
- Radhakrishna Sadien : «Est-ce que les moustiques sont en congé ces jours-là ?»
Une circulaire du ministère de la Santé et du Bien-être, datée du 4 juillet 2025, vient de mettre le feu aux poudres. Il y est stipulé que seuls les jours de semaine (weekdays only) seront désormais pris en compte pour le paiement des heures supplémentaires des employés affectés aux opérations de lutte anti-vectorielle.
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Une mesure qui concerne notamment les Field Supervisors, Insecticide Sprayer Operators et autres travailleurs engagés dans la lutte contre les moustiques vecteurs de maladies comme la dengue, le chikungunya et le paludisme. Cette décision ne passe pas du tout du côté syndical. Radhakrishna Sadien, président de la State and Other Employees Federation (SOEF), est très remonté. « Est-ce que les moustiques sont en congé le week-end ? » lance-t-il avec ironie. « C’est une décision inacceptable ! »
Le document officiel stipule en effet que seuls les jours ouvrables sont éligibles à l’overtime, pour les périodes allant du 1er octobre au 31 décembre 2024 et du 1er janvier au 30 juin 2025, à condition que les employés aient travaillé plus de 40 heures par semaine.
Radhakrishna Sadien déplore ce qu’il qualifie d’injustice à l’égard de ces travailleurs de terrain : « Ces travailleurs ont quitté leur foyer, enduré le poids des mini-tankers au dos, affronté des zones à risques, parfois isolées, pour protéger le pays. Aujourd’hui, on leur coupe les heures supplémentaires pour quelques roupies ? » Il rappelle que l’an dernier, en pleine crise de main-d’oeuvre, le ministère de la Santé avait sollicité l’aide du personnel des ministères de l’Environnement et de l’Agro-industrie : « Ils demandent simplement à être rémunérés pour le travail accompli. Ce sont eux qui rendent notre île plus sûre, pour les Mauriciens comme pour les touristes. Il ne faut pas pinailler sur quelques roupies. »
Le syndicaliste fustige également un manque de cohérence gouvernementale dans la gestion des ressources humaines : « On élimine des postes, on ne remplace pas ceux qui partent, puis on demande à ceux qui restent de combler les vides… mais on leur refuse leurs heures supplémentaires. »
Il réclame que cette décision soit urgemment revue.

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