Live News

Rapport de l’Audit : la Santé, l’éternelle coupable

Les services de sécurité et de gardiennage dans les hôpitaux ont été mis à l’index par le directeur de l’Audit.

Le ministère de la Santé a de nouveau essuyé son lot de critiques de la part du directeur de l’Audit dans le rapport 2021-2022, rendu public cette semaine. Le document fait état de millions de roupies payées des fonds publics pour des services qui ont été loin des attentes.

Publicité

Une fois de plus, le ministère de la Santé s’est fait remonter les bretelles par le directeur de l’Audit dans son rapport rendu public le mardi 28 mars 2023. Le constat est affligeant : année après année, les critiques sur les dépenses puisées de l’argent des contribuables font les choux gras du bureau de l’Audit lors de la préparation du document. 

Ainsi, en dehors des dépenses mirobolantes pour certains médicaments acquis auprès de certains grossistes non attitrés, c’est le service de sécurité et de nettoyage - dont les contrats ont été alloués à des compagnies du privé – qui a été mis à l’index.

Concernant la sécurité, le rapport fait état d’un contrat renouvelé tous les mois en dépit de la performance médiocre des prestataires. Ajouté à cela, les clauses de pénalité n’ont pas été appliquées dans des cas de non-respect du périmètre de prestation et des spécifications de performance fixées dans les documents d’appel d’offres. 

« Since the start of the contract, Contractor A had not complied with the conditions of the contract and its poor performance was repetitively reported to the Ministry of Health and Wellness (MOHW) by the different health institutions », peut-on lire dans le premier paragraph du rapport de l’Audit 2021-2022 concernant le ministère de la Santé. 

Plus loin, le document mentionne : « During the financial year 2021-22, the Ministry has paid Rs 93.2 million (VAT inclusive) to four service providers (including Contractor A) for the provision of security services in 52 Health Institutions/Departments. The security services provided by the four service providers in all health institutions were still well below the standards set by the Ministry, albeit they were informed of the various shortcomings ».

Selon le directeur de l’Audit, il y a un manque de mesures de surveillance appropriées, ce qui a mené à un faible niveau de sécurité. Le document souligne que les procédures n’ont pas été suivies lors de la sélection des prestataires appropriés pour les services de sécurité. Ce qui est synonyme d’une grosse lacune comme le font remarquer les différents syndicats du secteur.

Meilleur suivi

« Dans tous les hôpitaux, il y a un gros problème de sécurité. Souvent, le personnel soignant et non soignant doit faire face à la colère des gens qui accompagnent un malade à l’hôpital. Les agents de sécurité doivent faire respecter le règlement : une seule personne peut accompagner le patient. Mais ils ne le font pas. Ainsi, il y a toujours foule dans les couloirs des urgences. Ce qui perturbe le bon déroulement de notre travail », fait remarquer le Dr Vinesh Sewsurn, président de la Medical Health Officers Association (MHOA).

Bholanath Jeewuth, secrétaire de la Nurses Union (NU), ajoute que certains agents de sécurité sont trop âgés pour assurer ce travail. « Ils sont très fébriles et n’arrivent pas à faire le travail comme il se doit. Le personnel est loin de se sentir en sécurité. Ces agents ne sont pas là pour faire un travail de gardiennage, mais assurer la sécurité du personnel », explique-t-il. 

Pour lui, les centres de santé devraient disposer d’un service de sécurité approprié et formé en la matière et donner l’image de la discipline afin de pouvoir mieux gérer les incidents par rapport au mauvais comportement de certains membres du public.

Le secrétaire de la NU ajoute que le bureau de l’Audit doit guider les départements du service public afin de pouvoir mettre fin à tout ce gaspillage de fonds et ces manquements, en sus des recommandations qu’il fait. Le comité mis en place par le ministère devrait aussi assurer un meilleur suivi des mesures énoncées par le directeur de l’Audit.

« Y a-t-il eu d’autres soumissionnaires pour les appels d’offres pour le service de sécurité répondant aux critères recherchés ? » se demande le Dr Meetheelesh Abeeluck, président de la Government Medical and Dental Officers Association (GMDOA). Pour lui, s’il n’y avait pas d’autres « lowest responsive bidder », le ministère n’a eu d’autres choix que faire appel aux prestataires disponibles pour la continuité du service tout en suivant les dispositions de la Procurement Act. 

Prestataires qualifiés 

Il est d’avis que « ce n’est pas au ministère de la Santé de déterminer si un prestataire de service est qualifié ou pas mais à l’instance qui attribue le permis d’opération que ce soit pour la sécurité ou le nettoyage ». Ajouté à cela, « une révision de la Procurement Act devrait sans doute être à l’étude afin que ce ne soit pas uniquement l’offre la plus minime qui soit l’un des critères de sélection, mais la qualité du service du prestataire et l’intégrité de son personnel ». 

Le Dr Abeeluck est aussi d’avis qu’il appartient aux compagnies concernées de s’assurer que le service est dispensé selon le contrat alloué. « Les membres du personnel peuvent, eux aussi, signaler les manquements de ces prestataires de service, fait-il ressortir. 

Nos tentatives pour obtenir une réaction du ministère de la Santé sont restées vaines

 

  • defimoteur

     

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !