L’évolution, l’avenir et les limites de la presse étaient au coeur de l’émission Talk of the Town, animée par Priscilla Sadien, mercredi.
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À l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, l’émission Talk of the Town, présentée par Priscilla Sadien, proposait, mercredi, un débat sur l’évolution, l’avenir et les limites de la presse locale. Azhagan Chenganna, chargé de cours en média à l’Université de Maurice, Lindsay Rivière, président du Media Trust, et Manouraj Gungea, Web Editor au Défi Media Group, ont exprimé leurs points de vue.
En 245 ans, Maurice a connu plus de 700 journaux. « Nous avons eu des journaux à Maurice avant l’Australie et l’Afrique du sud », rappelle Lindsay Rivière. Aujourd’hui, la presse écrite a évolué vers le numérique. Le partage de l’information est plus rapide et les réseaux sociaux permettent aux gens d’être des « citoyens-journalistes ».
Concernant la télévision privée, Lindsay Rivière affirme qu’elle ne sera pas une réalité de sitôt. « On mène le pays en bateau », soutient-il. Il ajoute que le peuple doit insister pour obtenir la Freedom of Information Act. Il souligne, cependant, que la presse a connu une évolution formidable.
Azhagan Chenganna explique, lui, que la consommation de l’information devient instantanée. « La presse est aujourd’hui plus participative. Le citoyen a la possibilité de commenter. Le rôle du journaliste change. Il lance le débat et agit comme modérateur. »
Lindsay Rivière rappelle que la libéralisation des ondes n’a pas été facile. Manouraj Gungea souligne que le fonctionnement des journaux a changé, avec l’arrivée des radios. « Les journaux ont changé leur traitement de l’information. »
Lindsay Rivière est d’avis que les radios ont fait du tort aux journaux avec un tirage qui a baissé et des recettes publicitaires qui ont chuté. Toutefois, Manouraj Gungea fait ressortir que certains journaux qui sont apparus après les radios, ont pu trouver un marché, par exemple Le Défi Quotidien.
Enfin, Manouraj Gungea souligne que le journal en ligne existe depuis le début des années 2000 et insiste sur l’importance de la formation, même si le travail de base du journaliste reste le même. Pour conclure, il estime que l’avenir de la presse dépendra de la façon dont les journaux et les journalistes se réinventeront.
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