Economie

MCCI : l’indice de confiance des entreprises grimpe mais…

chamarel En raison des protestations des Gilets jaunes, les arrivées touristiques de La Réunion ont baissé de 5  % lors du dernier trimestre.

La confiance des entreprises règne, mais pas nécessairement dans tous les secteurs d’activités. L’indice trimestriel de confiance des affaires de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice, révélé le jeudi 21 février, indique bien une croissance de ce sentiment pour le dernier trimestre de 2018, mais elle n’est pas équilibrée pour l’ensemble des secteurs. Par ailleurs, les mesures et incitations disponibles sont très peu connues et utilisées dans la conduite des affaires.

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«Le climat des affaires reste positif, mais l’anticipation est bien plus modeste quant à l’avenir. La confiance s’est encore améliorée chez les moyennes et grandes entreprises. En revanche, elle stagne du côté des petites entreprises. La croissance économique a été de  4,2 % lors du quatrième trimestre de 2018. Pour l’ensemble de l’année, elle a été de 3,9 %. Pour la présente année, nos calculs indiquent une estimation de la croissance de 3,9  %  », souligne Barlen Pillay, secrétaire-général de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice. 

L’indicateur de la confiance des entreprises est demeuré lors du dernier trimestre dans le quadrant d’évolution favorable, ajoute Azeem Salehmohamed, analyste de la Chambre. Au sujet des perspectives en terme de chiffre d’affaires, 37 % d’homme d’affaires ont observé une amélioration au cours du quatrième trimestre et 50 % ont noté une stationnarité.

Il souligne que, sur le second composant lié aux perspectives d’avenir, 27 % prévoient un abonnissement sur les trois prochains mois alors que 58 % les estiment stables et 16 % craignent une détérioration.

La corrélation entre ces deux composants indique un maintien de la confiance dans le cadrant embellie/boom, mais à un niveau inférieur à celui du trimestre correspondant l’année précédente. Avec le ralentissement de l’économie mondiale et autres facteurs internes, les perspectives futures sont minées. 

Au niveau sectoriel, la plus grande confiance est affichée par des entreprises engagées dans le commerce. Avec l’introduction du salaire minimum, la compensation salariale et la hausse des pensions, les dépenses des foyers ont augmenté. « Néanmoins, nous pensons que la croissance de notre économie demeure bien en deçà de son potentiel, mettant en avant des goulets d’étranglement qui font obstacle à un redressement dynamique et soutenable de la demande locale et la consommation », dit Azeem Salehmohamed.

L’indicateur de confiance pour le secteur de l’industrie s’est accru d’un taux modeste de 4 % alors qu’il a été de 9,3 % pour ce même trimestre en 2017. Le secteur manufacturier, incluant les filières traditionnelles, reste affecté par le ralentissement des pays où il exporte. Il y a beaucoup d’incertitudes et le potentiel qu’il y ait de fortes perturbations des marchés, liées à l’environnement commercial mondial.

Le baromètre de confiance n’a augmenté que de 3 % pour le secteur des services. Les entreprises de ce secteur ont été affectés par plusieurs éléments au cours du dernier trimestre. Le mauvais temps en novembre dernier a causé des perturbations dans les activités portuaires. Il y a une baisse d’arrivées de touristes de la Réunion où des vols ont été annulés en raison des protestations des Gilets jaunes. Les arrivées de la Réunion ont chuté de 5 % pendant ce trimestre. Les entreprises du secteur financier ont été appelées à revoir leurs opérations pour s’adapter aux nouvelles exigences internationales pour le Global Business. 

À l’exception du remboursement de 70 % des dépenses liées à la formation qui est adopté par 56  % des entreprises, très peu d’entre elles utilisent les autres mesures et incitations mis à leur disposition pour donner un essor à leur business. 

 

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