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Metro Express - Urban Terminal de Curepipe : le site identifié classé à risque d’inondation

Le ministère du Logement et des Terres estime peu probable que le projet empiète sur la zone à risque d’inondation.

Des désaccords ont surgi autour du projet de construction de l’Urban Terminal à Curepipe entre la Land Drainage Authority et le ministère du Logement et des Terres. La question qui les divise est de savoir si le site est une zone à risque d’inondation ou non. 

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Le projet de construction de l’Urban Terminal à Curepipe est teinté de divergences. Celles-ci ont surgi entre la Land Drainage Authority (LDA) et le ministère du Logement et des Terres sur certains aspects. Si la LDA estime que le site identifié pour le projet est classé zone à risque d’inondation, le second nommé n’est pas de cet avis. 

Tout a commencé par l’appel d’offres lancé par le ministère des Collectivités locales le 28 février 2024. L’exercice a entraîné une série de recommandations de la part de la LDA. Celle-ci a identifié l’emplacement désigné pour la construction de l’Urban Terminal comme une zone à risque d’inondation. 

Des préoccupations que ne semble pas partager le ministère du Logement et des Terres, tombant sous la tutelle de Steven Obeegadoo. Ce dernier, en tant que député au n° 17 (Curepipe/Midlands), est personnellement impliqué dans le développement de cette infrastructure située dans sa circonscription. 

En réponse aux observations faites par la LDA dans un document, le ministère du Logement et des Terres a clairement indiqué qu’il trouve peu probable que le développement empiète sur la zone à risque d’inondation. La LDA est cependant catégorique : le terrain A, identifié par les autorités pour la construction de l’Urban Terminal à La Vigie, Curepipe, est une zone à risque d’inondation où aucune construction n’est recommandée. 

Dans un document publié le 22 mai dernier, la LDA a précisé que des conditions strictes doivent être respectées afin de réduire les risques d’inondations. Elle préconise d’abord que « tout excès d’eau de pluie généré par le développement proposé doit être contenu sur place et des mesures appropriées doivent être prises pour garantir la sécurité du développement ».

De plus, elle conseille de surélever le niveau du sol du développement proposé d’au moins 500 mm au-dessus du niveau de la route afin de prévenir l’entrée de l’eau. Le document recommande également « l’adoption d’une approche holistique et basée sur le bassin versant pour la conception des infrastructures de drainage proposées ».

La conception des prestataires de services doit ainsi, selon la LDA, garantir que le développement proposé n’aura à aucun moment « d’impact négatif sur l’aval et/ou les zones environnantes ». De ce fait, poursuit-elle, « un rapport de drainage des eaux pluviales, dûment signé par un ingénieur professionnel agréé, doit être soumis à ce bureau, pour examen et approbation, en indiquant clairement l’impact du développement proposé ». 

«swales» et bassins de rétention

La LDA estime également que le développement proposé doit être équipé d’un système de récupération d’eau de pluie afin de la contenir à l’intérieur et « le débordement doit être canalisé vers un point de décharge sûr ». Elle recommande aussi l’adoption de systèmes de drainage durables tels que les « swales » et les bassins de rétention afin de permettre une meilleure percolation des eaux de ruissellement de surface. « Toutes les autorisations nécessaires doivent être demandées et obtenues auprès de toutes les autorités compétentes, incluant la Water Resources Unit et le Forest Service, avant la mise en œuvre du développement proposé. » 

Dans son document, le ministère du Logement et des Terres a mis l’accent sur le fait que le site prévu pour la construction de l’Urban Terminal de Curepipe s’étend sur une superficie totale de 25 arpents et 80 perches, dont seulement environ trois arpents se trouvent dans une zone à risque d’inondation. Cela représente environ 11 % du site. Selon lui, les bâtiments prévus doivent, par conséquent, respecter des distances généreuses par rapport à l’autoroute et aux ronds-points. Ce qui le pousse à penser qu’il est peu probable que le développement empiète sur la zone à risque d’inondation.

Le ministère tient également à rassurer la LDA que le site proposé pour l’Urban Terminal est suffisamment vaste pour accueillir la zone à risque d’inondation de trois arpents sans développement. « Ces trois arpents peuvent être laissés comme des espaces ouverts dans le cadre du projet de l’Urban Terminal. Ils peuvent être intégrés dans le projet afin de fournir des fonctions essentielles de systèmes de drainage durable (SuDS) dans l’environnement urbain et pourraient éventuellement faire partie d’un corridor ‘bleu-vert’ le long de la rivière Eau-Bleue », peut-on lire.

 

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