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Une femme, un métier - Perte d’emploi et reconversion : de cuisinière à jardinière 

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Le mot ‘jardinière’ n’est que très peu utilisé pour désigner une femme dont le métier est de cultiver les jardins. Pourtant, elles sont de plus en plus nombreuses à avoir épousé cette activité. Christine, mère de famille, n’avait jamais imaginé qu’elle en ferait un jour son métier. Toutefois, la reconversion après la perte de son emploi était inévitable. Aujourd’hui, elle y a trouvé son bonheur. 

Concentrée à ramasser les dernières feuilles malgré le soleil de plomb lundi, Christine ne nous voit pas approcher. Cependant, lorsque finalement son regard croise le nôtre, son visage s’illumine et nous avons tout de suite envie d’en savoir plus sur cette femme. 

Rencontrée dans la belle et vaste cour de Port Chambly, Christine, 33 ans, y travaille depuis environ trois mois avec huit autres personnes. Il faut dire que cette grande propriété, avec de si grands arbres et des espaces verts, a vraiment besoin de mains d’experts pour être si bien entretenue. C’est avec plaisir, qu’elle lance un sourire, un boujour, un ‘ti allo ki manier’ aux passants. « Ils sont vraiment tous très gentils et je dois dire que jamais personne ne m’a fait des remarques désobligeantes par rapport à mon métier ». 

Mère de Gregory, 13 ans, cette habitante de Pointe-aux-Piments, raconte qu’elle est tombée sur le jardinage par le plus pur des hasards. « Cela fait trois ans que j’ai emprunté cette voie. Je travaillais comme cuisinière dans un restaurant. Par la suite, j’ai perdu mon emploi. Une amie m’a dit qu’une compagnie recherchait des jardiniers et j’ai voulu essayer ». Christine explique qu’elle a bénéficié de quelques conseils de la part de son amie en guise de formation et tout s’est bien passé. 

christine
Elle accomplit tous les jours ses tâches avec le sourire 

Aujourd’hui, elle explique qu’elle se plaît énormément dans ce métier. « Je ne savais pas que le jardinage était un métier aussi passionnant. Au début, on pense que les gens ne font que ramasser les feuilles et nettoyer mais, même si cela fait bien partie de nos tâches, cela ne s’arrête pas là. Ce métier nous permet de contribuer à la beauté d’un espace ». Elle dit regretter que ce métier ne soit malheureusement pas assez valorisé. « Souvent les gens ne se rendent pas compte de l’importance du jardinier jusqu’à ce que ce dernier arrête de venir ». Elle explique qu’avoir une belle cour est une vitrine pour la famille qui y habite. « Cela reflète le profil de la famille, et je pense surtout que cela a un impact sur le moral. Pouvoir sortir de sa maison, s’asseoir dans le jardin, respirer un bon bol d’air frais et se balader, cela vaut de l’or ». 

Christine explique que ce travail consiste aussi à contribuer au bien-être de Dame Nature. « Nous ne le faisons pas tous les jours, mais les jardiniers plantent également et c’est une belle contribution à la planète. Nous sommes fiers de voir des petits plants qui deviennent grands. Un jour, quand je verrais ces arbres donner des fruits, je serais toute fière ». Pour le moment, Christine s’attèle à ramasser les feuilles mortes, balayer et rendre propre une partie de la cour de Port Chambly. Elle s’applique à la tâche avec beaucoup de sérieux et surtout d’amour. 

Ce métier, nous explique-t-elle, lui permet aussi de passer plus de temps avec son fils. « J’aime passer des moments privilégiés avec lui où nous pouvons rigoler et faire des activités ensemble ». Auparavant, elle travaillait tous les jours, jusqu’à très tard. Désormais, elle rentre bien plus tôt à la maison. « Je travaille de 7 heures 30 à 15 heures, et les samedis jusqu’à midi seulement. C’est une belle chance que m’offre la vie. Je sais à quel point c’est difficile de devoir travailler jour et nuit et au final, de ne pas avoir assez de temps pour passer avec ses enfants ». 

Christine souhaite aujourd’hui se perfectionner dans ce domaine. « Même si j’ai beaucoup appris depuis que j’ai commencé, je pense qu’on ne finit jamais d’apprendre ». Elle voudrait bien en apprendre plus sur les plantes et les feuilles et pourquoi pas devenir un jour un guide dans une serre pour parler de son amour pour les plantes. C’est tout le bien que nous pouvons lui souhaiter. Christine, femme exemplaire, continuera de briller de mille feux, malgré le soleil de plomb ou l’orage. Des personnes comme elle, cela vaut absolument la peine de s’arrêter pour apprendre à les connaître. Merci Christine… 

 

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