Casela Nature Parks : la direction explique la hausse du ticket

La remise de 50 %, jadis appliquée toute l’année pour les Mauriciens au Casela Nature Parks, n’est désormais accordée qu’en basse saison. Depuis le 15 décembre 2024, Mauriciens et les non-résidents paient le même prix d’entrée. De plus, le tarif a grimpé de Rs 1 450 à Rs 1 525 depuis le 1er juillet 2025. De nombreux Mauriciens dénoncent un tarif jugé injuste. De son côté, Thierry Arékion, General Manager du parc, affirme que cette hausse est nécessaire pour préserver la qualité des infrastructures, des services et le bien-être animal.

« Casela restera qu’un souvenir pour certaines familles, car il fera désormais partie d’une “wish list” », indique Winneeleene Chavetian. Elle déplore la hausse du prix d’entrée. La jeune maman a visité le parc d’attractions début août avec son époux et sa fille. Leur visite leur a coûté Rs 4 305.

À Rs 1 525 pour un adulte et Rs 1 255 pour un enfant âgé de 5 à 12 ans, la facture grimpe vite. « Une famille avec deux enfants va réfléchir à dix fois avant de dépenser Rs 5 560 pour une sortie, alors que cette somme pourrait servir à rénover une cuisine. Et cela, sans compter les frais supplémentaires pour interagir avec les animaux, participer à des activités ou manger au restaurant », souligne-t-elle.

Zainap Muckdoombukus, venue en avril avec son époux, partage un constat similaire. « En 2019, le parc était plus intéressant à visiter et à découvrir. Cette année, nous n’étions pas impressionnés. Par contre, la nourriture proposée au restaurant a meilleur goût », affirme cette habitante de Terre-Rouge. Elle précise qu’au cours du safari, le couple a à peine aperçu les autruches et les zèbres. « De plus, le Tulawaka, dont le prix était inclus dans le billet d’entrée, a été annulé, et nous n’avons pas pu faire l’activité », regrette-t-elle.

Selon Thierry Arékion, General Manager du Casela Nature Parks, les nouveaux tarifs sont en vigueur depuis le 15 décembre 2024. Avant cette date, les tarifs d’entrée étaient à Rs 1 450 pour les adultes et Rs 1 160 pour les enfants. Les Mauriciens bénéficiaient alors d’une réduction de 50% soit Rs 730 pour un adulte et Rs 620 pour un enfant. Et depuis le 1er juillet 2025, le tarif normal est passé de Rs 1 450 à Rs 1 525 pour un adulte (Mauricien et non-résident).

Les tarifs varient en fonction de la haute ou basse saison. La direction entend les préoccupations et travaille à améliorer l’expérience. « Notre objectif est d’aligner la tarification sur un modèle international basé sur la saisonnalité. Comme dans de nombreux parcs et attractions à travers le monde, nous avons introduit des tarifs différenciés pour les périodes de haute et de basse saison. Cela nous permet de maintenir la qualité de nos infrastructures, de nos services et du bien-être animal, tout en continuant à offrir aux Mauriciens une expérience riche et mémorable », soutient-il.

Thierry Arékion souligne que le prix d’entrée couvre un ensemble d’expériences, et non une activité en particulier.

Le General Manager précise qu’un tarif unique est appliqué pour tous les visiteurs, Mauriciens et non-résidents, pendant la haute saison, c’est-à-dire lorsque la demande est maximale. « Cela permet de mieux gérer l’affluence, d’assurer la sécurité et la qualité de l’expérience, et de soutenir les coûts opérationnels plus élevés liés à cette période », explique-t-il.

En basse saison, les Mauriciens bénéficient toujours d’une remise de 50 % sur le tarif d’entrée. De plus, les enfants des écoles pré-primaires, primaires et secondaires bénéficient de tarifs préférentiels tout au long de l’année, hors périodes de pointe. Des offres spéciales à l’occasion d’événements ou de campagnes promotionnelles sont également proposées.

« Nous prenons note des réactions et comprenons l’attachement des Mauriciens à Casela. Notre intention n’a jamais été de les mettre de côté : ils ont toujours une place privilégiée au cœur de notre stratégie. Le modèle de tarification actuel, basé sur la saisonnalité, nous permet de continuer à proposer des offres attractives pour les résidents, tout en assurant le maintien d’un haut niveau de service et de qualité. Nous restons attentifs aux retours et ouverts au dialogue », fait ressortir Thierry Arékion.

Qu’en est-il des attractions qui peuvent être fermées mais qui sont incluses dans le forfait ? « La sécurité passe avant tout. Si une attraction est fermée, c’est pour des raisons d’entretien préventif ou de météo. Nous affichons la liste des fermetures dès l’accueil et faisons en sorte de proposer des alternatives », indique notre interlocuteur.

Certaines activités comme le petit train ou la ferme pédagogique sont payantes en sus du billet d’entrée. « Ces activités sont proposées comme options afin que chaque visiteur puisse personnaliser son expérience », précise-t-il.

En ce qui concerne les critiques entourant les interactions avec les animaux, le General Manager répond que « nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités et les vétérinaires pour garantir le bien-être animal. Les interactions sont encadrées, limitées en nombre et conçues pour minimiser le stress des animaux. Nous surveillons attentivement leur comportement et leur santé. Les animaux ont des périodes de repos, et toute interaction est arrêtée si un signe de stress est observé. »

Pour Thierry Arékion, Casela est un lieu de loisirs, d’éducation et de conservation, « il ne devrait pas devenir un lieu de division ».

Casela Nature Parks a été créé en 1979 en tant que parc à oiseaux. Au fil des décennies, il a évolué pour devenir un parc animalier et d’aventure de référence, situé à l’ouest de l’île et s’étendant sur environ 350 hectares. Il abrite aujourd’hui plus de 1 800 animaux, dont des lions, girafes, zèbres, autruches, rhinocéros et une grande variété d’oiseaux. Les visiteurs peuvent profiter d’activités variées telles que des safaris, des balades à pied ou en quad, des interactions rapprochées avec les animaux, ainsi que des activités de plein air comme la tyrolienne et le canyoning. Casela est également engagé dans la conservation et l’éducation environnementale.

Rajmeela Seetamonee