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Face à la flambée des prix, le gouvernement impose un plafonnement des marges sur les légumes surgelés et en conserve. Objectif : alléger la facture des consommateurs, avec des baisses attendues de 10 % à 30 % dès les prochaines livraisons.
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Face à la flambée des prix, le gouvernement serre la vis. Désormais, les légumes surgelés emballés et les légumes en conserve sont intégrés à la liste des produits sous contrôle des prix. Avec l’entrée en vigueur de ces nouvelles mesures, une réduction des prix est attendue dès les prochaines livraisons. Selon les prévisions du ministère du Commerce, les légumes surgelés emballés pourraient voir leurs prix diminuer de 20 % à 30 %, tandis que les légumes en conserve pourraient enregistrer une baisse de 10 % à 25 %. Une bouffée d’oxygène attendue pour les consommateurs, notamment les ménages les plus modestes, qui subissent de plein fouet la hausse du coût de la vie.
Cette décision a été prise à la suite d’une analyse approfondie du marché par le ministère du Commerce, qui a révélé des hausses jugées préoccupantes : +18,6 % pour les légumes surgelés et +3,4 % pour les légumes en conserve en 2024. L’objectif affiché est clair : prévenir toute dérive inflationniste et stabiliser le marché pour protéger le pouvoir d’achat des consommateurs. Pour contenir ces augmentations considérées comme excessives, le gouvernement, par l’intermédiaire du ministère du Commerce, a modifié la réglementation existante en intégrant ces deux nouvelles catégories au « Maximum Mark-Up Mechanism ». Ce dispositif impose un plafonnement des marges bénéficiaires appliquées par les distributeurs et détaillants. Désormais, les marges seront limitées entre 25 % et 30 % à Maurice et entre 5 % et 8 % à Rodrigues, où la situation économique plus fragile nécessite une vigilance accrue.
Le ministre du Commerce affirme que des analyses approfondies ont été menées, notamment par la collecte de documents auprès des importateurs. « Nous avons constaté des marges exagérées sur certains produits. Le dossier a été soumis au Conseil des ministres qui a avalisé le ‘Maximum Mark-Up’ proposé par le ministère afin d’encadrer ces marges », explique Michael Sik Yuen dans une déclaration téléphonique. Cette mesure, insiste-t-il, constitue la première phase d’un plan plus large visant à stabiliser les prix des produits de première nécessité. « D’autres étapes suivront », assure-t-il, tout en rappelant que les fluctuations des prix demeurent liées au taux de change. « Si le dollar reste stable, nous pourrons maintenir une certaine prévisibilité des prix », ajoute le ministre.
La modification des Consumer Protection (Consumer Goods) (Maximum Mark-Up) Regulations 1998, validée par le Conseil des ministres, témoigne d’une volonté politique de lutter contre la volatilité des prix des produits essentiels. Le ministère du Commerce assure, par ailleurs, que cette décision résulte de consultations avec les acteurs du secteur et s’inscrit dans une stratégie de régulation du marché face aux fluctuations des coûts d’importation et de distribution.
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