Panini Euro 2020 : le virtuel s’invite dans les échanges des autocollants

L’album Panini Euro 2020 fait la joie des passionnés du ballon rond. Cette année, ils se tournent vers les réseaux sociaux pour communiquer et échanger des autocollants. Les rassemblements étant interdits durant cette crise sanitaire, les « swap tours » n’ont pas lieu. L’Euro 2020 a commencé le 11 juin et prendra fin le 11 juillet. 

Mandish Tajoo, de Moka : «Grâce à l’échange virtuel, je me suis fait de nouveaux amis»

Âgé de 26 ans, Mandish Tajoo conserve ses albums Panini précieusement. Il en collectionne depuis qu’il a 7 ans. Il s’en souvient comme-ci c’était hier. La Coupe du Monde de football se joue en Corée du Sud et au Japon en 2002. L’événement planétaire retient le souffle des passionnés du ballon rond. L’album d’autocollant devient tendance. « Mon père m’a offert un album pour que je puisse m’amuser. J’ai acheté quelques autocollants avec mon argent de poche. Mais je n’ai pas pu compléter l’album », dit cet habitant de Moka.

Remplir l’album Panini à l’occasion de la Coupe du Monde et de l’Euro est devenu une tradition pour Mandish Tajoo. Depuis qu’il est salarié, il arrive à compléter son album. Cela est également possible grâce aux échanges des autocollants. « Pour la Coupe du Monde de 2018, un swap tour a été organisé. Plus de 200 personnes se sont réunis pour trouver les autocollants qui leur manquaient », relate-t-il. 

Il indique que cette collection d’albums est un moyen de divertissement. Il prend plaisir à chercher l’image de chaque joueur de chaque équipe pour la coller dans l’album. « L’album me rappelle mon enfance », dit-il. Cette année, il s’offre son album Panini Euro 2020 le 13 juin. Mais il ne sait pas comment échanger les autocollants marquants, vu que les rassemblements sont interdits. 

Lors de ses recherches, Mandish Tajoo découvre un groupe de passionnés sur Facebook. Il les rejoint et publie les numéros des autocollants marquants. « La personne ayant les autocollants que je cherche me contacte. On détermine ensuite un jour, l’heure et un lieu où on peut se voir pour qu’elle me remette les autocollants. Tout cela se fait en respectant les mesures sanitaires », dit-il. 

Les passionnés sont aussi sur un groupe WhatsApp. « Grâce à l’échange virtuel, je me suis fait de nouveaux amis », dit ce supporteur de l’équipe de France.

Wardah O., de Phoenix : «L’album permet à mon fils et moi de partager un moment spécial»

Wardah O. a développé une passion pour le ballon rond depuis qu’elle est au collège. Elle collectionne les albums Panini dessins animés et événements footballistiques. Aujourd’hui, elle a 41 ans et transmet sa passion à son fils de 13 et son neveu de 14 ans. Les trois ont terminé leur album Euro 2020 en dix jours. « L’album permet à mon fils et moi de partager un moment spécial. Nous privilégions ce temps pour parler de ce que lui plaît, notamment le football », dit-elle.

Elle a acheté une boîte d’autocollants. « La boîte permet de remplir une partie de l’album, mais il y a des doubles. Les swap tours organisés en 2014 et 2018 permettaient d’échanger plus facilement les doubles et de trouver les autocollants marquants. Aucun événement n’a pu être organisé pendant cette crise sanitaire. C’était un casse-tête de trouver les autocollants restants », dit-elle. Elle a cherché des groupes sur Facebook et a repris contact avec les passionnés qu’elle avait rencontré lors des swap tours précédents. Puis, elle s’est souvenue qu’elle est sur un groupe WhatsApp. « Ce groupe nous a permis de terminer les deux albums », conclut Wardah O.

Sébastien Barbe, de Beau-Bassin : «Cela me manque de ne pouvoir échanger les autocollants avec mes amis à l’école»

Sébastien Barbe, tout juste 16 ans, raconte que son papa lui a offert son premier album dans le cadre de la Coupe du Monde de 2014. « Cette passion de collecter et remplir les albums d’autocollants a commencé quand j’étais en primaire. C’était un moment amusant et de convivialité quand mes amis se réunissaient pour échanger les autocollants », se souvient cet étudiant au collège St. Andrews, à Rose-Hill. Les échanges avaient lieu pendant la récréation. 

Mais l’ambiance de l’Euro 2020 se veut différente cette année. Les classes ont repris en ligne. « Cette année, il est difficile d’échanger les autocollants, car je ne rencontre pas mes amis. Je voulais à tout prix terminer mon album Euro 2020, comme je l’ai fait pour les précédents », dit-il. De ce fait, il essaie de trouver des passionnés et tombe sur un groupe facilitant les échanges des autocollants sur Facebook. « Les membres sont tous sympa et ils s’entre-aident pour qu’on puisse terminer nos albums. Au départ, il était difficile d’entamer une conversation sur la plateforme, car je ne connaissais pas les membres », dit-il. 

Après un premier contact avec l’un des membres, Sébastien Barbe s’est senti à l’aise et des liens d’amitié se sont noués. « Ce groupe virtuel est d’une aide importante, surtout quand les rassemblements sont interdits. Mais cela me manque de ne pouvoir échanger les autocollants avec mes amis à l’école », dit l’adolescent.