Economie

Textile : Baobab Company file du coton biologique

Nicolas Larquier et une machiniste à l’œuvre.

L’entreprise, dont l’enseigne commerciale est Baobab Company, opère dans le segment de l’habillement. Elle est désormais membre du réseau Made in Moris. Sa spécificité, c’est l’utilisation des matières premières certifiées bio. C’est ce qui lui permet de se distinguer de la compétition.

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La marque Baobab Company, qui existe depuis 1995, est associée au prêt-à-porter. Elle est dotée d’un style décontracté, graphique et ethnique, selon un bref descriptif émanant de la direction. Les vêtements de fabrication artisanale pour hommes, dames et enfants se déclinent en tee-shirts, chemises, robes et pantalons. à Maurice, qui absorbe 15 % de la production, ces habits trouvent preneurs dans les hôtels et sont disponibles à la Factory Shop de Flic-en-Flac. La majeure partie de la production — soit 85  % —  est exportée vers l’Afrique du Sud, le Zanzibar, Mayotte, les Antilles et l’Espagne (Barcelone). La production tourne autour de 120 000 pièces à l’année.

De prime abord, rien de surprenant à signaler. Sauf que les collections, depuis presque quatre ans, ont une estampe additionnelle. L’entreprise travaille avec du coton biologique, certifié par ECOCERT, un organisme spécialisé dans l’agriculture biologique. Ce faisant, le fabriquant dispose de la certification Global Organic Textile Standard, un label attribué au textile dit Bio, dont le processus de fabrication respecte des critères environnementaux et sociaux très stricts.

Nicolas Larquier, directeur des opérations et un des actionnaires de la société explique : « Nous nous démarquons des autres, en offrant au client une meilleure qualité de tissus. Quand on voit certains produits, on peut constater qu’ils ne sont pas de très bonne qualité. Nous travaillons avec du jersey faisant 180 grammes au mètre carré alors que sur le marché local, c’est du 160 grammes ou du 125 grammes. Du 180 grammes, on n’en trouve pas beaucoup. Nos encres sont bio. Il y a une charte à respecter. Nous nous assurons que tout se fait dans les règles, sans aucune exploitation des cultivateurs ni main-d’œuvre infantile. »

La société (www.baobabcompany.net), dont le fondateur est Bruno Lanceleur, est présente à Madagascar où la production est destinée exclusivement au marché local. à Maurice, l’unité de production, basée à Saint-François, à Calodyne, emploie 35 personnes, dont 20 Mauriciens, 12 Bangladais et trois Indiens. L’indisponibilité de la main-d’œuvre locale est un défi régulier. Citant un récent exercice de recrutement, il indique que l’entreprise a obtenu une première liste de 43 candidats habitant la région et susceptibles de remplir les postes vacants. Or, personne n’en a voulu. Même réaction de la vingtaine de personnes incluses dans une seconde liste communiquée par le ministère. Finalement, dit-il, l’entreprise a recruté trois jeunes de 16 ans de la région qui souhaitent travailler. « Sur le marché local, il y a une pénurie de machinistes et d’ouvriers affectés au repassage et à l’emballage. Nos concurrents font face au même problème. Les personnes contactées ne rappellent pas et c’est dommage », constate Nicolas Larquier.

Depuis le début du mois, l’entreprise fait partie du réseau Made in Moris. « Nous sommes très fiers d’avoir pu rejoindre la communauté Made in Moris. Ce label nous donne plus de visibilité et la reconnaissance de notre savoir-faire. À travers ce nouveau label, nous voulons défendre les couleurs de Maurice et pouvoir offrir à nos visiteurs un produit de qualité fabriqué localement. En effet, il est essentiel pour des entreprises à taille humaine, comme la nôtre, de valoriser le bon travail de nos collaborateurs et ainsi pérenniser leurs emplois », fait ressortir notre intervenant.

L’avenir est porteur. Le groupe prospecte du côté de la France. Les clients cherchent de plus en plus la qualité. La confiance de se développer est de mise en trouvant du volume et de la main-d’œuvre. « On y arrive tant bien que mal », résume le directeur des opérations.

 

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