
Trois chiens agressifs, livrés à eux-mêmes depuis des mois, sèment l’inquiétude dans un morcellement à Rivière-des-Anguilles. Malgré plaintes, pétition et signalements à la MSAW, les habitants attendent toujours une action concrète. En attendant, la peur s’installe.
Publicité
Chaque matin, à Rivière-des-Anguilles, les habitants du Morcellement VRS quittent leur maison avec appréhension. Bâton à la main, certains se préparent à croiser la route de trois chiens agressifs laissés en liberté par une famille du quartier. Cette situation, qui dure depuis des mois, plonge les riverains dans un climat de peur. Ils disent avoir fait plusieurs signalements auprès des autorités, en vain.
« Le matin, quand on part travailler ou quand les enfants vont à l’école, on est obligés de faire très attention. Certains marchent avec des bâtons pour se défendre au cas où », raconte Varsha. Face à l’inaction des autorités, elle a décidé de passer à l’action. Elle a fait circuler une pétition, signée par plusieurs voisins, et l’a remise au poste de police de Rivière-des-Anguilles.
« C’est surtout le matin et en fin d’après-midi que ces chiens sont dehors. Les enfants sont les plus vulnérables. C’est insupportable de vivre dans la peur chez soi », déplore-t-elle. Selon les résidents, au moins quatre plaintes formelles ont été déposées à la police. La Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) aurait aussi été contactée, sans qu’aucune intervention ne suive.
Sollicité dans l’émission Explik Ou Ka, Tinagaren Govindasami, directeur de la MSAW, confirme une hausse importante de ce type de signalement à travers le pays. « Nous recevons 200 à 300 plaintes similaires chaque mois. Mais dans la majorité des cas, il s’agit de conflits de voisinage et l’absence de preuves rend toute intervention délicate. »
Il encourage les habitants concernés à documenter les incidents en filmant les scènes d’agression ou de menace afin d’apporter des éléments concrets pour appuyer leur plainte. « Une vidéo peut nous permettre de prendre des mesures, comme donner un avertissement formel au propriétaire des animaux », précise-t-il. Il rappelle également qu’une plainte formelle auprès de la police est indispensable pour permettre à la MSAW d’ouvrir une enquête dans le cadre légal prévu.

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !