Les mesures de redressement à la Mauritius Post Limited (MPL) débuteront bientôt. Le Budget 2015-16 a alloué Rs 255 millions pour recapitaliser la firme. Celle-ci attendait cette dotation pour sortir la tête de l’eau. Ces mesures datent de juillet 2015, soit l’époque à laquelle Roshi Bhadain était ministre de la Technologie de l’information et de la communication.
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La dotation a permis à la MPL de réaliser des profits d’environ Rs 1 million en 2016. Mais ce surplus a rapidement été englouti par l’entretien des bureaux et des dépenses additionnelles. C’est du moins ce qu’affirme Giandev Moteea, Chief Executive Officer (CEO) de la MPL.
Pour améliorer la santé financière de la firme, ce dernier soutient que plusieurs projets sont en chantier : « La MPL a des accords avec la Smeda et Enterprise Mauritius. » La poste offre aux entreprises une plateforme pour le commerce en ligne. Giandev Moteea explique que les petites et moyennes entreprises (PME) peuvent y afficher leurs produits : « La poste récupère les paiements et les reverse aux PME. »
Le hic, dit-il, c’est la timidité des entreprises à se tourner vers cette plateforme. Selon Giandev Moteea, pour que cette plateforme soit profitable, il faut qu’il y ait du volume. Ce qui n’est pas encore le cas.
Yogida Sawmynaden, ministre de la Technologie, de la communication et de l’information, estime que la MPL possède la plateforme, l’effectif et la technologie. « La poste agira comme intermédiaire et générera des revenus sans avoir à investir », indique-t-il.
Concernant les paiements, la poste propose de garantir des versements en liquide et par carte bancaire, car les livreurs seront pourvus d’appareils GSM. Le ministre affirme que la poste peut exploiter ce créneau, car les études annuelles menées dans ce domaine par la MPL révèlent que le trafic de la vente en ligne augmente de 30 % à 35 % par an.
Tous ces projets visent à relancer les finances de la MPL. Car le dernier rapport du bureau de l’Audit qualifie la firme de « unprofitable investment ». Le rapport dit aussi qu’entre 2001 et 2016, l’État a injecté Rs 626,1 millions dans la MPL sans aucun retour sur investissement.
Giandev Moteea s’en défend. Il explique que l’État pourra récolter ses dividendes dès que des profits considérables seront réalisés. « Nous faisons de notre mieux », conclut-il.
La cause de la chute
En septembre 2015, la MauBank prenait vie. Elle est née d’une fusion entre la Mauritius Post and Cooperative Bank (MPCB) et la National Commercial Bank (NCB). Or, la MPL détenait 44 % des actions au sein de la MPCB. Avec la fusion, ce pourcentage est passé à moins de 1 %. Cette chute de l’actionnariat a contribué à plomber les finances de la MPL.
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