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Politique : un malaise qui s’amplifie

L’entente de l’Opposition n’est plus. Le MMM ne veut plus participer aux réunions conjointes.

Ce n’est plus le grand amour entre les partis de l’opposition, notamment le Parti travailliste, le Mouvement militant mauricien et le Parti mauricien social-démocrate. Paul Bérenger ne veut plus entendre parler du PTr alors que dans le camp des Rouges, on reste évasif. « Tout sera discuté avec Navin Ramgoolam », dit-on.

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Le froid s’est installé entre les partis de l’opposition. C’est après que le député de la circonscription numéro 3 (Port-Louis Est/Port-Louis maritime), Ehsan Juman, ait affirmé, lors de l’émission Au Cœur de, l’Info animée par Jane Lutchmaya et Eshan Dinally, le mercredi 17 février, que, seul, le Parti travailliste (PTr) se sent tellement fort qu’il peut rafler les cinq mairies.

Développements rapides 

Ce malaise n’est que le sommet de l’iceberg. Au Mouvement militant mauricien (MMM) , on indique que la question sera débattue lors de la réunion du bureau politique (BP) mardi. Il nous revient aussi que la présentation de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha, le vendredi 19 février, a été très bien appréciée par Paul Bérenger. C’est ce qu’on a laissé entendre lors de la réunion du comité central (CC) le samedi 20 février. Le message du leader aurait été clair : le PTr ne sera plus dans les réunions conjointes. « Concernant le Parti mauricien social-démocrate (PMSD). On verra en temps et lieu », fait-on comprendre. Une fois le sujet sur la table des discussions, mardi, lors de la réunion du BP, « tout ira très vite ».

Des voix contre les députés rouges

Mais d’ores et déjà, lors de la réunion du CC, plusieurs voix se sont élevées contre les propos du député rouge. Selon nos recoupements, il n’est pas le seul à s’être attiré les foudres du leader des Mauves. « Un autre député rouge, récemment élu, agace également le MMM. Le petit s’est senti pousser des ailes et a débité des choses contre Paul Bérenger. Tout cela alors que son parti est en pourparlers avec le MMM. Un autre député en a également pris pour son grade. Il n’a pas sa langue dans sa poche et ne parle que pour dire des bêtises », souligne un membre du CC. « Comment Ehsan Juman peut-il dire que le PTr peut, seul, rafler les cinq mairies, alors que lui-même n’a pas été élu dans sa circonscription ? Il a été repêché comme Best Loser », se demande un député.

La foule du samedi 13

« Le leader du MMM n’a pas apprécié la foule du samedi 13 février 2021 », dit-on. Il l’a bien fait comprendre à ses proches collaborateurs, même si lors de la réunion du BP, le lundi 15 février, il avait exprimé sa satisfaction. Selon les membres que nous avons approchés, c’est « Navin Ramgoolam qui pose problème ». « Il doit comprendre qu’on ne peut le vendre comme Premier ministre. Il a mordu la poussière en deux occasions lors des élections générales de décembre 2014 et de novembre 2019, dans deux circonscriptions différentes », indique un membre.

PTr : Juman avait la bénédiction de Ramgoolam

Selon nos recoupements au niveau du PTr, Ehsan Juman aurait balancé ces propos avec la bénédiction de son leader Navin Ramgoolam. Mais les tensions entre les trois partis ne datent pas d’hier. Un député rouge a affirmé que le leader du parti avait cru qu’il allait rallier la masse derrière lui lors de la marche citoyenne le samedi 13 février, mais tel n’a pas été le cas. 

« Au contraire, on n’a pas eu le nombre escompté. C’est très moyen quand on compare la foule massée lors de la première marche de l’activiste Bruneau Laurette le samedi 29 août 2020. C’est clair que la population ne veut pas de cette alliance », fait-il comprendre, avant d’ajouter que, lors de la dernière réunion du BP rouge, « il a été question de parler d’une autre stratégie afin de réunir la masse derrière le PTr .»

Nouvelle Entente : PMSD/MMM? 

Au PMSD, un député souligne que « toutes les options sont possibles » et il n’est pas à écarter que « les Bleus et le MMM aillent ensemble aux élections municipales ». Une entente bleu/mauve fera mal au PTr dans les villes, dit-il. « Avec la position du PTr, surtout avec Navin Ramgoolam à la tête, Ehsan Juman se sent fort alors qu’il n’est lui-même qu’un Best-Loser. Son leader n’est, lui, même pas au Parlement. »

Pas la première fois que Bérenger accuse Ramgoolam

Les deux leaders avaient réuni leurs forces pour briguer les suffrages de décembre 2014. L’alliance avait connu une défaite cinglante, avec le PTr qui n’a fait élire que trois députés, à savoir Shakeel Mohamed et les deux néophytes Osman Mahomed et Ritish Ramful. Paul Bérenger avait ouvertement affirmé, lors du 46e anniversaire des Mauves que « Navin Ramgoolam était le seul architecte de la défaite de l’alliance ».

 

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