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Meurtre de Goolam Khodabux : l’itinéraire de la voiture du défunt retracé par la MCIT

Mehraj Bhageerutty.Nadeem Bheekun. Nasif Hossenbucus.Nawfal Khodabacus.
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  • Reconstitution des faits sous haute surveillance policière

Les éléments de la Major Crime Investigation Team (MCIT) poursuivent leur enquête sur la mort de Goolam Khodabux, 60 ans, impliqué dans une agression au sabre le vendredi 3 mai dernier. Ils ont analysé les images des caméras du dispositif Safe City, en se concentrant sur l’itinéraire de la voiture utilisée par le défunt le vendredi 3 mai. 

La police a ainsi observé la Mitsubishi conduite par Nadhir Khodabux faire deux passages dans les rues de Camp-Yoloff, notamment dans le quartier où vivent Issa Bacsoo et ses proches, avant un rendez-vous au rond-point ABC. La police soupçonne le clan Khodabux d’avoir voulu vérifier si ce rendez-vous était un piège, à cause de différends et d’échanges virulents au téléphone entre les deux clans, dont l’origine serait un vol de téléphone cellulaire sur un proche des Bacsoo à Karo Kalyptis quelques jours plus tôt. 

Goolam Khodabux a succombé le jeudi 9 mai à l’hôpital où il était admis depuis le vendredi 3 mai. Il avait été sauvagement attaqué par le gang Bacsoo, et abandonné sur les lieux par les siens, qui avaient également été blessés par les armes tranchantes. L’autopsie, menée par le département médico-légal de la police, a attribué son décès à une hémorragie intracrânienne. 

nawfal
Huit suspects ont participé à l’exercice de reconstitution des faits mercredi.

Huit suspects, affiliés au clan Bacsoo de Camp-Yoloff, ont été provisoirement inculpés de meurtre dans le cadre de cette affaire. L’exercice de reconstitution des événements, organisé sous une stricte surveillance policière, s’est tenu, mercredi. Chacun des suspects a été conduit individuellement sur les lieux où la violente altercation avait eu lieu, afin d’expliquer son rôle présumé ce jour-là. Revêtus de casques protecteurs et de gilets pare-balles, ils ont recréé les événements du vendredi 3 mai, sous la surveillance attentive des enquêteurs de la MCIT et des caméras de la police. 

Aucun incident n’a été signalé lors de cette démarche. Des membres de la police scientifique, y compris des photographes et des vidéographes, étaient présents pour documenter la scène. La SSU a veillé à ce que les badauds et les représentants de la presse restent à l’extérieur d’un cordon de sécurité afin de garantir le bon déroulement de la reconstitution des événements.

Sous la supervision du surintendant de police (SP) Vikash Seebaruth, les suspects Sharad Karmally, Kenwell Marie et Nadhir Chetty ont été les premiers à être escortés sur les lieux, accompagnés d’une escorte policière d’élite. Des commandos de la SSU ont assuré leur sécurité. Ils ont ensuite détaillé leurs actions et leur implication lors de l’altercation fatale.

Un quatrième suspect, Nasif Hossenbucus, a été invité à expliquer comment il avait agressé Goolam Khodabux alors que celui-ci était à terre. Il a été suivi dans cet exercice par Nadeem Bheekun, puis par Nawfal Khodabacus. 

Le septième suspect, Issa Bacsoo, menottes aux mains, est arrivé sur les lieux avec un large sourire adressé à ses proches présents lors de l’exercice. Il a expliqué aux membres de l’équipe du SP Vikash Seebaruth son rôle lors de l’agression de Goolam Khodabux. Il a été appelé à démontrer comment il avait asséné des coups au sexagénaire qui était au sol. Les images des caméras de vidéosurveillance (CCTV) l’ont montré aux côtés de Mehraj Bhageerutty et du suspect Nasif Hossenbocus, connu sous le nom de Neel, s’acharnant sur Goolam Khodabux.

Mehraj Bhageerutty a été le dernier à participer à l’exercice. Les suspects ont été transportés à Vallée-Pitot et à Terre-Rouge. Ils ont expliqué comment Nasif Hossenbocus, Nawfal Khodabacus et Mehraj Bagheerutty avaient rassemblé les autres membres de la bande avant de se rendre au rendez-vous à Camp-Yoloff. Issa Bacsoo a également indiqué à la MCIT le lieu près de son domicile à Camp-Yoloff où il avait été récupéré pour se rendre au rond-point. Tous les principaux intéressés ont confirmé les déclarations faites lors de leurs interrogatoires.

Circulation perturbée

Tout au long de l’exercice de reconstitution des faits, des membres de la police régulière et de la SSU ont été déployés aux quatre accès autour du rond-point ABC. Pour en faciliter le bon déroulement, la circulation a été interrompue à plusieurs reprises au rond-point ABC. Pendant ces interruptions, seuls les poids-lourds et les véhicules de service d’urgence ont été autorisés à passer, sous la supervision des policiers. Après chaque phase de l’exercice impliquant les huit suspects, une partie des automobilistes était autorisée à circuler afin de réduire la congestion routière.

Badauds et proches des suspects sur place 

L’ambiance était tendue sur les lieux. Les proches des suspects, venus nombreux pour assister à l’exercice, ont été éloignés par la SSU. Malgré cela, ils ont continué à crier leurs noms à chaque passage. On entendait des mots d’encouragements : « Weh, koze Issa » ou « Mehraj, nou ar twa, pa per. » Les membres de la SSU ont dû intervenir à plusieurs reprises pour rappeler aux badauds de rester en dehors de la zone barricadée. 

Munis de leurs téléphones portables, beaucoup ont pris des photos et des vidéos de la scène. Certains ont même diffusé en direct sur Facebook pour partager cet « événement » avec leurs amis. Les passants en voiture étaient tout aussi curieux, cherchant à comprendre ce qui se passait. Certains semblaient déjà informés, évoquant des rumeurs sur le crime commis par ces suspects.

 

 

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