Plusieurs instances syndicales s’allient pour faire pression sur le gouvernement et acculer le patronat. Cela, en marge de la présentation prochaine de deux projets de loi, le Workers’ Rights Bill et le Portable Retirement Gratuity Fund Bill.
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Ils ont créé la Trade Union Common Platform et font cause commune contre la décision du gouvernement d’instituer un comité technique sur ces deux textes à la demande de Business Mauritius. Le porte-parole de la CTSP, Reaz Chuttoo, demande au Premier ministre de maintenir les deux projets de loi dans leur forme actuelle. « Au cas contraire, on refusera de s’asseoir de nouveau avec le patronat au sein de comités tripartites. On organisera des manifestations pour que le représentant de Business Mauritius soit expulsé de ces réunions, ce sont les travailleurs qui créent la richesse pour que ces grands patrons puissent jouir de la belle vie. Il n’est plus acceptable que les employeurs continuent de profiter d’honnêtes travailleurs », fustige Reaz Chuttoo.
Il rappelle également que le Premier ministre a bâti sa dernière campagne électorale sur l’élimination de l’injustice sociale et la souffrance des travailleurs. « Maintenant, la balle est dans le camp du Premier ministre, il doit tenir ses engagements. Le message est clair : les travailleurs ne toléreront plus les abus. Et nous demandons à Dev Manraj, le Secrétaire financier, de ne pas nous convoquer pour participer aux travaux du comité technique, au cas où il y aura de gros problèmes », ajoute Reaz Chuttoo.
Les membres de ce front commun ont tenu une manifestation le mardi 23 juillet devant les locaux du ministère du Travail. Ils soutiennent qu’il est temps de venir de l’avant avec des amendements aux lois anti-travailleurs. Les syndicalistes craignent que cette manœuvre de Business Mauritius ne pousse le gouvernement à renvoyer, à l’année prochaine, après les prochaines élections législatives, les débats sur les amendements aux lois du travail. Ils trouvent que les débats pourraient être retardés après la décision du conseil des ministres de confier le texte de loi à un comité technique sous la présidence de Dev Manraj.
De son côté, Narendranath Gopee condamne le patronat. « Ses représentants n’ont jamais participé aux réunions qui ont conduit à la rédaction du nouveau texte de loi et ce n’est que maintenant qu’ils font de la résistance », dit-il.
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