À quelques mois de la visite du pape François à Maurice, Patricia Adèle aura l’occasion de le rencontrer une nouvelle fois en mai prochain, à l’occasion de l’Assemblée générale de Caritas. C’est dans le cadre de son travail qu’elle a rencontré le Souverain pontife. La première, c’était lors de la rencontre du pape François avec les membres du Conseil représentatif de la confédération de Caritas Internationalis.
La Mauricienne représente la région Afrique et les Caritas de l’océan Indien. Elle a aussi eu le privilège d’avoir une audience privée avec le pape. « Dans de telles circonstances, vous restez bouche bée. On lui serre la main et on dit d’où on vient, on échange un regard et on se sourit », dit-elle. Ce qu’elle retient de cette rencontre, c’est une paix, un homme accueillant et bienveillant. « Il a toujours le sourire », ajoute-t-elle.
Patricia Adèle considère que sa mission n’est pas facile, mais qu’il est « courageux » et a un « franc-parler ». « Une de ses réalisations, que j’aime parmi tant d’autres, c’est la création de Dicastère pour le développement humain intégral, qui apporte coordination et cohérence dans la pastorale sociale de l’Église catholique romaine », dit-elle.
La secrétaire générale de Caritas ajoute qu’elle se sent « personnellement très proche » du pape François. « Il soutient beaucoup les actions de Caritas à travers le monde. Son langage et ses messages pour le service de la charité et l’accueil des pauvres et des migrants sont vraiment une inspiration pour la mission de Caritas », dit-elle.
30 ans de cela, Patricia Adèle était parmi les jeunes qui avaient accueilli le pape Jean-Paul II au stade de Rose-Hill. C’est un immense plaisir pour elle de voir qu’il met en pratique ce qu’il prêche en venant jusqu’à nous à Maurice : « Il est le troisième pape que je suis personnellement et je trouve qu’il est très rapide à prendre certaines actions. Dans une Église encore conservatrice aujourd’hui, je dirai qu’il fait une petite révolution ».
Selon Patricia Adèle, le pape François est progressiste et dit les choses très simplement : « Il est très proche des plus vulnérables et toujours a encouragé ceux qui s’engagent dans la mission. »
Benoît Jolicoeur : «Un pincement au cœur qu’il ne vienne pas à Rodrigues»
« Rodrigues se réjouit de la visite du pape François à Maurice, même si on a un pincement au cœur qu’il ne foulera pas notre sol. » C’est ce que soutien Benoît Jolicoeur. « Le pape François est un homme d’envergure, qui inspire le monde entier, et sa visite dans la région est très importante », ajoute-t-il.
Benoît Jolicoeur, qui fait la communication pour le vicariat apostolique de Rodrigues, et qui a, 30 ans de cela, commenté la visite de Jean Paul II à Rodrigues, espère que « cette visite inspirera toute la population à faire preuve d’un élan de solidarité pour plus de valeurs dans notre société ». « Tout homme devrait s’inspirer des valeurs évangéliques pour construire son bien-être », estime-t-il.
Le témoignage du pape François est respecté à travers le monde et va inspirer les mauriciens à construire cette société plus juste, avec plus d’amour, de paix et de fraternité.
Michel C. Roy Luchmun : «Il y avait un enthousiasme extraordinaire»
« J’étais fier d’être au monument Marie-Reine-de-la-Paix parmi tous les autres Mauriciens toutes confessions confondues présents pour saluer le pape Jean-Paul II. » Propos de Michel C. Roy Luchmun, alors servant d’autel quand le Souverain pontife était à Maurice.
Thuriféraire (porteur de l’encensoir) lors de la messe que le pape Jean-Paul II a présidée, Michel C. Roy Luchmun garde, comme une empreinte indélébile, de bons souvenirs du moment qu’il a vécu. « Il y avait un enthousiasme extraordinaire de la part de tous ceux présents au monument Marie-Reine-de-la-Paix. J’étais fier d’y être présent. L’excitation était palpable chez tous », dit-il.
Jeune servant d’autel, il se rappelle encore de l’émotion ressentie devant autant de ferveur de la part de tous ceux venus accueillir le pape. « Sa visite dépassait le cadre de celle du chef de l’Église catholique », dit-il. Et la phrase qu’il a prononcée en kreol morisien résonne encore dans son cœur : « Montagn pa zwenn, dimoun zwenn. » Jean-Paul II est venu comme un pèlerin de la paix, comme le pape François s’apprête à le faire également, ajoute-t-il. En tant que Souverain pontife, il fait le pont entre les nations. (Ndlr. : étymologiquement pontife vient du latin « pontifex », « qui fait le pont »).
