Economie

Taux de change : au troisième trimestre, la roupie évolue en dents de scie

La monnaie locale enregistre une performance variée par rapport aux principales devises, alors que l’on s’approche de la fin du troisième quart de 2016. Les plus fortes fluctuations sont au niveau du rand et de la livre sterling.

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Le dollar américain et l’euro sont les deux devises les plus importantes pour l’économie mauricienne. D’une part, les importations sont en majeure partie libellées en dollars, d’où un intérêt particulier attaché au taux de change face au billet vert. D’autre part, les recettes provenant de nos exportations et de l’industrie du tourisme sont en euros. Un euro à plus de Rs 40 est favorable pour les opérateurs mauriciens, selon des analystes. Les deux – dollar et euro – marchent plus ou moins en tandem. Si la première devise s’apprécie, la seconde chute par le même quantum.

Les changements par rapport à ces deux devises restent tributaires des annonces et des évènements sur le plan international. Il est très rare qu’une décision sur le plan local entraîne une réaction immédiate et visible dans le taux de change. à titre d’exemple, si l’euro a grimpé face au dollar (et par ricochet, face à la roupie) durant la semaine écoulée, c’est dû à la décision de la Banque centrale européenne (BCE).

« L’Euro a atteint son niveau le plus élevé en deux semaines face au dollar après que la BCE n’a apporté aucun changement à sa présente politique monétaire, réitérant sa position de juillet, à l’effet que les taux d’intérêts resteront à leur présent niveau ou moindre pour une période prolongée », affirme le groupe MCB, première entité financière et bancaire du pays, dans une analyse en date du vendredi 9 septembre.

Impact immédiat

À l’opposé de Maurice, l’Afrique du Sud est un exemple concret où les décisions en interne – politique ou économique – ont un impact immédiat sur le taux de change. Si la roupie a glissé de 3,5 % entre le 1er juillet et le 9 septembre, cela ne signifie pas forcément que la situation s’améliore au pays de Nelson Mandela. Au contraire, depuis la quatrième semaine du mois d’août, les investisseurs s’intéressent particulièrement au sort du ministre des Finances Pravind Gordhan, se demandant s’il sera arrêté ou pas dans un proche avenir. Entre-temps, le sentiment négatif prévalant au sein de l’économie la plus industrialisée en Afrique s’est reflété sur la valeur de la monnaie.

« Le rand sud-africain a chuté face au billet vert, avec des (cambistes) s’attendant à ce que cette devise fluctue dans les deux sens pendant quelque temps avec des investisseurs (nerveux) qui suivent de près les actions contre Pravind Gordhan »,  fait ressortir le groupe MCB dans son bulletin quotidien sur les marchés internationaux.

  • LDMG

 

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