Recrutement des travailleurs étrangers à Maurice : un accord pour éliminer les agents recruteurs

Le ministère du Travail s’est attelé depuis le début de cette année à la préparation d’un ‘G to G agreement’ (gouvernement à gouvernement) avec le Bangladesh concernant le recrutement des travailleurs étrangers. Le but étant d’évincer des agents recruteurs.

Le ministère du Travail a engagé une série de discussions avec plusieurs acteurs du secteur en vue de parapher un protocole d’accord, basé sur les principes d’un ‘G to G agreement’ avec le Bangladesh pour régulariser le recrutement des travailleurs étrangers à Maurice. Joint au téléphone, le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, n’y va pas par quatre chemins. « Il y a trop d’ingérence des agents recruteurs qui agissent comme intermédiaires. Nous voulons mettre sur pied un système qui permettra aux employeurs de négocier directement avec les centres de formation à l’étranger », explique-t-il. 

Il affirme qu’en contournant les agents dans le processus de recrutement, ce sont les employeurs qui sortiront gagnants, car cela les évitera de verser des commissions jugées parfois exorbitantes. Un Joint Working Group (JWG) devrait être institué entre le gouvernement mauricien et le gouvernement bangladais, cela, dit-il, afin de veiller à ce que toutes les normes de recrutement soient respectées. 

Ce projet suscite des grincements. Le syndicaliste, Faizal Ally Beegun, déplore la composition de ce JWJ. « Selon des informations, des agents recruteurs vont siéger sur ce comité. C’est complètement incohérent », avance-t-il. Une information toutefois démentie par le ministre qui déclare que ce sont uniquement des officiers de son ministère et des représentants du gouvernement bangladais qui seront impliqués.