dans une frappe sur une école abritant des déplacés à Gaza-Ville, et six autres, dont cinq membres de la famille Abu Arab, dans des frappes sur des tentes à Al-Mawasi, dans le sud. L’armée israélienne a déclaré examiner ces incidents, tout en affirmant viser à « démanteler les capacités militaires du Hamas ». Ce dernier avait lancé une attaque le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes et prenant 251 otages. Depuis, au moins 56 259 personnes ont été tuées à Gaza, selon le ministère de la Santé local.

Source : BBC

  • Nou Lacaz

 

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