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Teaching for Freedom : 25 filles de DIS-MOI, du collège Medco Cassis, reçues par le président de la République

Un officier explique le fonctionnement de la présidence aux jeunes filles.
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Dans le cadre du projet Teaching for Freedom, 25 filles de DIS-MOI (Droits humains Océan Indien) du Medco Cassis ont eu la chance d’avoir été accueillies par le président de la République et son personnel le jeudi 12 septembre 2019.

Le Projet d’éducation en droits humains de DIS-MOI tire à sa fin. Pour rappel, ce projet a pour objectif principal de former 25 étudiantes, membres de Dis-Moi Medco Cassis aux droits humains et à la citoyenneté durant une année à travers diverses activités : cours sur les fonctions du parlement, visite à l’Assemblée nationale, la Constitution, le rôle du DPP, l’Ombudperson for Children et une participation au séminaire « Empowering the Girl Child » organisé par Rita Venkatasawmy.

Le président de la République remettant un chèque à Monsieur Alain Auriant, le vice-président de Dis-Moi pour le projet Teaching for Freedom
Le président de la République remettant un chèque à Monsieur Alain Auriant, le vice-président de Dis-Moi pour le projet Teaching for Freedom

Toutes les participantes à ce programme ont bénéficié d’un cours en ligne basique sur les droits humains, le fonctionnement de l’ONU et ses Conventions, de l’Union africaine et surtout des instruments des droits humains relatifs à la discrimination raciale E.O.C (Equal Opportunities Commission, au niveau local) et le CERD (Convention on the Elimination of racial discrimination, au niveau international).  Notons aussi les activités entreprises dans le cadre de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2015 - 2024).

Un officier de la présidence a dans, un premier temps, passé en revue la Constitution du pays et expliqué aux filles les pouvoirs inhérents à une démocratie : législatif, exécutif et judiciaire. La Constitution élabore de manière précise la séparation des pouvoirs pour éviter les risques d’abus. Il a ensuite élaboré sur les différentes fonctions du président.

Dis-Moi Medco Cassis avec le président de la République

Après cet exposé intéressant qui a duré une heure, le président par intérim, a fait son apparition et a salué les filles. Lors de son discours, il a mis l’accent sur l’opportunité qu’ont les participantes de mieux comprendre les rouages de la République.

Finalement, Barlen Vyapoory a souhaité aux filles d’être des citoyennes responsables afin de consolider la République.

Dans les jardins de la Présidence.
Dans les jardins de la Présidence.

La Présidence avait organisé une petite collation pour les filles de Dis-Moi Medco Cassis ainsi que leurs enseignants et les activistes de Dis-Moi présents à cette fonction. Elles se sont ensuite promenées dans les jardins du Réduit  avant de quitter la State House.

Notons que le président a remis un chèque de Rs 50,000 en guise de son appréciation du projet Teaching for Freedom  provenant du President Fund au vice-président de Dis-Moi, Alain Auriant. Cette somme servira à financer le séminaire de clôture du projet. Monsieur Alain Auriant a remercié le président de cette aide financière et l’a assuré que cette somme servira pour le développement social des membres de Dis-Moi Medco Cassis.


Anaïs Sardes du collège Medco Cassis : «Les droits humains sont des outils importants pour nous tous»

Anaïs Sardes du collège Medco Cassis

Anaïs Sardes est une jeune fille de son temps. Grande, posée, elle est membre du Comité Exécutif de DIS-MOI du collège Medco Cassis et une personne sur laquelle on peut compter.

Qui est Anaïs?  
J’habite à Baie du Tombeau, j’ai 17 ans et je suis en Grade 10 (Form 4) au Collège Medco Cassis. Deuxième d’une famille de quatre enfants je fais partie du club DIS-MOI et je suis passionnée par les droits humains.

Le projet « Teaching for Freedom » tire à sa fin. Qu’as-tu appris au cours de ce projet long de huit mois ?
D’abord, je dois dire que j’ai appris à travailler en groupe que ce soit dans le Comité Exécutif avec mes amies Eesha, Élodie, Chéri-Anne ou dans le grand groupe. Je me sens plus mûre et plus forte, car les droits humains sont des outils importants pour nous tous. J’ai aussi appris que la violence n’est pas une solution. Je dois aussi ajouter que j’ai partagé mes connaissances avec d’autres personnes de mon entourage.