À une époque où Internet et les réseaux n’existaient pas encore, c’était aussi extraordinaire pour Michel C. Roy Luchmun qu’un pape, dont il avait l’image d’un personnage « distant », puisse venir dans la petite île Maurice. « Le voir devant moi a été comme un choc thermique. » Et c’est sans doute ce qui l’a « incité » à enfreindre le protocole. « Au lieu de lui faire un baisemain, je l’ai serré dans mes bras. » Un geste maladroit qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses pour lui, n’était-ce l’intervention du pape qui, d’un geste de la main, a demandé aux gardes du corps de ne pas intervenir, alors qu’ils s’apprêtaient à le faire. Le pape lui a alors dit : « Merci de m’accueillir ainsi. »
Père Gérard Mongelard, curé de la paroisse de Sainte Hélène, Curepipe : «Il met en pratique ce qu’il prêche»
C’est un pape de proximité, qui ne néglige pas d’aller vers les petits et lointains pays. Il met en pratique ce qu’il prêche et ne fait pas de grand discours. Tout ce qu’il dit a du poids. Pour sa visite dans une île Maurice multiculturelle, nous avons choisi le thème Pèlerin de la paix, alors que le communalisme est malheureusement encore ancré chez certains. Nous souhaitons qu’à travers sa visite, la paix et l’harmonie puissent se consolider et que nous arrivions à considérer l’autre comme étant un frère/une sœur en humanité et qu’on arrive à s’apprécier mutuellement. Je suis d’avis que sa visite va marquer les esprits, car la date du 9 septembre est très symbolique. C’est le jour de l’anniversaire de la mort du bienheureux père Laval, qui est vénéré par tous les Mauriciens de toutes les confessions religieuses.
Pandit Ved Gopee, prêtre sanataniste et vice-président du Conseil des religions : «La visite peut aider à consolider la fraternité»
« Cela fait la deuxième fois qu’un pape vient à Maurice. Cela montre la valeur de Maurice dans le cœur du Vatican. La visite peut aider à consolider la fraternité, la paix et l’harmonie entre les religions pratiquées dans une île Maurice multiraciale et multiculturelle. Le message que le pape va nous donner est très important.
Depuis 1968, tout ce que nous avons acquis, c’est grâce à la cohésion entre les différentes composantes de la société mauricienne. Au-delà de cela, on doit voir ce qu’on veut léguer aux futures générations. De temps en temps, il y a des étincelles sur les réseaux sociaux qui font peur. Nous devons faire attention afin que la paix et la cohabitation ne prennent une mauvaise tournure. Cette visite du pape peut consolider la cohabitation entre les différentes composantes de la nation mauricienne. Le pape arrivera quelques semaines après la tenue des Jeux des îles de l’océan Indien, qui se veulent être un événement fédérateur et permettront à tout un chacun de montrer son appartenance à la nation mauricienne.
Cela nous remplit de joie que le pape vienne nous rendre visite. Il est parmi les hommes publics les plus suivis dans le monde. Et avec sa visite, la petite île Maurice sera au cœur de l’actualité mondiale. »
Parmanand Sanicharane, responsable des affaires extérieures de la foi Bahaï : «Nous sommes tous citoyens du monde»
« Nous avons beaucoup de respect pour cette visite et heureux qu’il vienne à Maurice pour aider, à travers son message, à assurer la paix et la tranquillité à Maurice. » Il ajoute que, selon les préceptes du Baahà’u’llah, qui signifie la gloire de Dieu, tous les enseignements peuvent assurer la paix, la tranquillité et l’harmonie. Ce que prônent toutes les religions. Cela peut ainsi contribuer à unir l’humanité. La visite que le chef de l’Église catholique s’apprête à effectuer à Maurice en tant que messager de paix peut rejaillir sur le monde entier, car nous sommes tous citoyens du monde et non d’un pays, dit-il.
Chantal Moreau, auteure : «Cette visite va fédérer les Mauriciens»
Sa visite est historique et une grande bénédiction, pas que pour les catholiques, mais pour tous les Mauriciens et par extension, pour le pays. Pour un tout petit pays comme Maurice, c’est une chance incroyable que d’accueillir pour la deuxième fois la visite d’un pape, 30 ans après celle de Jean-Paul II.
Cette visite va fédérer les Mauriciens, toutes communautés confondues, pour partager, préparer et vivre ensemble cette journée qui, je le souhaite, sera fériée, permettant une participation optimale de la population.
Dominique Rey, catéchète et accompagnatrice des malades, engagée auprès des démunis : «Le pape François est un homme d’exception»
Pour beaucoup de catholiques, pratiquants ou non, le pape François est un homme d’exception. Son humilité, le jour de sa nomination, a touché le monde entier. Sa compréhension des problèmes actuels et ses écrits simples et adaptés à tous ont fait qu’il est devenu pour tout un chacun un homme d’exception. Il a su entrer dans tous les problèmes du monde pour en parler à la manière d’un père, d’un grand sage, plein de tendresse pour ses enfants. Tout le monde l’adore et il inspire un immense respect à tous.
