
- Le Premier ministre dresse les principaux axes pour le domaine de la santé
Le Premier ministre Navin Ramgoolam est intervenu, samedi soir, lors d’une soirée de gala organisée par la Minimal Invasive Surgery Association et l’Association of Minimal Access Surgeons of India (AMASI) à l’hôtel Hilton de Flic-en-Flac. Lors de son intervention, le Premier ministre a présenté les principaux axes du gouvernement pour le secteur de la santé. Le ministre de la Santé et du Bien-être, Anil Bachoo, a de son côté rappelé que la chirurgie laparoscopique est aujourd’hui une réalité dans nos hôpitaux régionaux.
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Navin Ramgoolam a tracé les grandes lignes d’une réforme du système de santé. « C’est un grand privilège que nos médecins soient formés par votre équipe », a-t-il déclaré d’emblée, saluant l’engagement du corps médical étranger, présenté comme un « partenaire dans notre quête d’un système de santé d’excellence ». Le Premier ministre a ensuite ajouté que la formation avancée offerte par ces spécialistes n’est pas qu’un geste de bonne volonté : elle constitue une « étape cruciale dans la transformation des soins chirurgicaux à Maurice ».
« Cette transformation passe notamment par une frontière technologique que le pays n’a pas encore pleinement franchie : la chirurgie robotique. C’est le prochain cap, et nous avons besoin de votre aide pour la développer ici », a-t-il plaidé. Il a toutefois insisté sur la nécessité d’une formation massive : « On ne peut pas faire de compromis sur la vie des patients », a-t-il martelé.
« Nous, les politiciens, avons l’habitude des coups de poignard dans le dos. Mais pour un médecin, il n’y a pas de place pour l’à-peu-près », a souligné le Premier ministre. Selon lui, « le service de santé mauricien se détériore depuis dix ans ». L’espérance de vie a reculé, la mortalité liée aux maladies non transmissibles a augmenté, et les hôpitaux sont débordés : files d’attente interminables, personnels épuisés, équipements obsolètes. Il impute cette dégradation à « l’inaction des régimes précédents » et annonce des mesures structurelles.
Première étape : l’introduction d’un budget basé sur la performance. « Nous dépensons Rs 17 milliards pour la santé, mais le service n’est pas au rendez-vous. Il faut professionnaliser la gestion des hôpitaux, qui devront désormais être dirigés par des managers formés à cet effet. Les médecins seniors peuvent siéger aux conseils d’administration, mais la gestion ne peut plus être improvisée », a-t-il dit.
Digitalisation des services
Autre réforme phare : la digitalisation des services. Le chef du gouvernement veut en finir avec les longues files d’attente pour récupérer des dossiers papier. Les cartes de santé numériques doivent devenir la norme, facilitant le suivi médical et l’efficience des soins. Au cœur de sa vision : l’innovation, la recherche, et l’excellence dans la formation. Il évoque une collaboration avec une université britannique, dont les diplômes seraient reconnus par les instances médicales du Royaume-Uni. Objectif : hausser le niveau des études médicales et positionner Maurice comme un hub sanitaire régional pour l’Afrique.
« Ces réformes ne seront pas faciles. Mais elles sont nécessaires », reconnaît-il. Pour le Premier ministre, il ne s’agit pas simplement de construire des hôpitaux high-techs.
Plus de 30 000 interventions
Le ministre de la Santé et du Bien-être, Anil Bachoo, a souligné que plus de 30 000 interventions chirurgicales sont menées dans les hôpitaux régionaux du pays chaque année. « La technique révolutionnaire de la chirurgie laparoscopique a véritablement transformé notre approche médicale. Elle est aujourd’hui devenue un pilier incontournable de nos pratiques chirurgicales, offrant des avantages significatifs tant pour les patients que pour le personnel soignant : une récupération plus rapide, une réduction des risques post-opératoires, et un confort accru », a-t-il affirmé.

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