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Santé publique : découvrez les services offerts par le département sanitaire du ministère de la Santé

Santé publique Les invitées de l’émission thématique sont des spécialistes des questions sanitaires.

Logeshwaree Conjobeeharry, Senior Public Health & Food Safety Inspector et Priya Mohun, Public Health & Food Safety Inspector, étaient les invitées de l’émission thématique du jeudi 19 juillet, animée par Gilbert Bablee et Mélanie Valère-Cicéron. Les deux invitées ont répondu aux questions concernant les problèmes d’eaux usées, les bouches d’égout qui débordent, le contrôle au niveau de l’hygiène, entre autres sujets.

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Rôle du département sanitaire du ministère de la Santé

Un inspecteur sanitaire, dont la véritable appellation est Public Health & Food Safety Inspector, est placé sous la responsabilité du ministère de la Santé. « Nous faisons de la prévention. Il y a deux départements, le département ‘Curative’ et le département ‘Preventive’ », explique la Senior Public Health & Food Safety Inspector Logeshwaree Conjobeeharry. « Le bureau du directeur se situe au ministère de la Santé, 7e étage du Registrar General Building. Nous avons au total 13 bureaux qui offrent des services au public à travers l’île. Nous avons un bureau du service sanitaire dans chaque district et cinq départements sanitaires spécialisés  », indique la fonctionnaire.

Un département se trouve à l’aéroport, pour effectuer un contrôle des passagers étrangers. Un autre est situé au port, alors que le troisième département est appelé la Food Import Unit (FIU), qui traite et contrôle toute la nourriture qui entre au pays. Le Dangerous Chemical Control Board (DCCS) est un département spécialisé des services sanitaires qui traite des pesticides et le dernier département, la Communicable Control Disease Unit, s’occupe des cas de maladies comme le chikungunya, la dengue, et la malaria, entre autres. C’est ce département qui est chargé de s’occuper du public pour les campagnes de sensibilisation et autres consignes. « Le public sollicite notre aide principalement dans deux départements clés, concernant l’environnement ou le département ‘Food’. Si quelqu’un sollicite un certificat de ‘Food-Handler’ il vient au bureau. D’autres personnes y déposent des plaintes relatives aux eaux usées des voisins : le cas est alors référé au département de l’environnement », indique la fonctionnaire.

Inspections sanitaires

Priya Mohun explique que le département sanitaire procède à des inspections régulières dans tous les coins de l’île. « Nous n’allons pas sur le terrain uniquement quand nous recevons des plaintes », précise-t-elle. « Par exemple, lors de nos visites, nous vérifions si le certificat de ‘Food-Handler’ est en règle, si les conditions sanitaires sont respectées et si le bâtiment est conforme aux normes indiquées dans la Food Act », précise la Public Health & Food Safety Inspector. Elle ajoute avoir enregistré des plaintes concernant de la nourriture achetée et qui contentait des corps étrangers, ou encore des plaintes concernant un manque d’hygiène dans certains endroits.

Comment obtenir un permis de Food-Handler

Priya Mohun explique qu’il faut se munir de sa carte d’identité nationale et se rendre au bureau sanitaire de sa région. « Nous prenons le nom et le numéro de téléphone du demandeur. Par la suite, nous lui donnons rendez-vous pour suivre une formation qui se terminera par une session de vérification par un médecin. Les cours pour l’obtention du certificat de ‘Food-Handler’ sont offerts selon les dispositions de la  Food Act. Les cours sont simplifiés pour la compréhension de tous.  L’utilisation des images, d’illustrations, est favorisée par les formateurs dans certains cas pour que les messages passent mieux. Les cours ont lieu deux fois par semaine, ils sont d’une durée de trois heures. Cependant, pour les hôtels, les cours se font d’une autre manière, plus approfondie », ajoute Priya Mohun. Il est également conseillé au demandeur de se munir d’une photo passeport qui sera apposée sur le certificat de
‘Food-Handler’.

Food-Handler

Hygiène des marchands de rue

Les marchands de ‘rotis’, ‘dholl puris’ ou autres gâteaux se retrouvent à tous les coins de rue, à travers l’île. Un grand nombre d’entre eux manipule l’argent et sert en même temps de la nourriture. Est-ce autorisé  ? La Public Health & Food Safety Inspector explique que cette pratique n’est pas autorisée par la Food Act & Regulation. « Il est mentionné dans la loi que quelqu’un qui sert de la nourriture n’est pas autorisé à manipuler de l’argent en même temps. Il faudrait deux personnes, l’une pour servir le client et l’autre pour encaisser », insiste la Senior Public Health & Food Safety Inspector. Elle ajoute que plusieurs contraventions ont été servies aux marchands pour ces raisons.