Il quitte le Vatican en vêtement très simple pour visiter les pauvres et pour serrer dans ses bras des handicapés et des mendiants. Il se met à la portée des plus petits et les faibles. Il incarne vraiment le visage du Christ. Je suis fière d’être chrétienne et qu’il sera à Maurice. Il s’adresse au monde avec des paroles simples et il utilise des mots qui ne sont pas compliqués. Sa manière d’être m’inspire et me fortifie dans mes engagements auprès des usagers de drogue, ou dans l’accompagnement des malades et des pauvres.
Monique Leung, de l’Ong Oasis de paix : «Un pape que j’admire»
Le pape François vient à Maurice en pèlerin de la paix. Il va apporter aux Mauriciens une inspiration pour être de meilleurs citoyens pour une meilleure société. C’est ce que pense Monique Leung, directrice de l’Oasis de paix, une ONG créée par le père Henri Souchon.
Monique Leung est confiante que « la visite du pape François ravivera tout ce que nous avons de bien en nous ». Étant un pape de proximité, qui vit sa foi sur le terrain, « sa visite va inspirer la paix à travers le pays ».
Monique Leung a une pensée spéciale envers les marginaux, la position du pape François étant que nous sommes tous égaux dans ce monde. « Jésus se trouve dans cet homme et dans cette femme que nous méprisons, c’est son message et c’est un des rares papes qui nous interpellent à ce point », soutien Monique Leung.
Elle se dit persuadée que la visite du pape à Maurice viendra faire revivre l’église, car il est proche de tous ceux qui ont besoin de soutien : « Ses propos de respect envers les homosexuels et ceux qui sont marginalisés sont des exemples de son amour et de sa compréhension pour les autres », affirme Monique Leung. « Il met sa soutane noire et va à la rencontre des âmes san baz ». Le pape François lui donne du courage de continuer le travail qu’elle a débuté avec le père Henry Souchon avec l’ONG Oasis de paix.
Mgr Ian Ernest, de l’église anglicane : «Le pape François est un homme de notre temps»
L’évêque de Maurice, Mgr Ian Ernest, qui se trouve actuellement à Madagascar a tenu à saluer la venue prochaine du pape à Maurice. « Le pape François est un homme de notre temps, mais qui affirme qu’il nous faut suivre les pas du Christ, car il nous mène à travailler pour que la justice et la paix s’embrassent au cœur d’un monde troublé », a-t-il souligné.
François, le pape réformateur
Depuis son élection le 13 mars 2013, le pape François, de son vrai nom Jorge Mario Bergoglio, présente l’image d’un nouveau pontificat. Ses actions interpellent. Il est profondément déterminé et n’hésite pas à prendre position sur des sujets brûlants : pédophilie et abus sexuels sur mineurs, avortement, homosexualité, divorcés-remariés, entre autres.
Pédophilie et abus sexuels sur mineurs. Tel est le titre du sommet qui a été ouvert le jeudi 21 février 2019 par le pape François au Vatican. Le numéro un de l’Église catholique juge que « c’est une atrocité qui déforme le visage de l’église et mine sa crédibilité ». Pendant quatre jours, il a invité les évêques du monde entier à écouter le cri des petits qui demandent justice. Les témoignages des victimes ont même été rendus publics.
Pardon du Pape
Pour les dommages causés par les abus sexuels par des prêtres sur les enfants, le pape François juge bon de demander pardon avant tout. Geste qu’il fait le 11 avril 2014 devant une délégation du Bureau international catholique de l’enfance. Son pardon est suivi d’actions concrètes. Il réunit une commission de huit experts anti-pédophilie pour la première fois le 3 mai. Parmi, Marie Collins, une Irlandaise victime d’abus par un prêtre. Le 6 juillet 2014, le pape François reçoit six autres adultes victimes de pédophilie. Il est déterminé. Il s’engage pour une tolérance zéro. « On ne joue pas avec les enfants », insiste-t-il. Il constitue une Commission pontificale pour la protection des mineurs le 22 mars 2014.
En janvier 2018, de retour de son voyage au Chili, pays traumatisé par les abus sexuels commis par le clergé, le pape argentin envoie Mgr Scicluna, archevêque de Malte, en pointe dans les affaires d’abus sexuels, pour y faire une enquête. Dans une lettre en date du 20 août, il rappelle qu’« il est urgent de réaffirmer notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables ».
