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Orange SA (ex-France Telecom) pourrait vendre ses 40% détenus dans Mauritius Telecom

Après 24 ans de partenariat, Orange SA (ex-France Telecom) et Mauritius Telecom (MT) pourraient se séparer. La réflexion pour vendre sa part de 40 % détenue au sein de MT est engagée au niveau de l’opérateur français de télécommunications. Selon une information publiée par Bloomberg vendredi, Orange SA considère cette possibilité car "ces actifs ne sont plus considérés comme essentiels", selon des sources proches du dossier.

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Si la décision est prise d’aller de l’avant, le premier intéressé pourrait être le gouvernement mauricien, avec qui des pourparlers pourraient avoir lieu pour le rachat de ces actions.

"La société française a discuté de son plan de sortie potentiel avec des conseillers", selon les sources qui ont demandé à ne pas être identifiées car l'information est confidentielle. Orange n’a pas encore engagé de discussions formelles avec le conseil d’administration de Mauritius Telecom concernant son intérêt pour un rachat d’actions, a indiqué l’une des sources. Une décision pourrait être prise en novembre, a déclaré une autre source, précise Bloomberg.

Si elle décide effectivement de vendre, Orange SA le fera très probablement au prix fort, MT étant le principal opérateur de télécommunications de Maurice et de la région. Le 14 juin dernier, MT a rendu public son chiffre d’affaires pour l’année financière 2023/24 qui est de Rs 12,7 milliards, soit une croissance de 11,2 % par rapport à l’année précédente. À titre comparatif, le groupe MT avait réalisé un chiffre d'affaires consolidé de Rs 3,6 milliards pendant l'exercice 1999-2000.

Toutefois, selon les sources de Bloomberg, "les délibérations sont à un stade précoce et Orange pourrait choisir de conserver les actifs plus longtemps".

Toujours selon Bloomberg, "la participation dans Mauritius Telecom est devenue moins stratégique pour l'opérateur français après que sa marque a été abandonnée et que les opérations ont été renommées My.T. La participation minoritaire d'Orange signifie également une influence moindre dans le pays".

Depuis le changement de gouvernement en décembre 2014, MT a opéré un virage à 180 degrés au niveau de son branding. Sous l’ère travailliste, Orange avait pris du galon. Le service de téléphonie mobile Cellplus avait été rebaptisé Orange, tout comme le service Internet, moyennant des royalties qu’elle devait reverser à France Telecom. MT se reposait aussi sur son partenaire minoritaire pour se fournir en équipements. 

L’arrivée de Sherry Singh à la tête de MT en janvier 2015 a enclenché une "remauricianisation" des services et du branding, la marque Orange ayant été remplacée par My.T.

Le partenariat stratégique franco-mauricien avait été signé en novembre 2000 par le gouvernement MSM/MMM, venu au pouvoir le 11 septembre de la même année. Une partie du deal, qui a permis au gouvernement mauricien d’empocher Rs 7,3 milliards, avait déjà été discutée sous le gouvernement travailliste précédent.

France Telecom était passée par Rimcom Ltd pour acquérir ces 40 %. En 2004, France Telecom a elle-même été en partie privatisée avec l’État français descendant en dessous de la barre des 50 % d’actions. 

Actuellement, l’État français détient 26,94 % d’actions. Le 1er juillet 2013, France Telecom change de nom pour devenir Orange S.A.

Actuellement, 40 % des parts de MT appartiennent à Rimcom Ltd, filiale d’Orange SA, 33,49 % au gouvernement de Maurice, et 19 % à SBM Holdings Ltd. Le National Pensions Fund détient 6,55 % des actions et les employés de MT ont pour leur part 0,96 % de parts de la compagnie entre leurs mains.

Sollicitée samedi par Le Dimanche/L’Hebdo, une source autorisée chez MT a indiqué que MT ne fera pas de commentaire pour le moment. Dans son article, Bloomberg souligne avoir sollicité Orange SA pour un commentaire, sans réponse.

  • LDMG

 

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