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Le raz-de-marée Saiyaara déferle sur Maurice

« Saiyaara » fait sensation sur Facebook. Les vidéos virales de spectateurs en larmes ou s’évanouissant dans les salles de cinéma en Inde ont renforcé l’engouement autour de ce film romantique signé Mohit Suri. À Maurice aussi, le public est conquis.

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«On s’attendait à un succès, mais pas à un tel raz-de-marée », s’exclame Rajeshwar Callicharan, directeur de MCine. À Maurice comme ailleurs, le phénomène Saiyaara déferle comme une vague irrésistible. Porté par des acteurs débutants et une histoire d’amour bouleversante, ce film hindoustani réalisé par Mohit Suri a réalisé l’impensable : 2,56 milliards de roupies indiennes récoltées en une seule semaine dans le monde.

Sur sa page Facebook, Yash Raj Films (YRF), le géant bollywoodien à la tête de la production, parle carrément de « blockbuster historique ». Et même les analystes les plus aguerris tombent des nues. Le célèbre critique Taran Adarsh confie : « No one, not even in their wildest dreams, could have imagined Saiyaara shaking the industry with its phenomenal numbers, day after day. »

Sur les réseaux sociaux, les réactions s’enchaînent : selfies dans les cinémas, vidéos de spectateurs en larmes, mèmes sur les répliques cultes. Le bouche-à-oreille est virulent, les hashtags explosent, et l’effet Saiyaara ne fait que commencer. En chiffres ? Un lancement fulgurant à 1,75 milliard de roupies dès la première semaine. Un score inédit pour un film porté par de nouveaux visages.

Et à Maurice, la magie opère tout autant. Saiyaara est projeté exclusivement dans les salles MCine. Quatre séances par jour sont prévues au MCine Trianon, Port-Louis Waterfront et Flacq. La salle de Tribeca compte six projections par jour, tandis que celle de Curepipe compte trois séances par jour. Toutes affichent complet. « Le public s’est visiblement identifié aux personnages et à l’histoire. Et puis, la sortie coïncide avec les vacances scolaires, ce qui attire jeunes et familles », analyse Rajeshwar Callicharan.

Sous la bannière YRF, le réalisateur Mohit Suri livre une œuvre fidèle à son style : un savant mélange de romance, de mélancolie et de musique. La chanson titre, Saiyaara Tu Toh Badlaa Nahi Hai, est déjà en passe de devenir un hymne pour les cœurs sensibles.

Uvi Babajee se souvient encore de sa première écoute, lors de la sortie du teaser il y a un mois. « La mélodie m’a tout de suite frappée. Les paroles mélancoliques et la voix profonde de Faheem Abdullah m’ont bouleversée. J’ai su que je devais voir le film », se remémore-t-elle.

Un message final fort

Passionnée d’écriture et de poésie, elle dit avoir ressenti une connexion avec l’histoire. Depuis, elle écoute le morceau quotidiennement sur YouTube. Elle a réussi à obtenir une place dans une salle comble à Trianon, pour la séance de 13 h 30. « À côté de moi, une jeune fille s’est mise à pleurer. Le film l’avait profondément touchée. Je pense que tous ceux qui ont aimé ou vécu une séparation se reconnaîtront dans Saiyaara. »

Pour Uvi, Saiyaara incarne la beauté des arts visuels et sonores. « Le jeu d’acteur, la cinématographie, la réalisation, la musique… tout contribue à cette œuvre touchante. Le message final est fort, c’est de ne pas abandonner, de continuer à croire encore en l’amour », explique-t-elle.

Sarvesh Domah, 33 ans, abonde dans le même sens. « J’ai surtout apprécié le fait que l’acteur n’ait pas baissé les bras malgré les obstacles. Son amour pour sa dulcinée est resté intact. Une scène m’a particulièrement touché : celle où il met de côté son ego d’homme, ce qui témoigne de la sincérité et de la force de ses sentiments, avant de l’embrasser », confie cet habitant de Mare-d’Australia.

Il est allé voir le film seul, le mercredi 23 juillet, son jour de congé. « J’avais vu passer des extraits du film sur TikTok, qui laissaient entrevoir une histoire d’amour intense. Cela m’a donné envie d’aller le découvrir en salle », explique Sarvesh Domah.

Une montagne russe d’émotions

Akhil Deeljore, 40 ans, ne rate jamais la sortie d’un film de son acteur ou cinéaste préféré sur grand écran. Cet habitant de Rose-Belle trouve que regarder un film en salle procure des émotions indescriptibles, car on arrive à se projeter dans la peau des personnages. De plus, sa sœur et son beau-frère, installés à Perth en Australie, ont vu le film et l’ont encouragé à ne pas le manquer.

« Voir une histoire d’amour traverser la douleur et finir sur une note d’espoir, c’est bouleversant. Saiyaara m’a fait vivre une montagne russe d’émotions », confie-t-il.

Fan de longue date de Aashiqui (1990) et de Aashiqui 2, il souligne le talent de Mohit Suri, qu’il admire également pour ses liens avec le clan Bhatt, incontournable à Bollywood. « Les deux jeunes acteurs sont brillants. C’est leur premier film, mais ils ont déjà marqué les esprits. J’ai hâte de les revoir à l’écran », dit-il.

Dravish Ramanah, 32 ans, attend avec impatience de découvrir Saiyaara. Cet habitant de Piton a été séduit par les extraits défilant sous forme de « reels » sur TikTok. « Le style visuel, la musique, tout m’a attiré. J’ai particulièrement aimé la version de la chanson titre chantée par Shreya Ghoshal », dit-il. Fan de Mohit Suri, il cite Ek Villain et Aashiqui 2 parmi ses films préférés. Il prévoit de voir Saiyaara en famille.