Ouverture d’un sommet au Vatican
Un sommet sur la pédophilie et les abus sexuels sur mineurs est ouvert au Vatican du 21 au 24 février. L’objectif est « d’écouter le cri des petits, qui demandent justice, et discuter ensemble de manière synodale, sincère et approfondie sur la façon d’affronter ce mal qui afflige l’Église et l’humanité ». Le pape se dit déterminé « à soigner les graves blessures que le scandale de la pédophilie a causées. L’Église se sent appelée à protéger les petits des loups avides, il faut être concret ». Il met en garde clairement que « si dans l’Église, on détecte même un seul cas d’abus – qui représente déjà en soi une horreur -, un tel cas sera affronté avec la plus grande gravité ».
Ce mal, dit-il, découle bien souvent du pouvoir, de l’exploitation d’une position d’infériorité de l’être abusé, sans défense, qui permet la manipulation de sa conscience et de sa fragilité psychologique et physique. L’objectif de l’Église est « d’écouter, défendre, protéger et soigner les mineurs abusés, exploités et oubliés, où qu’ils se trouvent ».
Avortement : un mal humain
Parmi d’autres sujets d’actualités brûlants, le pape François n’a pas hésité à faire une sortie contre l’avortement qui, a-t-il dit, n’était pas un « moindre mal ». « C’est un crime. C’est un mal absolu. C’est un mal humain. Avorter, c’est tuer quelqu’un sans défense, ce n’est jamais une solution, même en cas de viol de la mère », s’est-il écrié.
Il dénonce qu’il n’est pas licite de tuer une vie humaine pour résoudre un problème. Pour lui, l’avortement est un drame qui prive du premier des droits de l’homme, le droit à la vie. « La vie est une valeur absolue. Le premier droit d’une personne humaine est sa vie. » Le pape François précise que l’attention à la vie humaine est une véritable priorité du magistère de l’Église, en particulier celle qui est le plus sans défense.
Le pape argentin tient à faire ressortir clairement que « l’avortement n’est pas une question religieuse, mais une question clairement morale avec des bases scientifiques, car nous sommes en présence d’un être humain ». Il souligne que « l’avortement est un problème humain. La femme enceinte ne porte pas en elle une brosse à dents, ni une tumeur. Il s’agit de deux vies qui doivent être préservées et respectées. La science enseigne que dès le moment de sa conception, le nouvel être possède tout son code génétique ». Malheureusement, dit-il, l’un des graves problèmes de notre temps est une mentalité très répandue qui fait perdre la sensibilité personnelle et sociale à l’égard de l’accueil d’une vie nouvelle.
Pour ce qui est de l’homosexualité et du mariage homosexuel, le pape François désapprouve catégoriquement les actes homosexuels, mais estime cependant que « les personnes homosexuelles doivent être accueillies avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination, car toute personne a besoin de considération ». Il juge que le mariage, formé entre un homme et une femme, n’est pas la même chose que l’union de deux personnes de même sexe. Distinguer n’est pas discriminer, mais respecter.
Accueil des divorcés-remariés
Dans sa longue exhortation sur l’amour dans la famille, le pape François évoque la situation des divorcés-remariés qui, dit-il, ont leur place dans l’Église catholique. Il propose à l’Église entière de changer son regard pour entrer dans une conversion missionnaire : intégrer, accompagner, discerner. Il dénonce certaines exclusions, dont les divorcés-remariés sont trop souvent victimes. « Personne ne peut être condamné pour toujours, parce que ce n’est pas la logique de l’Évangile… On ne se débarrasse pas des personnes en souffrance. L’Église ne peut cesser d’être la voix des plus fragiles. » Il invite les pasteurs à entrer dans le cœur du drame des personnes avec un désir sincère, à les écouter avec affection et sérénité, à comprendre leur point de vue pour les aider à mieux vivre et reconnaître leur place dans l’Église.
Autre nouveauté dans l’Église catholique, le pape François a simplifié les procédures en vue d’une éventuelle déclaration de nullité de mariage qui passe avant tout par une enquête préliminaire au procès matrimonial.
Série de mesures
Pour mettre fin à la violence contre les enfants, le pape François a présenté une série de mesures :
- La protection des enfants : « Il convient de changer les mentalités… »
- Un sérieux irréprochable : « L’Église ne se ménagera pas pour livrer à la justice quiconque aura commis de tels délits… »
- Une véritable purification : « L’Église cherchera à transformer les erreurs commises en opportunités… »
- La formation : « Exigences de la sélection et formation des candidats au sacerdoce… »
- Renforcer et vérifier les lignes-guides des Conférences épiscopales : « Aucun abus ne doit jamais être couvert et sous-évalué… »
- Accompagner les personnes victimes d’abus : « L’Église a le devoir d’offrir tout le soutien nécessaire en recourant à des experts… »
- Le monde digital : « La protection des mineurs doit tenir compte de nouvelles formes d’abus sexuel… à travers les nouveaux instruments… »
- Le tourisme sexuel : « C’est seulement en puisant dans ce respect radical de la dignité de l’autre que nous pourrons le défendre… »
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