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Disparition troublante - Vijaye, 74 ans : «Ma petite-fille est séquestrée»

Le regard de Vijaye porte le poids de l’inquiétude et de l’espoir dans leur maison à Candos.

Vijaye, 74 ans, vit un calvaire depuis la disparition inquiétante de sa petite-fille de 18 ans il y a quatre mois. Selon lui, elle est séquestrée par un policier d’une quarantaine d’années qui l’aurait enlevée sous les yeux de la famille à Candos. Les proches ont beau faire des signalements à la police, ils se heurtent aux difficultés à protéger une majeure dans ce type de situation. Entre espoir et peur, cette famille attend désespérément des réponses.

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Depuis avril dernier, l’angoisse ne quitte plus Vijaye, un habitant de Candos de 74 ans. Sa petite-fille de 18 ans a disparu dans des circonstances alarmantes. Selon lui et sa famille, elle aurait été enlevée sous leurs yeux par un homme d’une quarantaine d’années, policier de profession, qui la suivait depuis quelque temps. 

Le Défi Plus est allé à la rencontre du septuagénaire. Ses traits tirés témoignent de son profond désarroi. « Ma petite-fille est séquestrée », confie-t-il, la voix tremblante. Il raconte avoir élevé Sarah (prénom d’emprunt) comme sa propre fille. « Quand elle a eu une enfant, je l’ai considérée comme la mienne aussi. Aujourd’hui, je suis brisé, car on nous a arraché cette petite devant nos yeux », explique-t-il, les larmes aux yeux. 

Depuis quatre mois, l’absence de la jeune fille pèse lourdement sur cette famille de Quatre-Bornes. La peur s’est aussi installée. Les proches affirment avoir reçu des pressions implicites pour ne pas divulguer l’affaire. Vijaye raconte que la disparition s’est produite autour du 21 avril. 

Sa petite-fille aurait, selon lui, été forcée à monter dans une voiture juste devant leur domicile par cet homme identifié comme un policier. « Il avait déjà commencé à lui faire des avances. Il lui parlait, insistait et la suivait partout. Nous n’aurions jamais imaginé qu’il irait jusqu’à la prendre de force », poursuit-il, bouleversé. 

Le père de la jeune fille, M. Kheddo, ainsi que le fils de M. Vijaye, ont rapidement alerté la police. Toutefois, leur espoir d’une réaction rapide s’est vite évanoui. Les autorités ont avancé que rien ne prouve que la jeune femme, qui est majeure, n’ait pas consenti à suivre cet homme de son plein gré. 

Une réponse qui scandalise la famille. « Comment peut-on parler de consentement alors qu’elle a été saisie de force devant nous ? Comment accepter qu’une fille de 18 ans soit privée de sa liberté et que rien ne soit fait sous prétexte qu’elle est majeure ? », déplore M. Kheddo.

Surveillée en permanence 

Selon la famille, la jeune femme n’est pas libre de ses déplacements. Elle serait surveillée en permanence, incapable de sortir ou de communiquer avec ses proches sans l’autorisation de l’homme qui la retiendrait. Pire encore, ce dernier ne serait pas seul. Les proches disent avoir obtenu des informations selon lesquelles d’autres personnes, hommes et femmes, participeraient à ce système d’isolement. 

« Nous savons plus ou moins où elle est. Mais comment agir seuls ? Cet homme est policier. Il maîtrise le système et bénéficie de soutiens. Si nous faisons un faux pas, elle sera en danger », confie le fils de M. Vijaye. 

Aujourd’hui, la famille n’a qu’un seul souhait : voir la jeune fille revenir saine et sauve. Pour eux, ce n’est pas uniquement une affaire privée, mais un combat pour la justice et l’humanité. « Nous ne demandons rien d’autre que son retour. Qu’elle puisse revenir à la maison libre, et si elle décide ensuite de vivre ailleurs, ce sera son droit. Mais au moins, qu’on nous la rende, qu’elle ait la liberté de parler et de choisir », implore Vijaye. 

Le grand-père lance un appel fort à l’État et aux institutions : « Si un policier peut enlever une jeune fille en plein jour, alors aucune de nos filles n’est en sécurité. Les autorités doivent agir, pour ma petite-fille, mais aussi pour toutes les autres jeunes femmes. »

Majeure 

Cette disparition présumée met en lumière les défis liés à la protection des jeunes femmes face à certaines situations délicates. Le statut de majeure implique des droits, mais aussi des questions complexes lorsqu’il s’agit d’écouter les alertes exprimées par leurs proches. Interrogé, un homme de loi explique ceci : « Quand une jeune adulte est coupée de ses proches, empêchée de communiquer contre son gré et maintenue sous contrôle, cela relève clairement d’une séquestration. Ce n’est pas parce qu’elle a 18 ans que son sort doit être traité à la légère. » 

Pendant ce temps, la famille de la jeune femme concernée reste suspendue à une seule question : où est leur enfant ? Chaque sonnerie de téléphone, chaque bruit dans la cour ravive une étincelle d’espoir. Le téléphone du fils de Vijaye reste allumé jour et nuit. « Si jamais elle trouve un moyen de nous appeler, je veux répondre immédiatement », dit-il, les yeux rivés sur son écran. À Candos, l’attente est insoutenable. Pourtant, malgré la douleur, Vijaye garde une lueur d’espoir : « Je sais qu’elle reviendra. Et ce jour-là, je pourrai enfin retrouver le sourire. »

Luximee : « Ma fille mérite de vivre, pas d’être enfermée comme une prisonnière » 

La maison, autrefois pleine de vie, baigne désormais dans une atmosphère pesante. « Chaque soir, nous gardons la porte ouverte, comme si elle allait revenir. Nous vivons dans l’attente et l’espoir qu’elle pousse cette porte pour que nous puissions enfin la serrer dans nos bras », indique Luximee, la mère de la jeune femme. 

La peur s’est aussi installée. La famille affirme avoir reçu des pressions implicites pour ne pas divulguer l’affaire. « Nous avons peur. Mais nous avons encore plus peur pour elle. C’est une enfant. Elle ne mérite pas ça. Elle mérite d’aller à l’école, de construire sa vie, pas d’être enfermée comme une prisonnière », continue Luximee.

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