
5 août 2025. Le ministère de l’Éducation organise un atelier de sensibilisation sur le harcèlement scolaire destiné aux chefs d’établissement des écoles primaires et secondaires du pays. L’événement se tiendra de 9 heures à 14 h 30 dans l’auditorium de l’Institut Mahatma Gandhi, à Moka.
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Cet atelier a pour objectif de promouvoir la création d’un cadre national pour la prévention et la gestion efficace du harcèlement en milieu scolaire. Au cours de cette journée, des professionnels partageront leur expertise afin d’identifier les meilleures pratiques de lutte contre le harcèlement à l’école.
Tous les chefs d’établissement sont conviés à y participer. En cas d’indisponibilité, un représentant désigné pourra assister à la session. Les participants sont invités à s’inscrire ce lundi 4 août.
Constat Alarmant
Prenant en compte la publication du dernier rapport de l’audit (2023-2024), rendu public le 25 mars dernier, le ministre de l’Éducation, le Dr Mahend Gungapersad, souligne un constat alarmant sur l’état de notre système éducatif. Derrière les murs des écoles, une réalité inquiétante se dessine : indiscipline galopante, infrastructures délabrées, projets avortés et mauvaise gestion des ressources.
En 2024, 2 207 cas d’indiscipline ont été recensés dans les établissements scolaires. Ces actes incluent :
- Des comportements perturbateurs en classe
- Des vols et des dégradations de biens scolaires
- De l’absentéisme chronique
- Et surtout, du harcèlement scolaire, devenu un phénomène viral sur les réseaux sociaux.
À titre d’exemple, 658 cas de «behavioral issues» ont été recensés et 952 cas de «social and emotional distress», entre autres.
Face à cette situation, le gouvernement avait prévu le recrutement de 34 “discipline masters” dès l’année financière 2019-2020. Pourtant, selon le rapport, aucun recrutement n’avait été effectué au 20 novembre 2024.
Toujours selon le rapport, chaque rentrée scolaire est marquée par le même chaos : manuels livrés en retard, élèves sans ressources pédagogiques. En 2024, 543 240 exemplaires de 87 manuels du secondaire ont été reçus après la rentrée.
Le rapport pointe aussi un manque d’uniformité dans l’usage du numérique : 26 collèges d’État n’utilisent toujours pas le système e-Register. Parmi les 43 établissements qui l’ont adopté, 28 ne l’utilisent pas de manière systématique.
14 mesures pour remédier à la situation
Quatorze mesures sont actuellement prises par le ministère pour lutter contre le harcèlement scolaire. Elles sont :
- La mise en place d’un Education Council, composé de représentants issus de divers secteurs éducatifs, pour aborder les problématiques de manière holistique et formuler des actions consensuelles.
- La création de réseaux institutionnels et de partenariats collaboratifs avec plusieurs parties prenantes, comme la police, la Child Development Unit et la brigade pour la protection de la famille.
- Le renforcement des Student Care and Counselling Desks dans les collèges d’État, pour aider les élèves en difficulté émotionnelle et psychologique. Favoriser un comportement positif à travers l’écoute, l’accompagnement et la formation des éducateurs impliqués.
- La priorité à l’éducation basée sur les valeurs et les compétences de vie dans le programme scolaire.
- La relance des compétitions inter-collèges en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, pour redonner un sentiment d’objectif aux élèves.
- Un programme de bien-être social et émotionnel pour aider les élèves à mieux gérer leurs émotions.
- Le renforcement du National Education and Counselling Service par le recrutement de psychologues scolaires et de travailleurs sociaux éducatifs supplémentaires, au sein du ministère et de la Private Secondary Education Authority.
- La sensibilisation des élèves par le biais du National Education and Counselling Service.
- La création de pastoral care committees pour accompagner les élèves ayant des problèmes de comportement.
- La garantie que les Disciplinary Committees examinent les mesures à prendre contre les élèves impliqués dans des cas d’indiscipline et de violence.
- L’installation de caméras de surveillance dans la majorité des collèges.
- La présence de gardes de sécurité pendant la journée dans les écoles à risque.
- La mise à disposition d’un gardien chargé de contrôler l’accès aux enceintes scolaires.
- Des patrouilles régulières de la police et la surveillance renforcée autour des écoles à risque et des gares d’autobus.

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