Moeurs : le viol rapporté par une collégienne fait sourciller la police

La police criminelle de Rose-Hill prend avec des pincettes les allégations d’une collégienne de 14 ans à l’effet qu’elle aurait été victime d’abus sexuels après les heures de classe le mardi 28 septembre dernier dans un champ de canne à Ébène. Les enquêteurs, après avoir visionné des enregistrements de caméras de surveillance, ont constaté que l’ado suivait son agresseur de façon volontaire. 

Fréquentant un collège des basses Plaines-Wilhems, l’adolescente allègue qu’après les heures de classe vers 14 h 30, elle s’apprêtait à rentrer chez elle à Beau-Bassin, quand elle a été attaquée par un inconnu qui lui a fait subir des sévices sexuels dans un champ de canne. L’affaire ayant été référée à la police de Rose-Hill, les limiers ont au fil de leur enquête dénombré plusieurs contradictions dans le récit de la mineure. 

Selon la version de l’ado, alors qu’elle marchait à l’avenue Père-Laval à Rose-Hill, l’inconnu a surgi et a placé sa main droite sur son masque tout en la menaçant : « Res trankil, pa fer okenn zes sinon mo pou touye twa ». Effrayée, elle n’a eu d’autres choix que se plier aux demandes de l’inconnu. Ce dernier l’a obligée à le suivre jusqu’à un arrêt d’autobus à Rose-Hill. Sur place, la mineure a grimpé à bord d’un bus en compagnie de l’inconnu qui serait âgé entre 18 et 19 ans. Ce dernier a réglé le trajet. 

Arrivés à l’arrêt de St-Jean, le jeune homme et la mineure sont descendus de l’autobus. La mineure explique que le suspect l’a obligée de le suivre jusqu’à un champ de canne situé à Ébène. Une fois sur place, l’homme a sorti une arme tranchante et a réduit la collégienne au silence. « Aret krie de tout fason personn pa pou tann twa ». C’est à ce moment-là qu’elle dit avoir été victime de sévices de la part de l’inconnu. Mais la mineure dit qu’elle est parvenue à repousser le suspect au moment où ce dernier tentait de l'agresser sexuellement. La collégienne en a profité pour se rhabiller avant de prendre la fuite en direction de la route principale où elle a sollicité l’aide des passants pour la conduire au poste de police de Quatre-Bornes. 

 Après avoir été examinée par un médecin de la police, la collégienne a été placée en observation à l'hôpital. Jeudi, elle a obtenu sa décharge. Les parents de l’ado sont dans l’attente que les officiers de la Child Development Unit s’entretiennent avec eux en vue d’encadrer leur progéniture. 

Après avoir visionné des images des caméras de surveillance à différents endroits dans la région de Trianon et de Quatre-Bornes, les policiers ont noté des incohérences dans la version de la victime. En effet, lors de certains trajets, l’adolescente a été vue en train de suivre son « agresseur » de façon volontaire. La mineure a aussi été aperçue sur des images en train de consulter son téléphone en diverses occasions.