Inspections dans les écoles

« Dans les écoles, nous procédons à la vérification du système d’évacuation des eaux usées, des puits d’absorption, des toilettes et des cantines. Dans les cantines, par exemple, certains gâteaux ne sont pas autorisés à la vente, surtout les sucreries. Nous vérifions si les cantiniers respectent la loi. Au cas contraire, nous dressons des contraventions », explique la Senior Public Health & Food Safety Inspector Priya Mohun. Elle fait ressortir que, pour les écoles également, les vérifications se font régulièrement surtout avant les rentrées scolaires et pas seulement quand le bureau reçoit des plaintes.

Produits expirés dans les supermarchés

Si un produit a expiré, il n’a pas sa place sur les rayons. « Tant que la date d’expiration n’est pas dépassée, le produit peut toujours rester sur les rayons et être en promotion. De plus, nous sommes en droit de confisquer ces produits et de servir au responsable du magasin une contravention, s’il y a un ou plusieurs produits expirés sur les rayons, puisque cela constitue une entorse à la loi », explique Priya Mohun.

Faut-il un permis du ministère pour une incinération ?

Pour une incinération, il faut d’abord déclarer le décès au bureau de l’état civil. Par la suite, il faut prendre le certificat de l’état civil et se rendre au bureau pour effectuer les formalités. Pour cela, il faut la signature du demandeur et de deux témoins. « Les documents sont vérifiés avant que l’on ne délivre un ‘permit of cremation’. Pour ces formalités, les bureaux sont ouverts les samedis de 8 h 45 à midi. Les week-ends, s’il y a un décès après les heures d’ouverture, nous travaillons selon un service ‘on-call’. La personne doit se rendre au poste de police de la région où il y a la liste des fonctionnaires de garde. Nous donnons des permis pour des ‘public cremations’. Pour des incinérations sur les terrains privés, nous devons inspecter les lieux. Si le site est conforme à la Public Health Act, nous attribuons le permis. Au cas contraire, l’incinération devra se faire dans un lieu de crémation public », explique la Senior Public Health & Food Safety Inspector Priya Mohun.

Questions des auditeurs

Manoj, de Rose-Hill : « Des marchands ambulants vendent divers produits avec de la viande. Comment saurons-nous quel genre de viande est réellement utilisé ? Y-a-t-il un contrôle de ces gens ? »
« Ils doivent tout d’abord avoir un permis, et les produits vendus doivent être affichés. Si tel n’est pas le cas, l’activité devient illégale. Si nous enregistrons une plainte de ce genre, nous référons le cas à la municipalité ou au conseil de district de la région », explique la Senior Public Health & Food Safety Inspector Logeshwaree Conjobeeharry.

Leela, de Rose-Hill : « Ceux qui font des ‘dholl puris’, leurs cuisines sont-elles passées au crible ? Non loin de chez moi, il y a une personne qui prépare ces mets dans des conditions peu hygiéniques. »
La Senior Public Health & Food Safety Inspector Logeshwaree Conjobeeharry conseille à l’auditrice de rapporter ce cas au bureau sanitaire de sa région pour que des inspecteurs soient envoyés sur les lieux.

Ashik, de Saint-Pierre : « Certaines personnes jettent toutes sortes d’ordures devant chez moi, et lorsque je fais appel aux services sanitaires, ils me demandent de nettoyer moi-même ».
« Lorsqu’un cas pareil est rapporté, nous conseillons à la personne de faire le nettoyage parce qu’il sera difficile d’enquêter pour savoir qui a jeté ces déchets. Si la situation persiste, nous conseillons de référer le cas à la police de l’Environnement pour un suivi, puisqu’elle a une campagne appelée ‘To zete to tase’ qui lui permettra de sévir dans ce genre de situation », explique Logeshwaree Conjobeeharry.


Quelles actions sont prises après une plainte ?

« Nous enregistrons la plainte, ensuite un inspecteur se rend sur le terrain pour effectuer des vérifications. Nos effectifs comptent 164 personnes postées dans divers départements  », indique la Senior Public Health & Food Safety Inspector Logeshwaree Conjobeeharry.


Coordonnées

Pour les plaintes, il est conseillé de se rendre au bureau sanitaire de votre région. Vous pouvez appeler au 150 pour que votre appel soit transféré au bureau sanitaire concerné.

Il y a aussi moyen d’enregistrer ses doléances sur le site web de la Citizen Support Unit (CSU).

Site web : www.csu.mu

 

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