À la veille des élections générales prévues le 10 novembre prochain, nous donnons la parole à des jeunes qui voteront pour la première fois. Il est important de souligner que les individus de 18 à 24 ans constituent 11,7 % de l’électorat, tandis que ceux de 24 à 29 ans représentent 8,89 %. Ainsi, les partis politiques tentent d’attirer cette tranche d’électeurs. Toutefois, certains jeunes ne se sentent pas encore séduits par la politique.
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Bhomeshkumar Seetaram, 22 ans, étudiant en droit
En tant que jeune Mauricien, Bhomeshkumar Seetaram exprime sa passion pour la politique, soulignant son rôle crucial dans la société. « La politique est un espace où nous façonnons l’avenir de notre pays. Il est essentiel que les jeunes s’engagent dans le processus politique et exercent leur droit de vote, car cela leur permet d’élire des représentants qui légiféreront en faveur des intérêts sociaux, culturels, économiques et environnementaux de la nation », estime le jeune homme de 22 ans.
Il apprécie particulièrement le rôle du Parlement , le percevant non seulement comme un organe législatif, mais aussi comme une plateforme de responsabilité. Selon lui, « les députés posent des questions importantes et travaillent assidûment pour le progrès de leurs circonscriptions, garantissant des améliorations dans des domaines tels que l’infrastructure et le développement communautaire».
En se préparant à voter pour la première fois lors des élections générales, il reste attentif à la liste des candidats, cherchant à comprendre leur vision pour la circonscription et le pays. Bhomeshkumar Seetaram insiste sur la nécessité que les députés représentent les perspectives des jeunes : « Leur volonté de poser des questions parlementaires en notre nom est cruciale ». De plus, il estime que la diplomatie parlementaire est essentielle pour le pays. « Les députés doivent agir efficacement au sein des parlements régionaux pour renforcer notre position sur la scène internationale », penset-il.
En tant que jeune engagé, Bhomeshkumar Seetaram attend les manifestes politiques pour faire son choix.
« Je privilégie la durabilité à long terme plutôt que les mesures populistes à court terme, garantissant un avenir stable pour les générations à venir. Je suis aussi pour des politiques axées sur la jeunesse, qui favorisent des opportunités et la croi ssance pour la population jeune. Renforcer l’économie mauricienne et garantir une monnaie plus forte sont des objectifs primordiaux, car cela impacte directement la prospérité de la nation. Enfin, j’aspire à voir Maurice se positionner comme un leader en mat ière de diplomatie, affermir ainsi ses relations tant au niveau régional qu’international. Nous devons renforcer notre inf luence et nos partenariats à travers le monde”, pense-t-il.
Anne-Shirley, 20 ans et étudiante
À 20 ans, Anne-Shirley se prépare à voter pour la première fois, mais elle exprime des doutes sur la politique. « Je ne sais pas qui voter pour l’heure », confie-telle.
Bien qu’elle reconnaisse que la politique l’intéresse, elle constate qu’il est difficile de trouver des informations sur les enjeux qui concernent réellement la jeunesse. « Je regarde où la jeunesse peut en tirer profit, mais je ne trouve pas de suivi », avoue-t-elle. Anne-Shirley écoute parfois les discussions politiques, mais sans grande conviction. « J’écoute de temps en temps pour voir ce qui est proposé », souligne notre interlocutrice. Elle souhaite voir davantage d’événements dans sa région pour sensibiliser les jeunes et les impliquer. « Les jeunes n’ont pas assez de distractions. Il y a un besoin d’initiatives at t rayantes pour capter l’attention des jeunes », ditelle en espérant que les partis politiques y porteront une attention.
Pour l’instant, elle reste sceptique. « Pour l’heure, personne ne me séduit », déclare-t-elle. Elle attend avec impatience la présentation des candidats et de leurs programmes. Anne-Shirley espère que les prochaines semaines lui permettront de mieux comprendre les enjeux et de faire un choix éclairé lors de son premier vote.
Nabihah M, 21 ans, employée du secteur privé
Nabihah M. a terminé ses études et vient de prendre de l’emploi dans le secteur privé. El le se prépare à accomplir son devoir civique lors des prochaines élections générales, une première pour elle. Cependant, elle n’est pas séduite par les partis politiques. « Je me demande encore si je dois aller voter ou pas. La politique mauricienne ne m’inspire guère. Est-ce que Maurice est vraiment une démocrat ie ? Depuis l’indépendance, seules deux familles dirigent le pays », faitelle remarquer.
Nabihah M. exprime son souhait de voir de nouveaux visages sur l’échiquier politique, et surtout plus de femmes. « Ce n’est pas seulement une question de participation des femmes, mais je veux aussi qu’elles soient nommées à des ministères clés, pas seulement celui de l’égalité du genre et du bien-être de la famille. Pourquoi pas une femme ministre des Finances ? » évoque-t-elle. En tant que jeune, elle estime que les partis doivent proposer des mesures pour investir davantage dans le sport, surtout face à la problématique de la drogue qui gangrène la société. « Le ministère des Arts doit également reconnaître les jeunes artistes et leur donner plus d’opportunités », conclutelle, espérant ainsi un avenir où la voix des jeunes et des femmes sera mieux représentée.
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