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Pêche industrielle namibienne : L’offshore mauricien comme écran d’une vaste fraude

Le scandale « Fishrot » fait les choux gras de la presse namibienne depuis plusieurs semaines. Et l’offshore mauricien en fait partie. 

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Il s’agit de paiements de commissions et de retro-commissions sur la vente de quotas de pêche pour le chinchard, un type de poisson qui peut être trouvé dans les eaux territoriales de la Namibie. 

Ces quotas avaient été alloués à la compagnie d’État Fishcor (National Fishing Corporation of Namibia), mais ont été vendus par des hauts officiels namibiens à une compagnie islandaise nommée Samherji.

En décembre, le Chief Executive Officer de Fishcor, Mike Nghipunya, a été suspendu, alors que deux ex-ministres, Bernard Esau et Sacky Shanghala, ont été arrêtés. Ils sont accusés d’avoir touché des pots-de-vin valant plusieurs millions de dollars américains en échange de ces quotas de pêche.

Selon les enquêteurs namibiens, les offshores de Maurice, de Chypre et de Dubaï ont été utilisés pour siphonner l’argent. Mais avant d’atterrir à Maurice, l’argent est passé par des compagnies-écran.

Les autorités mauriciennes ont été saisies par les autorités namibiennes pour les aider à retracer l’argent à Maurice.

Le secteur de la pêche namibienne a été le théâtre de multiples maldonnes depuis plusieurs années. Des trafics de quotas de pêche, de licences accordées contre paiement à des hauts officiels, mais aussi de la surpêche, font que le secteur se trouve aujourd’hui dans un état lamentable.

Ainsi, alors que l’industrie du merlu (hake en anglais) comptait 38 compagnies en 2010, aujourd’hui, elles ne sont plus que six en activité.

 

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