Tu es membre de DIS-MOI. En quoi les droits humains aident-ils un citoyen?
Beaucoup de personnes ne connaissent pas leurs droits quand ils sont arrêtés par la police par exemple. Les femmes ne savent même pas que le « protection order » existe et que nul n’a le droit d’utiliser de la violence à leur égard, encore moins que leur époux est supposé de les protéger. De notre côté, nous enfants, avons compris durant le séminaire avec l’Ombudsperson for Children à quel point nos droits sont importants, mais comment aussi les responsabilités sont le revers d’une même pièce !

Le mot de la fin
Je voudrais d’abord remercier les organisateurs du projet pour nous avoir donné cette chance. Je pense qu’il est important que les citoyens soient conscients que personne ne doit violer leurs droits, mais qu’ils doivent aussi respecter les droits des autres. C’est ainsi que le monde progressera.


M. Bhoyroo, recteur adjoint à Medco Cassis : «La jeunesse d’aujourd’hui est plus éveillée»

M. Bhoyroo, recteur adjoint à Medco Cassis

Dans cette entrevue, Monsieur Bhoyroo, Senior Educator et recteur adjoint à MEDCO Cassis Secondary School, nous livre ses impressions sur le projet « Teaching for Freedom ».

Comment sont organisées les activités extracurriculaires à Medco Cassis?
D’abord, il faut dire que l’administration considère qu’il est important que les apprenants se développent de façon holistique. Et à cet égard, nous avons des clubs comme Interact ou DIS-MOI qui sont opérationnels chaque jeudi après-midi pendant plus d’une heure. Il y a aussi, à un degré moindre, certaines activités organisées par les professeurs entre les murs de la classe.

Comment les filles réagissent-elles à ces cours?
Positivement et avec beaucoup d’intérêt. Elles sont épanouies dans ces cours et nous montrent qu’elles sont satisfaites. Et puis, souvent, ces cours allient la théorie à la pratique, comme aller au Parlement et dans un refuge pour femmes SDF, entre autres. Toutes ces activités donnent aux apprenantes des outils pour mieux comprendre la vie dans sa complexité et mieux l’affronter.

En général, certains pédagogues se méfient des droits humains, car ils pensent que les enfants ne sauront pas respecter les adultes en ne pensant qu’à leurs droits et pas aux responsabilités ?
Voyez-vous, le mot enfant vient du latin ‘infans’ qui veut dire ‘celui qui ne sait pas’. Un enfant qui croit qu’il n’a que des droits a été mal éduqué ! Et qui est responsable de cette situation, si ce n’est l’adulte ou l’enseignant ! Je considère que c’est le rôle des enseignants de faire comprendre, à travers des exercices ou des jeux, qu’à chaque droit que nous possédons, il y a une responsabilité correspondante. J’ai le droit d’être respecté par mon professeur, mais j’ai aussi la responsabilité de l’écouter et de m’assurer qu’il ou elle puisse faire sa classe dans de bonnes conditions. Tout respect est mutuel.

Que pensez-vous de la jeunesse d’aujourd’hui? Diriez-vous comme certains qu’elle ne respecte rien ?
À mon humble avis, je risque de surprendre beaucoup, mais la jeunesse d’aujourd’hui est plus éveillée et elle a plus de connaissance que celle de notre génération. Cependant, malheureusement, il y a beaucoup de jeunes qui n’utilisent pas cette connaissance à bon escient. La question qu’on est en droit de se poser est la suivante : est-ce que la jeunesse est bien encadrée ? Est-ce que nous, les adultes, sommes à leur écoute ou bien sommes-nous dépassés? Je pense qu’il est temps de se mettre à la hauteur de l’enfant pour mieux le comprendre. Vouloir l’éduquer avec une pédagogie qui ne tient pas en compte son évolution est contre-productif.

DIS-MOIDIS-MOI (Droits Humains-Océan Indien) est une organisation non gouvernementale qui aide à promouvoir la culture des droits humains dans la région du sud-ouest de l’océan Indien, notamment les Seychelles, Maurice, Rodrigues, Madagascar et les Comores. Fondée en 2012, l’organisation milite pour la défense et l’enseignement des droits humains. Vos dons sont les bienvenus.

DIS-MOI, 11 BROAD AVENUE, BELLE-ROSE, QUATRE-BORNES
TÉL. : 4665673 – INFO@DISMOI.ORG - HTTP://WWW.DISMOI.ORG

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