
- Bhanoodutt Beeharee et quatre membres du Board de le LGSC arrêtés par la FCC
Sur les ordres de qui Bhanooduth Rajiv Beeharee, l’ancien Chairman de la Local Government Service Commission (LGSC), a-t-il agi concernant le recrutement de 1 765 travailleurs au sein des collectivités locales ? C’est ce que devra déterminer la Financial Crimes Commission (FCC), qui a ouvert une enquête le lundi 19 mai 2025 après que cette embauche a été décrétée illégale. Ces employés ont reçu leurs lettres de licenciement en fin de semaine dernière.

Le ministre concerné Ranjiv Woochit a fait une révélation stupéfiante vendredi : pas moins de 1 731 personnes avaient été recrutées sur la seule décision de Bhanoodutt Beeharee. Ce dernier a été arrêté lundi lors de l’offensive lancée par la FCC. Il lui est principalement reproché d’avoir fait adopter une résolution contournant deux sections de la LGSC Act dans le but de s’arroger les pleins pouvoirs sur les embauches au sein des conseils de district et municipalités de l’île.
Après son interrogatoire, l’ex-Chairman de la LGSC de 74 ans, dont la santé est jugée fragile, a été autorisé à rentrer chez lui pour des raisons humanitaires. Il est important de noter que le nom de Bhanoodutt Beeharee avait déjà été mentionné dans l’affaire « Moustass Leaks ». Ce dossier concernait un échange au sujet de directives d’embauche à Quatre-Bornes et Montagne-Ory.
Serment de confidentialité
Lundi, quatre anciens membres du conseil d’administration de la LGSC ont également été arrêtés : Premchand Tanakoor, Purnima Rawottea, Reshad Bhaukaurally et Jean Bruneau Dorasami. Lors de leurs interrogatoires respectifs, ils ont incriminé Bhanoodutt Beeharee. Ils l’ont accusé de s’être accaparé les pleins pouvoirs sur les recrutements en invoquant l’argument de fuites potentielles d’informations.
Pourtant, tous avaient prêté serment de confidentialité dès leur prise de fonction. Les anciens membres ont précisé qu’ils ignoraient que la décision de conférer les pleins pouvoirs à l’ex-Chairman constituait un délit.
Durant son interrogatoire, Premchand Tanakoor a soutenu que la décision d’octroyer les pleins pouvoirs à Bhanoodutt Beeharee pour superviser le processus de recrutement, tout en court-circuitant le conseil d’administration de la LGSC, visait à éviter toute fuite d’information lors de la tenue des Board Meetings. Il a précisé que c’est l’ancien Chairman lui-même qui les avait convaincus que c’était nécessaire. « ‘Nounn eksplike ki tou sa la pa finn fer avek lespri de koripsion ou swa pe fer trikaz. Ti fer li pou bann rezon pratik. Sa lepok la ti ena bokou fwit. Dimounn ti pe fini kone ki sann la pou gagn travay. Pou evit sa, pou zafer la pa vinn dan enn Board e pou pa tro bokou dimounn tande, ti donn pouvwar la Chairman pou li swiv prosesis rekritman. Pena nanie de tro misterie’. C’était fait dans l’esprit de faire les choses rapidement et de manière efficace », a déclaré Mᵉ Sidharta Hawoldar, qui assure la défense de Premchand Tanakoor.
À l’issue de cette journée intense d’interrogatoires, tous ont été autorisés à regagner leur domicile. Néanmoins, ils devront comparaître ce mardi 20 mai 2025 devant le tribunal de Curepipe pour leur mise en inculpation sous le chef d’accusation de « public official using office for gratification », conformément aux dispositions de la Prevention of Corruption Act (PoCA) et de la FCC Act.

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