Le film partage certaines similarités avec Aashiqui 2 et Ek Villain Returns, deux succès du même réalisateur. Mais le scénario s’en distingue, étant partiellement inspiré du film coréen A Moment to Remember (2004). Le mot « remember » donne déjà un indice sur la trame : l’amour, la mémoire et ce qu’on choisit de ne jamais oublier.

Le synopsis de Saiyaara

Saiyaara signifie une étoile errante. Sorti le vendredi 18 juillet dernier, le film en hindoustani est d’une durée de 2 heures et 36 minutes. Les têtes d’affiche sont Ahaan Panday et Aneet Padda. L’alchimie entre ces deux jeunes enflamme le grand écran. 

Ahaan Panday incarne le rôle de Krish Kapoor, un chanteur et musicien qui tente de se faire un nom dans l’industrie musicale. De nature agressive, il découvrira pourtant une facette plus sereine de sa personnalité en collaborant avec Vaani Batra, le personnage interprété par Aneet Padda. Vaani est une écrivaine passionnée de poésie. Sa douceur et sa timidité viendront attendrir le côté tourmenté de Krish Kapoor. Mais une nouvelle inattendue viendra bouleverser leur idylle.

La chanson titre dans le Top 10 de Spotify

Saiyaara Tu Toh Badlaa Nahi Hai figure dans le Top 10 du chart mondial de Spotify. « Selon un communiqué de presse des producteurs, il s’agit du premier morceau de Bollywood à réaliser cet exploit », écrit le Hindustan Times dans un article paru en ligne le mercredi 23 juillet.

La chanson est écrite par le parolier Irshad Kamil. Le chanteur Faheem Abdullah y prête sa voix. Le morceau dure 6 minutes 9 secondes. La vidéo de 4m08 sur YouTube affiche plus de 122 millions vues au compteur. Elle est sortie il y a un mois. La version voix féminine est interprétée par Shreya Ghoshal. 

Dhun, Barbaad, Tum Ho Toh ainsi que Humsafar composent également la bande originale musicale du film. 

L’engouement populaire décrypté en 5 points

On pensait avoir tout vu. Et puis Saiyaara est arrivé. Deux milliards de roupies indiennes en cinq jours, des salles combles, des spectateurs en larmes, et une vague virale qui a retourné les réseaux sociaux. Même si vous ne l’avez pas encore vu, vous l’avez forcément vu passer : extraits sur TikTok, vidéos de réactions en salles, mèmes à gogo…

Une question sur toutes les lèvres : mais c’est quoi, ce phénomène Saiyaara ? Et pourquoi ça cartonne autant ? Le Hindustan Times l’a décrypté.

1. Un couple inédit qui dépoussière l’écran

Oubliez les visages trop lisses et les fils/nièces de stars recyclés à l’infini. Saiyaara propulse Ahaan Panday et Aneet Padda, deux vrais nouveaux visages, dans une love story intense et crédible. Et surtout – enfin – des jeunes qui jouent des jeunes. Pas des trentenaires déguisés en étudiants.

Leur jeu ? Naturel, brut, sincère. Pas surjoué. Pas bling. Juste vrai. Résultat : le public accroche immédiatement. La preuve que la fraîcheur, c’est sexy.

2. Une vraie histoire d’amour

Depuis quelques années, Bollywood nous gave de franchises, de gros bras, et de films formatés à la chaîne. Mais Saiyaara fait l’inverse : une romance simple, touchante, avec des enjeux humains. Pas de cascades. Pas de drame forcé. Juste deux âmes qui se croisent et essaient de s’aimer.

Et surtout, c’est un retour au cœur du cœur : cette émotion qu’on n’avait pas ressentie depuis Aashiqui 2, Hum Tum ou DDLJ. Saiyaara vient dire aux jeunes : « Oui, l’amour vrai existe encore au cinéma. »

3. Le héros qu’on attendait

Le twist de Saiyaara ? C’est son héros. Oui, il est un peu paumé. Oui, c’est un rebelle. Mais il ne détruit pas tout sur son passage. Il ne blesse pas. Il n’est pas toxique. Il change avec elle, pour elle.

Comme le dit une spectatrice sur Insta : « Franchement, voir un mec gentil à l’écran, ça fait du bien. On n’a pas besoin que tous les héros soient des Jordan ou des bad boys tragiques. »

Saiyaara, c’est la preuve qu’un homme bien peut aussi faire vibrer le public.

4. Le retour du romantisme… en musique

Pas de remix. Pas de choré dans une boîte de nuit. Pas d’item number. Juste de la mélodie, de la vraie. Et elle touche droit au cœur. La chanson-titre Saiyaara Tu Toh Badlaa Nahi Hai a explosé dès sa sortie. Douce, intense, addictive. Les autres morceaux ? Pareil. Un sans-faute musical.

5. Mohit Suri + Yash Raj Films = combo gagnant

D’un côté, le roi des romances mélancoliques (Mohit Suri - Aashiqui 2, Ek Villain). De l’autre, la maison mère des love stories à l’indienne (YRF, derrière DDLJ, Veer-Zaara, Mohabbatein…). Résultat : un film intime et grandiose à la fois. L’alchimie parfaite entre émotion brute et esthétisme léché.

Promo old school, buzz 100 % organique : pas de matraquage marketing, pas d’acteurs en boucle sur les plateau, pas de fake storytelling sur leur « lutte pour percer ». Juste le film. Le réalisateur. Les musiciens. Et… le bouche-à-oreille.

En résumé : Saiyaara, c’est le film que Bollywood n’osait plus faire… et que le public attendait. Un vent frais, une romance sincère, un duo touchant, une BO mémorable, et un buzz qui ne doit rien à la frime. Saiyaara, c’est l’exception qui fait du bien.

 

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