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Longues files d’attente aux comptoirs et grogne du public : la NLTA menace de prendre des sanctions contre ses préposés

Le public a exprimé sa frustration en raison des retards et des longues files d’attente aux comptoirs de la NLTA.

Les employés de la National Land Transport Authority, qui ne fournissent pas un service satisfaisant aux clients venant effectuer leurs démarches, seront sanctionnés. C’est ce qui ressort d’un communiqué émis mercredi matin par la direction de l’organisme.

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La National Land Transport Authority (NLTA) sera intransigeante envers les officiers qui ne font pas leur travail correctement en fournissant un service satisfaisant aux clients. Cela fait suite aux nombreuses doléances concernant les longues files d’attente aux guichets de la NLTA à Cassis, Port-Louis, Forest Side et Flacq. « Les services aux guichets de la NLTA au Head Office de Cassis, au Customer Service Centre de Flacq, à la SGS Ltd à Forest Side et au rez-de-chaussée du bâtiment Emmanuel Anquetil à Port-Louis sont opérationnels de 8 h 45 à 15 heures », avance le communiqué. Le dernier ticket émis à ces trois points est à 15 heures. Le public est ainsi prié d’informer la NLTA, à son Head Office de Cassis, en cas de non-délivrance de ticket à cette heure. « La NLTA prendra les mesures immédiates, à la suite de plaintes fondées, contre tout agent ne fournissant pas un niveau de service satisfaisant et acceptable au public », précise le communiqué.

Les longues files d’attente aux comptoirs de la NLTA sont, par ailleurs, légion. Des usagers de la route se sont tournés vers Le Défi Quotidien, il y a quelques jours pour décrier ces longues files d’attente et la « fermeture inattendue » des comptoirs. Certains se plaignent d’avoir été confrontés à « une attente interminable », même avant l’ouverture du Head Office de Cassis. 

Ramjaun, un habitant de Vallée-des-Prêtres, a raconté sa « mésaventure » du mercredi 17 avril. Selon lui, il est arrivé à la NLTA à 14 h 30. Il dit avoir été surpris de voir que seulement deux caisses étaient ouvertes « malgre grander biro-la ». Pire encore, les portes se sont fermées sans préavis ni avertissement, laissant les usagers dans l’incertitude. Ramjaun déplore également un manque de personnel et estime que « le service doit être revu en raison de la longueur des files d’attente ».

La situation, laisse-t-on entendre, n’est guère meilleure au bâtiment Emmanuel Anquetil, à Port-Louis. Les files d’attente y sont nettement plus importantes. « La plupart des guichets sont fermés. Bann dimounn bizin atann dibout pou servis ki zot pe rode ek lake-la al lor enn long distans », précise-t-on. 

Le Défi Quotidien s’y est rendu mercredi après-midi pour un constat. Environ une centaine de personnes faisaient la queue, attendant avec impatience leur tour. « J’attends depuis 9 heures et je suis fatiguée », dit une conductrice, tenant un morceau de papier avec la date du jour, l’immatriculation de sa voiture et son numéro dans la file d’attente. Elle ajoute : « Je pense que les autorités doivent résoudre ce problème rapidement, car ces longues files d’attente sont un véritable calvaire pour nous. »

L’Advisor on Information Matters au ministère du Transport terrestre, Vincent Seetaram, a été sollicité pour une déclaration. Il dit avoir « pris note » de la situation.

Décision accueillie favorablement par les internautes 

Les internautes ont été nombreux à réagir à la suite de la décision de la NLTA à sanctionner les employés qui ne fournissent pas un service satisfaisant aux clients. Ils se sont exprimés sur Facebook. 
Les commentaires ont été reproduits dans leur version originale :

  • Pravish : « O moins n bon zafer. Si possib si ti kpav mett n printed copy dehors bane buro nlta osi ». 
  • Irrshad : « Finally. Thanks to the person who took the initiative ». 
  • Nauzeer : « Depuis lor temp ti bizin met n lord r sa bane officier la. Zot perna manier cause r dimoun ». 
  • Noormahomed : « Everytime the officers finish with a client they chat with someoen thus wasting time and every 30/40 minutes tea break or toilet ».

Pagaille au bureau de Cassis

La situation a tourné au vinaigre la semaine dernière au bureau de Cassis. Les membres du public qui s’étaient déplacés afin de régulariser leurs véhicules ont été confrontés à une file d’attente interminable. En sus, le système d’affichage électronique de tickets était défaillant.

Jayen Chellum plaide pour un service en dehors des heures de bureau

Le secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (Acim) souligne que le gouvernement doit mettre en place un mécanisme « pour décongestionner la situation ». Il est d’avis que « le service devrait pouvoir fonctionner au-delà des heures de bureau, même en encourageant les employés à faire des heures supplémentaires contre rémunération ». Jayen Chellum ajoute que la NLTA est un service qui génère des milliards de roupies. Il propose également la mise en place d’un système en ligne.

La colère gronde

Le Défi Quotidien a également rencontré quelques conducteurs au bureau de la NLTA au bâtiment Emmanuel Anquetil. Damien, un père de famille, était sur place depuis 6 h 30. « Je pense que la NLTA doit recruter du personnel afin que le processus de paiement et d’enregistrement se fasse plus vite. Tous les jours, c’est la même chose. Nounn plin ar sa sitiasion-la », déplore-t-il. 
Sudesh, un habitant de Quatre-Bornes, abonde dans le même sens. « Je suis au bureau de Port-Louis depuis 9 h 30. Monn fatige atann. Mank dimounn pou travay isi. Ti bizin pran plis dimounn lerla fer li plizir group », propose-t-il.

  • defimoteur

     

 

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