S’il n’y avait pas eu de contestations, l’hôtel Le Chaland, du groupe Currimjee, aurait ouvert ses portes d’ici six mois.
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Les habitants de Camp-Carol qui ont été formés pour être recrutés s’impatientent. Currimjee Hospitality Management Ltd, filiale du groupe, les a rencontrés lundi pour faire le point et leur expliquer la voie à suivre.
Dinesh Burrenchobay, directeur de Currimjee Hospitality Management Ltd, était face à une centaine de personnes regroupées au centre communautaire de Camp-Carol lundi après-midi. Le but de cette rencontre : faire le point avec les villageois sur le projet d’hôtel Le Chaland à La Cambuse tout en expliquant la marche à suivre.
La nécessité d’organiser cette réunion découle du fait que les habitants de Camp-Carol s’impatientent, surtout les jeunes qui ont suivi une formation pour être recrutés dans l’hôtel.
« Beaucoup de villageois ont suivi des cours pour travailler dans le secteur hôtelier », martèlent les responsables du village.
Dinesh Burrenchobay leur a donné l’assurance que les jeunes de Camp-Carol figureront sur la liste des 300 personnes qui seront recrutées. Il a souligné que c’etait à la suite des dernières décisions de la Cour suprême que cette rencontre a eu lieu. « Le projet a été bloqué et ce sont vos jeunes qui en pâtissent », a-t-il précisé.
C’est en 2013 que le groupe Currimjee a obtenu un Environment Impact Assessment (EIA) pour son projet. En 2014, il a promis aux habitants qu’il construirait un hôtel. S’il n’y avait pas eu de contestations, Le Chaland aurait ouvert ses portes d’ici six mois. Dinesh Burrenchobay rappelle ainsi que le tribunal de l’Environnement a rejeté les neuf points avancés par George Ah-Yan et les autres contestataires en décembre. « C’est la preuve que leurs contestations n’ont aucun fondement. Il s’agissait d’allégations infondées. Le groupe a réhabilité la route menant à la plage de La Cambuse. »
Mais les travaux d’infrastructures – toilettes, route, etc. – ne peuvent pas être achevés, vu l’objection des opposants au projet. « C’est faux de dire que l’hôtel sera construit sur la plage », soutient le directeur de Currimjee Hospitality Management Ltd.
Quant aux travaux de construction de l’hôtel, ils ne pourront démarrer, vu le second Stop Order émis le 31 janvier 2017 par la Cour après une action déposée par l’organisation Aret Kokin Nou Laplaz. « Les écologistes n’ont rien fait pour cette plage. Or, il s’agit de préserver une forêt endémique de 16 000 plantes. »
Le groupe Currimjee a formé des petits planteurs à l’agriculture bio et des jeunes en informatique. « Ne jouez pas le jeu de ceux qui disent qu’il n’y aura que du travail dans le jardinage et le nettoyage », insiste Dinesh Burrenchobay. « Depuis le 17 février, le groupe Currimjee poursuit George Ah-Yan et ses partenaires, leur réclamant Rs 200 millions pour tout le temps qu’ils lui ont fait perdre. »
« Nous avons soumis des demandes pour des permis entre 2012 et 2015 », rappelle Jimmy Lan Keng Lun, General Manager de Currimjee Hospitality Management Ltd. « Il a fallu passer par le Ramsar Committee, le National Heritage Trust Fund et autres avant d’obtenir l’EIA ainsi que le Building and Land Use Permit. C’est après toutes ces étapes que George Ah-Yan est venu contester. Cela nous a fait perdre beaucoup de temps. Le tribunal a d’ailleurs estimé que nous avions respecté les conditions de l’EIA. »
Réactions des villageois
Rohan Dabydin, 19 ans, étudiant en droit : « Je suis en faveur du projet, car le Sud n’est pas aussi développé que l’Ouest. Le projet fournira du travail dans ce lieu retiré. Ces contestations entraînent le chômage chez les jeunes. La firme nous a promis du travail. »
Ravi Satish Mohit : « Nou anvi kone kifer zot pe konteste. Zot pe met kal dan larou. Li pe retard nou pou gagn travay. Ena pe pran kour me pe atann. »
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